Dissertation, géopolitique, mondialisation, Amériques, système monde
Dès le 16ème siècle le continent américain, baptisé le « Nouveau Monde » par les colonisateurs européens, participe à la première phase de mondialisation. Dès lors, ce territoire ne cesse d'être en mouvement et devient peu à peu un acteur majeur du monde en recevant des hommes, des capitaux et en exportant des matières premières et des produits industriels. Or, le terme de mondialisation désigne surtout l'intensification des échanges et des flux de capitaux au point que les frontières deviennent poreuses et que le monde semble s'unifier. Dans le contexte actuel d'une mondialisation accélérée, le continent « américain » apparait plus que jamais ouvert. On ressent ce phénomène tous les jours à travers le développement de modes de vie uniformes, fast food, musiques étrangères ou encore jeans venus d'outre-Atlantique. Cependant le continent conserve des inégalités d'insertion tant au niveau spatial, économique, politique que culturel qui apparaissent rapidement. En effet, d'un côté les Etats Unis ne cessent d'avoir une hégémonie sur le monde depuis leur indépendance en 1776 à l'inverse de l'Amérique du Sud qui éprouve des difficultés à guérir les plaies de son mal développement et à s'enrichir.
On peut alors se demander dans quelle mesure le continent américain s'est intégré à la mondialisation. Le dynamisme de l'Amérique la place au coeur de la mondialisation, mais l'insertion au système monde s'est faite de façon inégale. La mondialisation renforce mais peut aussi se retourner contre les Amériques.
[...] On aboutit aujourd'hui à des Amériques insérées dans la mondialisation mais de façon inégale. En effet, il est vrai que l'ensemble du continent semble intégré économiquement et financièrement du fait de la présence des paradis fiscaux (Bahamas, Cuba, République Dominicaine de la « Megalopolis » (terme de J.Gottmann) allant de Boston à Washington aux Etats Unis, des mégalopoles en forte croissance comme celle entre Seattle et Vancouver au Nord ou de Rio de Janeiro à Buenos Aires au Sud ainsi que de nombreuses routes d'acheminement exportations de matières premières et des narcotrafics. [...]
[...] Le continent américain est effectivement historiquement mondialisé depuis l'époque des Grandes Découvertes du 16ème siècle, époque où le territoire se peuple de colons. Très vite, la puissance économique du continent entier s'établie et le dynamisme du territoire le place au cœur de la mondialisation. Néanmoins, dans la mesure où l'Amérique Latine est en partie cachée par l'hyperpuissance américaine, l'intégration à la mondialisation est aujourd'hui inégale. Depuis 40 ans on a donc un fossé qui n'est pas nouveau mais qui s'est creusé entre le Nord et le Sud. [...]
[...] Pour avoir un poids important dans la mondialisation, l'Amérique multiplie les unions. Depuis le début des années 1990, on voit donc un certain nombre d'intégrations régionales apparaitre dans le but d'établir des marchés privilégiés entre les pays pour le commerce, les flux financiers L'ALENA (accords de libre échange nord américain) est créée en 1992 et entre en vigueur en 1994 avec les Etats Unis, le Mexique et le Canada. Cette alliance a pour but d'établir des liens spéciaux entre les pays membre comme l'élimination des barrières douanières, l'organisation d'une DIPP, la mise en place de zones franches (Maquiladoras) ou augmentation les IDE au sein des trois pays membres. [...]
[...] Enfin, certains pays sont plus ou moins intégrés et ne sont pas encore entrés dans la perspective de mondialisation. Si le Venezuela (1er exportateur de pétrole d'Amérique du Sud et 10ème au niveau mondial) est limité à sa mono-exportation autour de l'or noir, le Chili et l'Argentine eux, tentent des mesures néolibérales et s'ouvrent de plus en plus au monde en étant par exemple un pôle touristique fort mais n'ont pas encore diversifié beaucoup leur économie. En « queue de peloton », des pays comme la Colombie, le Pérou ou encore le Honduras ne sont pas intégrés, vivent principalement des narco trafics et des rétro transferts mais n'échangent pas encore avec le monde, souvent à cause de problèmes politiques internes et de guérillas (les FARC en Colombie par exemple). [...]
[...] En effet, avec 20% des ressources en eau douce de la planète, en étant « l'empire du bois » avec 50% du territoire recouvert de forêt, premier producteur au monde d'hydroélectricité, dans les cinq premiers producteurs d'uranium, de nickel, de potassium et de plomb et dans les dix premiers en ce qui concerne le cuivre, le fer ou l'or, le Canada apparait comme une puissance indispensable au monde par ses exportations (les Etats Unis dépendent beau coup du Canada pour leur eau et leur électricité). Par ailleurs un certain nombre de pays d'Amérique du Sud émergent et ont une place de plus en plus importante dans le monde. Le Mexique, première puissance économique d'Amérique Latine, est le principal pays qui a un potentiel économique qui dépasse l'échelle régionale. [...]
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