La force d'attrait du patrimoine naturel italien est connu de tous. La diversité des paysages ruraux (que nous avons évoqué précédemment), du jardin méditerranéen aux nobles collines toscanes arborées d'élégants cyprès, en passant par les rivieras de la côte ligure ou amalfitaine, font la richesse de l'Italie. Avec plus de 37 millions de visiteurs qui rapportent chaque année 36 milliards de dollars de recettes, l'Italie est la cinquième puissance touristique de la planète (OMT, 2004). On y rencontre tous les types de tourisme: cités balnéaires et lacustres, villes d'art, stations de montagne et thermales, etc.
Dès lors, face à cette surfréquentation nuisible à l'équilibre environnemental, comment intégrer les critères du développement durable dans l'activité touristique? Ce sont les espaces les moins concernés par cette surfréquentation qui se sont emparés de la question d'un tourisme alternatif, compatible avec la notion de durabilité. Dans des espaces en marge (parfois toute relative) de l'économie classique, la liberté mais aussi la nécessité de survie a permis l'émergence d'innovations touristiques, avec comme témoin le plus visible, l'agritourisme, qui correspond à l'accueil de touristes dans une exploitation agricole.
L'étude qui suit se penche donc sur cette pratique de l'agritourisme, avec une présentation de celle-ci dans une première partie. Puis, dans une seconde partie suivront des observations critiques et une mise en perspective.
[...] Des modalités d'évaluation des opérations agritouristiques doivent être mises en place, avec des indicateurs pertinents et des seuils raisonnables. La question d'un véritable label d'agritourisme est alors posée, label qui permettrait un suivi de la qualité et du respect des engagements de chacun des acteurs. Les contrôles actuels, assurés par des associations nationales et les régions, ne sont surement pas suffisants, et certains indicateurs, en particulier pour évaluer l'échelle de durabilité de l'action touristique, leur font cruellement défaut. Une perspective européenne Les agriturimos se retrouvent au coeur des objectifs européens de protection des espaces ruraux. [...]
[...] Le tourisme durable est donc une approche plus globale dans laquelle il convient de situer les agriturismos (ou agritourismes en français). Les Italiens se sont rendus compte que, par-delà sa fonction première qui est de fournir des aliments et des fibres, l'agriculture pouvait également produire des services environnementaux et sociaux. La pratique de l'agritourisme s'inscrit ainsi comme une composante du tourisme rural en général, et du tourisme durable en particulier. Elle permet de faire le lien entre l'activité agricole et l'activité touristique. [...]
[...] Cependant, on relève une présence forte des agriturismos dans certaines régions à dominante rurale, comme la Toscane, ou les Abruzzes. Ainsi, sur la carte des agritourismos de Toscane (doc. on ne relève pas moins de 28 entreprises agritourismos répertoriées par le réseau Agriturist. Alors que dans une région aussi touristique que la Lombardie (doc. le réseau compte seulement 15 entreprises, c'est-à-dire presque deux fois moins qu'en Toscane, sur une superficie pourtant supérieure. La région toscane représente à elle seule 29% de l'offre de tourisme rural, concentrée principalement dans les zones de montagne. [...]
[...] Reste qu'un tiers des fermes agritouristiques italiennes n'appartiennent à aucun réseau et fonctionnent de manière indépendante. Les incitations de la part de l'Etat pour favoriser l'essor de cette pratique sont pour leur part gérées par deux administrations. L'Etat lui-même, via l'ENIT (l'office du tourisme italien), qui opère la promotion du tourisme rural au niveau national et international. L'Etat a aussi investi 411 millions d'euros à travers les plans de Développement Rural, gérés par les régions. Les conseils régionaux élaborent ainsi les lois- cadres relatives à la pratique du tourisme rural, et les Chambres de commerce proposent des aides directes aux fermes. [...]
[...] Les agriturismos, un exemple de la multifonctionnalité de l'agriculture italienne et de développement de certains espaces ruraux La force d'attrait du patrimoine naturel italien est connue de tous. La diversité des paysages ruraux (que nous avons évoqué précédemment), du jardin méditerranéen aux nobles collines toscanes arborées d'élégants cyprès, en passant par les rivieras de la côte ligure ou amalfitaine, font la richesse de l'Italie. Avec plus de 37 millions de visiteurs qui rapportent chaque année 36 milliards de dollars de recettes, l'Italie est la cinquième puissance touristique de la planète (OMT, 2004). [...]
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