Les provinces côtières de la Chine de l'Est concentrent la majorité du dynamisme démographique et des activités, et couvrent un cinquième de la surface de la Chine, le long de la mer Jaune et de la mer de Chine. Peut-on parler pour autant de région côtière-frontalière ?
Tout d'abord, le rôle démographique de cette région est tel qu'il doit être mentionné dans cette étude, dans la mesure où cette particularité est un symbole fort du dynamisme chinois. Une région côtière se doit d'être peuplée, ce qui est plus que nulle part ailleurs le cas de la Chine de l'Est. En outre, la population en Chine a souvent été un facteur de développement chinois. Les statistiques confirment la présence exceptionnelle de population : 45% de la population et les deux tiers des grandes métropoles de la Chine. La consommation s'en ressent avec le marché du tabac par exemple qui est le premier du monde avec des centaines de milliards de cigarettes vendues en 2003 pour plus de cent millions de fumeurs en Chine de l'Est ! Quant aux déchets, ils sont inévitablement très nombreux, d'où l'existence de la plus grande décharge d'Asie, la décharge de Xingfeng près de Canton (dans le Guangdong) ; Eric Chol (L'Express, décembre 2004) indique à ce sujet que de nuit comme de jour, 900 camions déposent les poubelles des 10 millions d'habitants de Canton, soit 6 500 tonnes par jour, soit deux fois le volume des ordures parisiennes.
La localisation des villes exprime également l'importance de la côte qui sert de frontière avec les autres pays d'Asie. En effet, les provinces côtières du Sud de la Chine ont la spécificité d'avoir leurs capitales le long de la côte, à l'exception de Nanning (province de Guangxi), ce qui montre l'intérêt porté à cette côte frontalière. Au Nord, le phénomène ne s'y prête pas (sauf Tianjin), mais les villes sont toutes, au Nord comme au Sud, développées grâce à la proximité des grandes métropoles d'Asie. Ces villes sont entre autres créatrices de richesse (plus de 60% du PIB chinois), des foyers de concentration du savoir, de recherche et développement, et d'innovation technologique. Pékin et Shanghai sont ainsi remodelées avec la transformation des vieux quartiers en bureaux. Il y a donc une interaction entre les pays frontaliers et le développement des villes côtières qui n'existe pas entre celles-ci et l'intérieur du pays.
[...] -Sites Internet J.P.COLLICARD, LE CORRIDOR ASIATIQUE : la nouvelle Mégalopole pacifique ? http://www.ac-grenoble.fr/histoire/tice/cartemois/n6/corridor.htm , juin 2000, académie de Grenoble. ESC PAU, Le marché chinois : un mirage ? http://www.esc-pau.fr/weblog/2003/11/17.html , novembre 2003. -Articles de presse L.CARAMEL, Textile : la Chine et l'Inde raflent la mise Le Monde ÉCONOMIE. Décembre 2004, p.1. E.CHOL, Le pays de tous les records L'Express. Décembre 2004, n°2788, p.26 à p.47. J.L.ROCCA, Boom économique et séisme social Alternatives économiques. [...]
[...] Il faudra songer que cette pollution aura un impact économique futur négatif. Enfin, le développement et l'intégration de la Chine de l'Est dans l'Asie- Pacifique a engendré une exploitation et une utilisation nouvelles des ressources. L'exploitation halieutique s'est par exemple modifiée comme l'explique F.Carré dans le premier document. Les espèces traditionnelles et de valeur se sont raréfiées, ce qui a conduit à la pêche de poissons nouveaux et de moins bonne qualité. L'écosystème en a subi les conséquences La saliculture a connu de son côté une légère évolution par le biais de l'exportation de sel dans les autres pays, évolution beaucoup plus imprégnée en ce qui concerne l'exploitation des hydrocarbures (pétrole et gaz). [...]
[...] La Chine de l'Est présente donc de nombreuses caractéristiques d'une région côtière-frontalière qui se développe très rapidement, mais il existe encore trop d'inégalités socio-économiques, voire spatiales, qu'il semble difficile actuellement de parler de cette région comme un ensemble équilibré unifié et cohérent. Existe-t-il une mégalopole en Chine de l'Est ? Tant que la façade chinoise n'était pas ouverte sur le monde (ce qui est le cas officiellement depuis 1978), il était vain d'évoquer cet espace comme une nouvelle mégalopole. Qu'en est-il aujourd'hui ? Cette réflexion est la source de nombreux débats, ce qui amène à penser que si la Chine de l'Est n'est pas une mégalopole, elle s'en approche. [...]
[...] Conclusion En définitive, ce qui ressort de cette étude de documents est la progression économique spectaculaire de la Chine côtière qui pourrait dans l'avenir s'intégrer à un groupe régional asiatique. Mais ce groupe n'est pas encore bien défini : l'Asie est séparée en trois grands ensembles géographiques aux intérêts parfois opposés. Il s'agit du Japon, de la République Populaire de Chine et de l'ASEAN. Néanmoins, Tokyo a décidé depuis longtemps de ne pas aller dans le sens d'un déchaînement antichinois étant donné que plus des deux tiers de ses approvisionnements proviennent de son grand voisin. [...]
[...] Ces villes sont entre autres créatrices de richesse (plus de 60% du PIB chinois), des foyers de concentration du savoir, de recherche et développement, et d'innovation technologique. Pékin et Shanghai sont ainsi remodelées avec la transformation des vieux quartiers en bureaux. Il y a donc une interaction entre les pays frontaliers et le développement des villes côtières qui n'existe pas entre celles-ci et l'intérieur du pays. Outre cette concentration démographique, une région côtière se distingue également par des activités économiques spécifiques. [...]
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