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Selon A. Roquiez, l'Amérique latine est le continent des malentendus. Le nom du sous-continent vient du nom d'un homme d'affaire, Amerigo Vespucci, et est pour la première fois utilisé dans la carte du monde de Saint-Dié en 1507. Par contre, la notion d'Amérique latine date du XIX° siècle, avec l'indépendance des différents pays et avec l'émergence d'une rivalité Nord-américaine (conquête du Nord du territoire mexicain).
L'Amérique latine est à la fois un monde ancien et nouveau : c'est « l'extrême orient » (Roquiez) : il ressemble à l'Europe mais n'est pas l'Europe. Les modèles urbains, les langues et la religion viennent d'Europe mais il y a un héritage historique différent. L'Amérique latine est une terre de mystère qui fascine : les mythes des cités d'or, de la Jérusalem céleste. L'Amérique latine est une terre à découvrir, mystérieuse et pleine de richesses.
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Pourtant l'héritage précolombien est peu pris en compte ; l'unité vient de l'héritage colonial. Le continent a émergé dans la douleur (Chenu) : catastrophe politique, effondrement démographique. Après la Seconde Guerre mondiale, la notion d'Amérique latine s'étend aux 19 pays issus des anciens empires coloniaux, puis à tout le continent au sud du Rio Bravo, qui fait la frontière entre Mexique et Etats-Unis. Avec la doctrine Monroe, deux zones d'influences se fondent dans le monde : Amérique et Europe. Le continent est également en très grande partie dans la zone intertropicale, malgré des paysages assez divers. Le métissage, qui peut être facteur de diversité est également un facteur d'unité : il y a plusieurs groupes ethniques (européen, indigène, africain et une immigration du XIX°) par pays, qui connaissent un brassage de plus en plus marqué. L'Amérique latine a donc une unité culturelle.
Le continent est aussi divers. Son étendue (10 000 km de long contre 4 500 km au plus large) explique la distinction de sous-ensembles :
- Le Mexique, qui se caractérise par une relation privilégiée avec les Etats-Unis
- L'Amérique centrale et les Caraïbes qui ont une relation privilégiée avec les Etats-Unis et l'Europe, et qui se caractérisent par une unité de paysage
- Le continent brésilien qui se détache par sa langue portugaise
- Les pays du cône sud, plus riches, ayant un héritage indigène africain moins fort et qui fait partie de l'Amérique tempérée
- L'Amérique andine qui a un peuplement indigène très important.
Ces grands sous-ensembles sont couplés à des intégrations régionales comme l'ALENA et le MERCOSUR. Si le christianisme est la religion dominante importée d'Europe, elle n'est pas unique. L'Amérique latine connaît une mosaïque religieuse, venue des syncrétismes entre christianisme, religions précolombiennes et africaines, auxquels est venu se rajouter la religion évangélique. Sur le plan économique, le continent est inégalement développé : on voit des pays comme le Pérou, Haïti ou les pays d'Amérique centrale avoir des IPH bas tandis que d'autres comme le Chili, le Paraguay, l'Uruguay ou la Colombie ont des taux hauts. Les mêmes contrastes se retrouvent pour le PIB ou la transition démographique (...)
[...] Le poids des héritages coloniaux Ce qu'il y a d'original dans le mouvement aux Antilles n'est pas tant les revendications que le schéma post colonial toujours en vigueur. Pourquoi cette problématique ressort-elle si violemment ? La Guadeloupe et la Martinique ont été conquises au XVII° siècle pour la plantation de canne à sucre sur un modèle esclavagiste. Les Indiens locaux ont été décimés par le travail aux plantations, et ont été remplacés par les esclaves d'Afrique de la traite triangulaire. [...]
[...] Il fonctionne avec un fond d'un milliard de dollars. - Le PPG7 : c'est un programme du G7 qui vise à promouvoir un développement contrôlé en accord avec les populations locales. Il fonctionne avec un fond de 428 millions de dollars. Les intérêts sont cependant contradictoires : de nouvelles centrales sont créées, le fond d'Avanca Brasil est de 40 milliards à lui tout seul. Le gouvernement est tiraillé entre le souci de développement économique et le souci de protection de la forêt. [...]
[...] Le pacte se transforme en CAN (Communauté Andine des Nations) et développe l'idée d'une communauté sud-américaine des nations, au début des années 2000. Le sommet de Kuzco en décembre 2004 donne un peu de réalité à ce projet : les chefs d'Etat réunis se disent favorables à cette communauté, qui permettrait une union politique. Cependant cette unité ne dure pas : les Etats se divisent bientôt sur la question de l'ALCA. La communauté piétine. Le Venezuela se retire de la CAN. En fin de compte, seul le MERCOSUR fonctionne bien. TD Pétrole et intégration régionale au Venezuela. [...]
[...] Mais cette menace est plus virtuelle que réelle. La mise en valeur se fait sous forme d'exploitation minière et sous forme d'agriculture. Cette dernière est multiple : d'abord les pionniers font un peu de culture vivrière et vendent un peu pour avoir de l'argent (mais les marchés sont loin), puis les grandes multinationales entrent sur la scène pour faire de la culture de soja. Le front pionnier a également un aspect routier avec la construction de grandes routes transversales (la transamazonienne) et un aspect urbain, surtout sur la rive gauche de l'Amazone (déforestation dans les 25 km autour des villes). [...]
[...] Les territoires de café sont très anthropisés. La culture du café a permis le développement de structure d'aide sociale, d'éducation, et autres aides ; Les campagnes ne sont pas les seules à en profiter : des petites agglomérations se développent, points d'arrivage et de conditionnement du café. Les élites caféières forment de puissants lobbies dans le domaine politique. Exemple du Brésil : le café y a été importé de Guyane, il s'est d'abord développé au nord de Rio de Janeiro puis s'est propagé vers l'ouest. [...]
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