La Chine n'est pas une puissance mondiale, d'abord parce qu'elle n'est pas une puissance globale, en dépit de la fascination mêlée d'inquiétude qu'elle inspire et les succès indéniables de la modernisation économique, ensuite parce qu'elle ne poursuit pas d'objectifs mondiaux. La Chine dispose sans doute des potentialités pour devenir une puissance mondiale, mais des incertitudes existent quant à sa capacité à les réaliser
[...] le "maoïsme tiers- mondiste" et la "théorie des Trois-mondes"), notamment dans certains pays en développement et auprès de certains mouvements révolutionnaires et/ou de libération nationale (Amérique du Sud notamment), la Chine n'est plus une puissance politique internationale au sens où des Etats se réclameraient de son modèle. ( L'influence culturelle chinoise se limite, à l'extérieur, au monde chinois. Encore la diaspora (Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Singapour), forte de plus de 30 M de membres, est-elle davantage attirée et influencée par les "produits" culturels occidentaux. II - Si la Chine entend s'affirmer sur la scène internationale, ses ambitions demeurent toutefois limitées A / L'ambition pour l'heure déçue de devenir la puissance centrale en Asie 1. [...]
[...] La Chine est-elle une puissance mondiale ? Introduction Définition : dans l'ordre international, la puissance mesure la capacité de faire prévaloir sa volonté sur celle des autres acteurs des relations internationales. ( Puissance globale : qualité d'un Etat qui dispose dans tous les domaines (économique, financier, politique, militaire, culturel) de capacités telles priori supérieures à celles des autres Etats ou de l'immense majorité des autres Etats) qu'il est a priori en mesure de faire prévaloir sa volonté sur celle des autres acteurs internationaux ou de ne pas se voir imposer la volonté d'une autre puissance, même globale. [...]
[...] Ex : veto au Conseil de sécurité lors du renouvellement du mandat de la FORDEPRENU en Macédoine après que ce pays ait décidé de nouer des relations diplomatiques avec Taïwan ; opposition à l'intervention de l'OTAN au Kosovo/situation au Tibet. Marchandage de son abstention au Conseil de sécurité en 1990 pour autoriser le recours à la force contre l'Irak Certaines incertitudes hypothèquent de surcroît son avenir d'éventuelle puissance mondiale. ( La poursuite de la libéralisation économique est-elle compatible avec le maintien de l'unité du pays, de la cohésion sociale et la pérennité du régime ? [...]
[...] Si sa part dans le commerce mondial demeure limitée la Chine réalise 11% du commerce asiatique (2ème) des exportations japonaises des exportations sud-coréennes. - Attitude lors de la crise asiatique : la Chine n'a pas dévalué sa monnaie. Elle a par ailleurs participé au plan de soutien du FMI à hauteur de 1 Md USD. ( Des succès diplomatiques non négligeables : - Au début des années 1990, normalisation de ses relations avec tous ses voisins (Russie, Asie centrale, Inde, Vietnam, relations diplomatiques avec l'Indonésie, Singapour et la Corée du Sud) - Rétrocessions de Hong Kong (1997) et de Macao (1999). [...]
[...] Illustration : renforcement des accords stratégiques américano-japonais en 1996 ; réaction américaine aux manoeuvres militaires chinoises dans le détroit de Formose en 1995-1996 (les Etats-Unis entretiennent en permanence la 7ème flotte dans la zone hommes au Japon en Corée, et disposent de bases importantes à Hawaï et Guam). Lors de la crise nucléaire nord-coréenne (1994), le rôle essentiel a été joué par les USA, et non par la Chine, pourtant allié unique de Pyongyang. En cas de crise, c'est sur les Etats-Unis que comptent les pays de la région. [...]
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