Mais le développement ne se limite pas à la croissance du PIB : la notion de développement suppose aussi une progression du niveau de vie de la population, donc une amélioration de ses conditions de vie. Progression difficile à assurer avec une population aussi importante. Les caractères de la puissance démographique chinoise, puis l'analyse de la façon dont les autorités chinoises ont géré la question démographique, et enfin les défis socio-économiques que la Chine doit se préparer à relever sont les trois grands axes de cette étude (...)
[...] Mais cette croissance de la production ne signifie pas automatiquement développement, en particulier parce que l'élévation du niveau de vie n'est pas aussi forte que celle de la production. Pourtant, les démographes savent qu'une réduction durable de la natalité passe avant tout par une élévation du niveau de vie. C'est pourquoi la maîtrise de la natalité que la Chine a réussi à mettre en place reste fragile et subordonnée à de nombreux défis. L'un des plus importants est d'éviter une croissance à deux vitesses qui creuserait les écarts entre les bénéficiaires de la croissance et ses laissés-pour-compte, les villes et les campagnes, la Chine de l'Est et la Chine de l'Ouest, etc. [...]
[...] Les liens entre la population et le développement en Chine Introduction La Chine, avec plus d'un milliard deux cents millions d'habitants, est le pays le plus peuplé du monde. Elle aspire aujourd'hui à avoir un rôle économique majeur en Asie et hors d'Asie. Depuis plus d'une dizaine d'années, elle s'est ouverte au monde et connaît une croissance économique spectaculaire avec des taux de croissance annuels du PIB atteignant Mais le développement ne se limite pas à la croissance du PIB : la notion de développement suppose aussi une progression du niveau de vie de la population, donc une amélioration de ses conditions de vie. [...]
[...] De l'autre côté, plusieurs centaines de millions de personnes connaissent le sous-développement. La Banque mondiale attire ainsi l'attention sur la population flottante issue des campagnes, soit une masse estimée à 270 millions de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Et si globalement la croissance profite plus à la population urbaine qu'à la population rurale, elle crée également de profondes disparités à la campagne. L'égalitarisme paysan de la période maôiste a volé en éclats. Une couche de paysans aisés émerge progressivement aux côtés de la majorité paysanne aux revenus beaucoup plus modestes. [...]
[...] Plus récemment, la forte population a été un facteur du développement industriel. En effet, la Chine a fondé une partie de son décollage industriel sur l'exploitation d'une main-d'oeuvre abondante et bon marché. L'équilibre alimentaire étant atteint, une partie de la main-d'œuvre se trouvait disponible pour travailler dans le secteur industriel. Elle trouva à s'employer dans la production de produits de consommation de faible valeur ajoutée destinés à l'exportation et dans lesquels le coût de la main- d'oeuvre est un facteur déterminant du prix final. [...]
[...] Les populations étaient enregistrées et devaient présenter un permis de résidence pour pouvoir accéder aux services sociaux. Le système s'est révélé très efficace. Avec le passage à l'économie socialiste de marché, les restrictions aux migrations internes ont été en partie levées afin de réduire le trop-plein de main-d'oeuvre dans les campagnes. Depuis le début des années 1990, les flux en direction des villes se sont accrus. On estime à une centaine de millions de personnes la population flottante qui, ayant quitté les campagnes, erre à travers le pays à la recherche d'un emploi dans les villes. [...]
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