La majeure partie du continent est située à l'intérieur du cercle polaire antarctique (66° 30° de latitude sud). L'océan Austral l'isole complètement du reste du monde. L'extrême rigueur du climat contribue à maintenir de vastes banquises autour des terres émergées, qui culminent à plus de 5000 m. L'originalité de l'Antarctique réside dans l'énorme calotte de glace, ou inlandsis (mot norvégien qui signifie «glacier continental»), qui recouvre à 98 % un relief montagneux et retient 90 % des réserves d'eau douce de la planète. L'Antarctique présente deux parties distinctes – occidentale et orientale – que séparent les chaînes transantarctiques, prolongement géologique de la cordillère des Andes.
Hautes de 2000 à 4572 m, les chaînes transantarctiques joignent la terre Victoria, située en bordure de la côte occidentale de la mer de Ross, à la mer de Weddell, ouverte sur l'Atlantique, de l'autre côté du continent.
L'Antarctique oriental est constitué d'un socle précambrien issu du continent de Gondwana, qui, à l'ère primaire, rassemblait l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Arabie, l'Inde, Madagascar, l'Australie et l'Antarctique. L'isolement de l'Antarctique résulte de la séparation de ces différentes parties. Les prospections géologiques attestent l'analogie entre des roches et des fossiles retrouvés dans ces différents lieux.
[...] Introduction L'existence de ce continent est supposée dès l'Antiquité. La Renaissance, redécouvrant les travaux des géographes grecs, s'intéresse aux cartes qui mentionnent la Terra australis nondum cognita. Cependant, il faut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que soient entrepris les premiers grands voyages d'exploration, et le XXe siècle pour l'occupation concertée du continent entre les nations qui se sont partagé sa découverte. B. Les premiers explorateurs En 1739, le Français Bouvet dirige une première expédition officielle, mais ne dépasse pas l'île qui porte aujourd4hui son nom. [...]
[...] En 1989, vingt‑cinq États étaient en parties consultatives. Quinze autres États étaient adhérents, mais au titre d'observateurs dans les réunions dites consultatives la Suède, l'Autriche, la Bulgarie, le Canada, la Colombie, la Corée du Nord, le Danemark, Cuba, l'Équateur, la Grèce (depuis 1897), la Hongrie, la Papouasie‑Nouvelle‑Guinée, la Roumanie, la Suisse et la Tchécoslovaquie. Le traité ne crée aucune structure permanente, les décisions sont prises au cours des réunions périodiques et extraordinaires. C. Les sources de conflit Exclus de ce partage scientifique des pays découvreurs, l'Argentine et le Chili les deux pays les plus proches du pôle Sud revendiquèrent leur admission au sein du «club de l'Antarctique». [...]
[...] Le vent d'ouest descendant, le plus violent de la planète, balaye les pourtours du continent. Au centre du glacier, les vents sont, en revanche, de faible intensité. VI) Faune et flore La plupart des êtres vivant sur l'Antarctique ou à sa périphérie tirent leur subsistance de la mer, car le continent, couvert de glace, est stérile. La flore y est essentiellement représentée par plusieurs dizaines d'espèces de lichens et de mousses, ainsi que de phytoplancton, présent dans certains lacs d'eau douce. Les insectes sont les principaux animaux répertoriés. [...]
[...] La Chine entreprend sa première grande expédition en Antarctique en 1984. En 1989 et 1990, une expédition internationale de six scientifiques, Transantarctica, réussit la traversée du continent, soit 6400 km en 213 jours de marche, avec des traîneaux à chiens. D. Les acquis scientifiques Les régions antarctiques ont été étudiées sur le terrain, ou repérées par photographies aériennes. La majeure partie du socle de l'Antarctique n'est connue qu'indirectement par des forages. Les premières mesures de l'épaisseur de la glace, en 1951, ont mis en œuvre des techniques de réflexion et de réfraction sismiques. [...]
[...] Borchgrevink dirige la première expédition qui hiverne sur le continent. C'est le début des «temps héroïques», qui voient des équipes d'explorateurs séjourner sur le continent à des fins scientifiques. Le Suédois Otto Nordenskjöld explore, sur son navire Antarctic, la côte orientale de la péninsule Antarctique de 1901 à 1904. L'expédition française du docteur Jean Charcot, sur le Français, explore une partie de la terre de Graham, de 1904 à 1905. Le Britannique Robert F. Scott et l'Irlandais Ernest H. Shackleton mènent trois expéditions scientifiques britanniques de 1901 à 1913. [...]
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