Depuis la fin de la prospérité en Occident, l'Asie orientale a pris un essor économique important en commençant par le Japon, puis en se diffusant chez les « Dragons », bientôt suivis des « bébés-tigres » puis aujourd'hui, de la Chine, de l'Indochine, voire de l'Union indienne.
La montée en puissance du pôle asiatique se fonde avant tout sur des ressources propres en matière démographique et géographique. Celles-ci lui ont permis de s'inscrire tout à fait positivement dans la mondialisation, afin d'en tirer profit en termes d'industrialisation, de commerce et, en fin de compte, de croissance économique qui alimente son développement (...)
[...] Le commerce qui peut en résulter est pratiqué avec l'extérieur de la région : 17,5% des importations et des exportations mondiales, soit en moyenne ; il représente 32,2% du commerce de la triade (en 2005) ; ou bien s'opère à l'intérieur de la zone. Ainsi des échanges asiatiques se fait intra zone. Pour le Japon, les échanges intra-zone représentent de son commerce. Pour la Corée, il s'agit de de ses exportations. Pour la Chine des exportations ; 47,5% des Moins). Les liens se tissent entre les pays de la région : la Chine est le 1er partenaire commercial de Taïwan. [...]
[...] L'espace économique asiatique est polarisé en fonction des flux qui circulent dans cet espace. Les flux se fixent sur les mégapoles portuaires qui émergent, dès lors, en tant que pôle. L'Asie comporte ainsi plusieurs pôles inégaux et concurrents, c'est la raison pour laquelle nous parlons d'aire multipolaire ou poly centrée. Ces pôles sont évidemment constitués par les mégapoles portuaires qui jouent un rôle central : Tokyo, Shanghai, Singapour, Taipei, Osaka-Kyoto-Kóbe Bien sûr, ces mégapoles portuaires ou non, sont inégales ou hiérarchisées. [...]
[...] Une armature urbaine et portuaire. Les fortes concentrations humaines relevées sont majoritairement urbanisées et ce, depuis de nombreux siècles, car, en Asie, l'urbanisation est ancienne (Chine : antiquité ; Japon : VIIème siècle ; Tokyo : 33,4 millions ; Séoul : 22,2 millions ; Djakarta : 18,2 millions ; Osaka-Kyoto-Kobe : 17,6 millions ; Shanghai : 15 millions ; Manille : 14 millions ; Beijing : 11,5 millions ; Bangkok : 10 millions ; Nagoya : 8,7 millions ; Hong-kong : 8,8 millions ; ; Singapour : 4,6 millions ! [...]
[...] Celles-ci deviennent interdépendantes pour le meilleure : décollage et croissance industrielle, et pour le pire : ainsi le krach boursier d'octobre 1997 : parti de Thaïlande en juillet 1997, l'effondrement monétaire gagnait les Philippines, la Malaisie ou l'Indonésie, puis, en octobre 1997, le krach de la bourse de Hong-Kong entraînait des faillites au Japon et une mise en cause de Wall Street. D'autre part, l'interdépendance qui se façonne est dominée par le jeu financier du Japon qui profite des espaces de main d'œuvre et de production qui lui sont offerts. De ce fait, le Japon se place en pôle dominant de la région, les flux fabriquant cette hiérarchisation. D'autre part, les liens financiers et commerciaux qui se sont établis ont entrainé la valorisation de plus en plus prégnante des littoraux comme en témoigne l'évolution économique spatiale de la Chine orientale. [...]
[...] L'Asie orientale offre le visage incontestable d'une réelle puissance démographique qui remonte aux origines du peuplement humain et s'appuie, aujourd'hui, sur ce géant démographique qu'est la Chine. En effet, la Chine représente 1,3 milliards d'individus et forme la première force démographique au monde. D'autre part, le poids démographique s'incarne aussi dans des densités très fortes : ainsi, la Chine qui compte 135 hab./km2, mais 408 hab./km2 en littoral ; le Japon : 337 h/km2, mais 440 hab./km2 en littoral ; la Corée du sud : 482,5 hab./km2 ; Taïwan : 628 hab./km2 ; et Singapour qui culmine à 6796 hab./km. [...]
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