Les San (ou « Bushmen ») sont historiquement les premières populations africaines. Vivant depuis environ 40 000 ans en Afrique australe, ils sont aujourd'hui majoritairement concentrés au Botswana et en Namibie. Ce sont traditionnellement des peuples de chasseurs-cueilleurs, dont le mode de vie et de subsistance peut varier d'un groupe San à un autre. C'est ainsi le cas dans désert du Kalahari, où les Kung n'ont par exemple pas les mêmes habitudes que les Gana et les Gwi, sur lesquels notre étude va ici se concentrer.
En effet, les Gana et les Gwi de la Réserve de Gibier du Kalahari Central (RGKC), située au Botswana, ont un mode de vie particulier, aujourd'hui menacé par l'Etat botswanais lui-même, qui cherche à déplacer et à sédentariser ces populations, autrefois nomades, l'étant aujourd'hui un peu moins mais dont les déplacements saisonniers permettent la survie.
Comment les Gana et les Gwi ont-ils vécu jusque là ? Quelle est la politique de l'Etat botswanais à leur égard ? Quel en est l'impact sur leur mode de subsistance ? Quelle résistance se met en place ? Ce sont là des questions auxquelles nous allons ici tenter de répondre. Le combat des San de la Réserve du Kalahari nous paraît particulièrement intéressant dans la mesure où il montre la détermination d'un peuple qui souhaite conserver sa culture ancestrale et son mode de vie face à un Etat décidé à détruire ce mode de subsistance et à lui imposer une économie de type productif moderne, nous verrons au nom de quels intérêts.
Nous donnerons tout d'abord quelques éléments historiques et géographiques sur les San du Botswana avant de nous focaliser sur le cas des Gana et des Gwi. Ensuite, nous étudierons le mode de subsistance de ces populations ; enfin, nous montrerons comment elles luttent, avec le soutien d'une partie de la communauté internationale, contre l'Etat pour la préservation de leur mode de vie.
[...] Le combat des Gana et des Gwi du Botswana pour la survie de leur mode d'existence Les San (ou Bushmen sont historiquement les premières populations africaines. Vivant depuis environ ans en Afrique australe, ils sont aujourd'hui majoritairement concentrés au Botswana et en Namibie. Ce sont traditionnellement des peuples de chasseurs-cueilleurs, dont le mode de vie et de subsistance peut varier d'un groupe San à un autre. C'est ainsi le cas dans désert du Kalahari, où les Kung n'ont par exemple pas les mêmes habitudes que les Gana et les Gwi, sur lesquels notre étude va ici se concentrer. [...]
[...] Reste à espérer que le procès intenté au gouvernement ait des retombées positives pour cette population et cette culture menacées de disparition. BIBLIOGRAPHIE Ressources multimédia Encyclopédie Universalis, article Bochimans Documentation donnée par l'ONG Survival International (siège français à Paris) et trouvée sur le site web : www.survival-international.org Site web de l'association First Peoples of Kalahari : www.kalaharipeoples.org Site web du gouvernement botswanais: www.gov.bw (Section Relocation of Basarwa( Background) Articles Les bushmen accusent le Botswana et De Beers de les spolier L'Intelligent.com, 30/09/2004 LAMONT Régime sec pour les Bochimans ! [...]
[...] Pour inciter les San à partir, on leur promettait du bétail, mais de nombreux témoignages montrent qu'ils ont été le plus souvent forcés à partir et que la violence a régulièrement été utilisée, qu'elle soit physique ou morale. Les San qui ont décidé de rester dans la Réserve ont fait l'objet de pressions et de diminution des droits de chasse. En 2002, la situation des Gana et des Gwi dans la Réserve s'est fortement aggravée, puisque le gouvernement a détruit tout accès à l'eau. L'eau étant la ressource vitale par excellence, cette suppression de l'eau dans la Réserve a contraint la plupart des San à partir et à rejoindre des camps où l'eau leur est distribuée. [...]
[...] Quel en est l'impact sur leur mode de subsistance ? Quelle résistance se met en place ? Ce sont là des questions auxquelles nous allons ici tenter de répondre. Le combat des San de la Réserve du Kalahari nous paraît particulièrement intéressant dans la mesure où il montre la détermination d'un peuple qui souhaite conserver sa culture ancestrale et son mode de vie face à un Etat décidé à détruire ce mode de subsistance et à lui imposer une économie de type productif moderne, nous verrons au nom de quels intérêts. [...]
[...] On voit aussi que ce cas pourrait être celui de nombreuses populations indigènes du monde, aussi bien en Afrique qu'en Amérique Latine. Le combat des San est donc un combat à portée universelle, qui permet la reconnaissance d'un mode de subsistance et de traditions culturelles propres. L'anthropologie économique permet de mieux comprendre ce combat ; en effet, comprendre le mode de subsistance de ces groupes, comprendre les techniques qu'ils utilisent, permet de mieux comprendre pourquoi ils se battent et pourquoi c'est nécessaire qu'ils le fassent. [...]
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