Ce pays est aujourd'hui au centre de nombreuses coopérations bilatérales et touchée par de nouvelles dynamiques d'ordre commercial et migratoire. Cette ouverture des frontières marque une nouvelle étape dans la politique d'ouverture graduelle du territoire, mise en place, il y a maintenant plus de 25 ans par le gouvernement central chinois. La Chine reste en quête de ses frontières alors même qu'elle ambitionne de réussir son "émergence pacifique" sur la scène mondiale (...)
[...] Géographiquement, le point fort de cette ouverture des frontières est sans doute le port de commerce frontalier Lieu d'échanges et de passages aux fonctions commerciales orientées vers l'extérieur, il se situe généralement à l'intérieur des postes frontaliers mais peut s'étendre à toute localité frontalière que celle-ci ait des allures de ville ou de village. On le trouve également intégré aux lieux qui servent à communiquer avec les pays voisins par où les voyageurs et les marchandises peuvent transiter comme les ports fluviaux, les gares et les aéroports. En somme, il est la fenêtre d'ouverture de la Chine et de ses régions frontalières sur les pays voisins. En 2000, la Chine possédait 143 ports de commerce frontaliers. III- Dynamiques frontalières et nouveaux enjeux géopolitiques. [...]
[...] Le commerce frontalier entre la Chine et les pays voisins se développe rapidement. D'une valeur de 168 millions de dollars en milliards en 2000 et 9,47 milliards en 2004. Le commerce frontalier sino-russe, le long des frontières du Heilongjiang et de la Mongolie intérieure est de loin le plus dynamique comme celui entre le Xinjinang et les Etats de l'Asie centrale. Cette forte croissance contraste avec les échanges présents le long de la frontière avec la Corée du Nord (Liaoning et Jiling). [...]
[...] La coopération de la Chine avec les pays frontaliers s'explique tout d'abord et essentiellement par de nombreuses difficultés internes qu'a connues le pays à la fin des années 1980, notamment des contestations populaires dont le plus important a été le soulèvement de Tian'anmen au printemps de 1989. Dans le même temps de nombreux troubles surgirent au Tibet dans le courant des années 1988 et 1989 et participèrent à raviver chez les dirigeants chinois la crainte du séparatisme ethnique dans les régions frontalières du pays Développement des régions frontalières et politique asiatique. L'ouverture des frontières répond à deux grandes réoccupations du gouvernement central chinois. [...]
[...] Quels sont les enjeux politiques et économiques auxquels doit répondre la politique d'ouverture frontalière ? Quelles sont les modalités ? Enfin, quels sont les nouvelles dynamiques et les nouveaux enjeux qu'elle engendre ? I La chine et la délimitation de ses frontières. Les différents traités frontaliers signés par le régime de la République Populaire de Chine durant les années 1960/1990 ne correspondent en fait pour la plupart, qu'à des renégociations d'anciens traités frontaliers, hérités de la Chine impériale, qui avaient déjà abouti à une 1ère fixation plus ou moins complète de certaines frontières Des frontières héritées du siècle de honte mais aussi de période antérieures. [...]
[...] Les régions frontalières apparaissent surtout dépendantes des pays qui la jouxtent et qui à l'échelle de l'Asie excepté l'Inde et la Russie n'apparaissent pas encore comme des hauts lieux de développement économique. Cette politique d'ouverture frontalière tend à donner à la Chine la possibilité de travailler pour un développement commun qui lui serait certainement bénéfique sur la scène régionale répondant ainsi à son objectif d'organiser l'Asie autour d'elle. [...]
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