Chefs militaires régionaux, Seigneurs de la guerre, dangereux voisin japonais, Parti communiste chinois (PCC), Chiang Kai-Shek, Komintern, Mao Zedong
En 1919, la Chine n'est pas réellement souveraine : elle est soumise aux traités imposés par les puissances étrangères, qui ont le contrôle de régions entières, appelées « concessions ». La France domine la ville de Shangai tandis que l'Allemagne a obtenu le Shandong. Après la chute de l'Empire chinois en 1911-1912, le Tibet a repris son indépendance. Le gouvernement républicain ne parvient pas à imposer son autorité sur l'ensemble du territoire : le pays est divisé entre chefs militaires régionaux et Seigneurs de la guerre. Cette anarchie est attisée par les puissances étrangères et laisse libre cours aux ambitions de l'Occident et du Japon.
[...] Les troupes japonaises y massacrent des dizaines de milliers de personnes. En 1941, le gouvernement japonais lance la politique des Trois Tout : Tue tout, brûle tout, pille tout Cette situation stimule, dans un premier temps, l'union entre nationalistes et communistes dans un front uni Mais, dès 1938, ces derniers luttent séparément contre les Japonais. Après la capitulation de l'Empire du Japon et malgré les défaites de l'armée chinoise, la Chine fait partie des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale en 1945 et obtient un siège au conseil de sécurité de l'ONU. [...]
[...] Le Parti nationaliste ou Guomindang dirigé par Sun Yat-sen puis par l'officier Chiang Kai-Shek veut en priorité rétablir l'autorité de l'État et le prestige national. Le Parti communiste chinois créé en 1921 par Chen Duxiu, naît sous l'impulsion de l'URSS. Il veut en adopter le modèle politique et compte sur son aide pour lutter contre l'impérialisme des puissances étrangères. Sous l'influence du Komintern, Chen Duxiu crée un Secrétariat du travail chargé d'organiser des syndicats révolutionnaires et met en place des organisations corporatistes. Le GMD, allié au PCC sur l'initiative du Komintern, prend le pouvoir militairement en 1926-1928. [...]
[...] Cette anarchie est attisée par les puissances étrangères et laisse libre cours aux ambitions de l'Occident et du Japon. En 1917, la Chine entre en guerre aux côtés des Alliés, espérant ainsi récupérer une partie de ses droits et trouver des appuis contre le dangereux voisin japonais, qui souhaite obtenir des avantages supplémentaires formulés dans les 21 demandes Mais, en 1919, le traité de Versailles cède au Japon les anciennes possessions allemandes en Chine. Cette décision, vécue comme une humiliation, provoque la colère de la jeunesse chinoise et déclenche le vaste mouvement patriotique du 4 mai 1919. [...]
[...] L'État, dirigé par CKS, fait abolir une partie des traités inégaux, rehaussant ainsi le statut international du pays, même si l'influence étrangère reste forte. Mais CKS ne contrôle vraiment qu'une partie de la Chine côtière. Le PCC, contre lequel il s'est retourné et qu'il réprime depuis s'est réfugié dans les campagnes. Mao Zedong en prend la tête après la Longue Marche, dans laquelle il a perdu l'essentiel de ses troupes, et élabore un modèle communiste proprement chinois. Une domination étrangère malgré tout persistante Ce contexte difficile expose le pays aux convoitises de son puissant voisin japonais, qui possède déjà une zone d'influence importante dans le pays. [...]
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