Aujourd'hui, la diaspora chinoise est encore concentrée à près de 80 % en Asie du Sud-Est (ASE), soit 24 millions d'individus sur 32 à 34 millions au total.
Elle est présente dans chacun des Etats de cette zone sans exception, mais à des niveaux numériques qui peuvent être très différents, comme le sont les origines géographiques et dialectales. Surtout, l'intégration des chinois de la diaspora au tissu social est parfois telle que leur identification n'est pas toujours facile. À bien des égards, le concept même de diaspora chinoise pose problème.
Mais le fait demeure qu'il existe une large communauté de personnes de langue chinoise, ou de culture chinoise ou ayant encore des liens de sang relativement étroits avec leurs ancêtres chinois en ASE.
Aujourd'hui, la diaspora chinoise joue-t-elle un rôle important en Asie du Sud-Est ?
[...] Néanmoins, les soubresauts récents de l'économie ne facilitent pas les choses, des élites chinoises corrompues, et donc par association abusive, la majorité de la communauté (classe moyenne ou populaire) ont du mal à trouver leur place dans la société qui les acceptent peu ou prou. La problématique de l'assimilation des chinois de la diaspora en ASE ne semble donc pas pouvoir trouver d'issue pour le moment. La diaspora juive procède des mêmes principes. Les Juifs éloignés de la terre d'Israël se sont traditionnellement considérés en exil, mais aujourd'hui de nombreuses communautés juives, sans renoncer pour autant à leur judaïté, n'envisagent pas un retour en Palestine. [...]
[...] L'essor de la Cité-Etat correspond à un accord entre un nouvel ordre social et une nouvelle ambition internationale. Ainsi, on peut observer un phénomène de désinisation par décommunalisation, et une rupture très nette avec le phénomène de chinatown. Cette ingénierie sociale passe également par une refonte de la politique linguistique conforme à l'internationalisation. Ainsi, en 1966, l'Etat-PAP (People's Action Party) impose le bilinguisme anglais, et en 1971, l'Anglais devient la langue officielles des forces armées. Il y a donc renversement en ce sens que l'opposition au régime n'est plus le fait des chinois chauvins et communisants mais celui des singapouriens anglicisés. [...]
[...] Mais on peut aussi observer une grande importance de l'organisation en réseau des entreprises. Un dispositif associatif très étoffé, pour partie héritée de la tradition des provinces méridionales de la Chine, une pratique très élaborée du crédit communautaire, et un réseau de Chambres de commerce et de banques constituent les fondements essentiels du développement de l'activité économique de la diaspora chinoise. Ainsi, le concept même du xinyong englobe la confiance le crédit et la réputation et qui fonde la personne en tant qu'appartement à un réseau/famille. [...]
[...] Au final, Singapour apparaît aujourd'hui comme le nouveau bastion avancé de l'influence de la Chine en ASE, et de l'extension de la grande sphère culturelle chinoise Il n'en reste pas moins qu'elle constitue un pôle essentiel du redéploiement de l'activité économique de la diaspora. Mais le cas de Singapour reste exceptionnel, ne serait-ce que sur le reste de la Péninsule Malaise, les disparités demeurent, et contrastent avec la Malaisie Orientale. A l'échelle régionale, la diaspora chinoise peut se présenter et s'intégrer de façon différente. [...]
[...] Composante essentielle de la diaspora en Indonésie, aux Philippines, en Malaisie, et à Singapour. - les Hakka, essentiellement en Malaisie, en Indonésie, à Singapour. Leur appellation désigne nouveaux venus et donc pas particulièrement bienvenus. Ils s'illustrent surtout dans des destins individuels., on pense par exemple à l'ancien Premier ministre de Myanmar Ne Win. Les Chinois en ASE sont les héritiers de plusieurs courants migratoires à travers les siècles, mais aussi de traditions culturelles ancestrales qui sont aujourd'hui ancrée dans le système économique. [...]
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