Amérique latine, émancipation, Chipas, Repsole, Argentine, Brésil, Pérou, Bolivie, Chili, Paraguay, Uruguay, Venezuela, Colombie, ressources énergétiques, ressources minières, Mercosur
La conférence panaméricaine de 1826 entreprise par Simon Bolivar est déjà le signe d'une volonté de l'Amérique latine de s'affirmer sans l'aide des Occidentaux (EUA + Europe). L'histoire de l'Amérique latine est en effet marquée par une importante ingérence étrangère dès le XIX. Une Amérique sous influence avec une imbrication des enjeux à la fois économiques et géopolitiques. L'échec d'un panaméricanisme latino-américain est caractéristique d'une émancipation difficilement réalisable. Mais l'Amérique ne veut plus être la chasse gardée des EUA et souhaite contrer cet ordre géopolitique par une intégration économique et une ouverture internationale capable de rivaliser avec le géant américain.
[...] La volonté de Trump de mettre en place une taxe de 20% sur les importations du Mexique semble donc absurde et contraire aux intérêts de chacun. Mais elle pourrait également rassembler les hispaniques au sein d'une solidarité vis-à-vis du sort des mexicains et permettre au Mexique, qui exporte à 90% vers les EUA, de s'émanciper de cette rente avec des accords de libre-échange avec l'Union Européenne comme l'a annoncé en janvier 2017 le président Enrique Pena Nieto. [...]
[...] On assiste depuis les années 2000 à un renouveau des dynamiques d'émancipation de l'Amérique latine vis-à-vis des EUA notamment grâce aux fort cours des matières premières. Mais depuis 2014 le cycle des matières premières n'est plus en leur faveur et l'Amérique fait face à une nouvelle dépendance envers ses exportations. On peut ainsi se demander si l'Amérique latine a réellement su s'émanciper ou si ce n'était pas une émancipation en trompe l'œil qui cache une nouvelle forme de dépendance vis-à-vis des cours mondiaux et de la mondialisation (bonne santé économie chinoise). [...]
[...] L'Amérique latine s'est-elle émancipée depuis les années 2000 ? La conférence panaméricaine de 1826 entreprit par Simon Bolivar est déjà le signe d'une volonté de l'Amérique latine de s'affirmer sans l'aide des occidentaux (EUA + Europe). L'histoire de l'Amérique latine est en effet marquée par une importante ingérence étrangère dès le XIX. [...]
[...] Un nouvel ordre géopolitique en Amérique ? L'ancienne domination des EUA L'année 2000 apparaît comme un tournant car depuis le XIX, on observe une domination : - 1823 : Doctrine Monroe définie et amorce l'impérialisme étasunien - 1904 : Big stick de Roosevelt (« gendarmes de l'Amérique ») définie la politique extérieur des EUA avec un devoir d'intervention en Am latine en cas de mauvais gouvernement ( l'Am latine, une arrière cour, une chasse gardée des EUA - 1913 : Wilson - « Nous allons apprendre aux Latino-Américains à élire des dirigeants de qualité » - canal de Panama : avènement des EUA comme puissance dominante en Am latine - GF : EUA lutte contre guérillas révolutionnaires avec soutient aux dictatures (doctrine Truman) - 1948 : Charte de Bogota crée l'Organisation des Etats Américains (OEA) regroupe toute l'Amérique - 1954 : CIA renverse J. [...]
[...] Face à leur hégémonie, un certain nombre de pays ont tenté d'affirmer des voies de développement alternatives au capitalisme libéral américain. Mais sans réel succès pour l'instant malgré le souhait d'un « socialisme du XXIème siècle » entrepris par Chavez qui s'oppose absolument aux EUA. Mais une rupture radicale ne semble pas pertinente et l'Amérique latine a beaucoup à gagner d'un approfondissement multiforme de ses liens avec les EUA et réciproquement. [...]
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