Ce texte est un extrait du livre : « Gestion du développement urbain et stratégies résidentielles des habitants » écrit par Francine DANSEREAU et Françoise NAVERZ - BOUCHANINE et publié en 2002. Le chapitre 13, traité par Richard MORIN et André DEMERS met en évidence le cas de la capitale du Mali, Bamako. A travers l'exemple de cette ville africaine du tiers-monde, ce texte analyse l'évolution des politiques urbaines entreprises depuis l'indépendance du Mali en 1960, ainsi que les différentes stratégies résidentielles des ménages employées pour essayer de résoudre les problèmes liés à l'habitat.
En effet, à l'instar des autres grandes villes africaines, Bamako connaît une forte croissance démographique depuis 20 ans, multipliant par 10 sa population, en moins de 35 ans (1958 -1992)! Le rythme très faible de construction de logements officiels, pour faire face à cet accroissement intense, conduit les ménages à s'établir dans les quartiers informels. Par conséquent, sous la pression démographique, le logement est devenu un enjeu majeur pour les pouvoirs publics.
[...] Par ailleurs, il faut savoir que ce n'est qu'en 1992, que les pouvoirs publics manifestent une réelle volonté d'agir dans le domaine de l'habitation. Néanmoins, dans les années 80, le Mali a pourtant essayé de mettre en place de timides mesures telles que le schéma directeur, sur Bamako et ses alentours, qui avait pour objectif de maîtriser la croissance urbaine et d'améliorer les conditions de vie des résidents. Par manque de ressources techniques et financières, ces objectifs n'ont pu être totalement accomplis. [...]
[...] Commentaire de texte : Richard Morin et André Demers, "Politiques urbaines et stratégies résidentielles des ménages" Politiques d'Aménagement Comparées - Commentaire de texte Ce texte est un extrait du livre : Gestion du développement urbain et stratégies résidentielles des habitants écrit par Francine DANSEREAU et Françoise NAVERZ - BOUCHANINE et publié en 2002. Le chapitre 13, traité par Richard MORIN et André DEMERS met en évidence le cas de la capitale du Mali, Bamako. A travers l'exemple de cette ville africaine du tiers-monde, ce texte analyse l'évolution des politiques urbaines entreprises depuis l'indépendance du mali en 1960, ainsi que les différentes stratégies résidentielles des ménages employées pour essayer de résoudre les problèmes liés à l'habitat. [...]
[...] Puis, à partir de l'instauration du régime démocratique au mali, les interventions majeures, concernant les stratégies du logement, ont été financées par l'état, et principalement par le biais de la Banque mondiale. Les orientations stratégiques sont alors celles privilégiées par la banque mondiale, qui met sous pression les politiques de l'état malien. Le Mali est un pays pauvre soumis à des dettes dont il doit recouvrir les coûts. Ceci apparaît alors contradictoire à une autre orientation concernant l'accessibilité des parcelles loties et viabilisées, ce qui a tendance à favoriser les populations solvables. [...]
[...] Ces politiques urbaines conduisent donc à des effets indésirables, où il apparaît difficile de concilier le droit coutumier avec les règles juridiques modernes, afin de réduire les pratiques informelles d'appropriation foncière, et du marché du travail à Bamako. Ces effets indésirables issus des politiques urbaines ne font qu'aggraver la situation démographique du pays en segmentant fortement la population en deux groupes sociaux, et en rejetant les populations les plus démunies vers la périphérie. On pourrait alors se demander si Bamako et le gouvernement ne perdraient pas le contrôle de leur territoire, au profit des pressions exercées par la banque mondiale, et d'une mauvaise gestion de l'outil foncier dans les municipalités. [...]
[...] La domination de l'informel et de l'illégalité devient alors majoritaire au sein de Bamako, notamment à cause des difficultés de l'état à maîtriser la forte croissance démographique. Pour conclure, il apparaît nécessaire que les réseaux informels soient pris en compte dans la mise en place des politiques urbaines, car ils sont ancrés dans la vie des habitants, la majorité vivant dans ces quartiers. L'acquisition des terrains étant principalement effectuée grâce aux réseaux sociaux, l'achat d'un terrain par voie officielle n'est pas encore entré dans les mœurs, le passage par l'administration du pays étant fastidieuse même si un allégement des procédures avait été effectué. [...]
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