Le programme alimentaire mondial a annoncé il y a peu que, suite à la montée des prix agricoles, il ne dispose plus que d'une aide pour les six premiers mois de 2008. Des restrictions semblent être de mise, sauf à trouver d'éventuels nouveaux donateurs. Les pays insuffisants sur le plan alimentaire et ne disposant pas de ressources pour leur permettre d'importer vont devoir composer avec cette réduction de l'aide (...)
[...] L'insuffisance alimentaire actuelle ainsi que la dépendance des pays du Sud s'explique donc par différentes raisons, naturelles d'abord mais aussi économiques, sociales et culturelles. Si cela peut laisser penser que les agricultures des Suds sont condamnées à cette situation, il ne faut pas oublier d'étudier les spécificités de ces pays pour distinguer les chances qu'elles ont de sortir de cette situation. Des réformes sont alors à mettre en place mais il ne faut pas oublier d'en étudier la pertinence à toutes les échelles. [...]
[...] La première condition d'un renouveau est la stabilisation de la question politique mais l'autosuffisance alimentaire peut être à la fois cause et conséquence et il parait difficile de résoudre le cercle vicieux. Pour cela, il faut en effet envisager des réformes qui doivent être conçues en prenant compte toutes les échelles : locale, régionale et globale. Au niveau local tout d'abord, le principal enjeu pour nombre de pays est l'autoconsommation, par des cultures vivrières et en vendant éventuellement les surplus. [...]
[...] Alors que le premier groupe est autosuffisant et peu dépendant vis-à-vis de l'extérieur (car il est solvable), celui-ci n'est pas autosuffisant et se nourrir peut être un problème. Il représente l'Amérique centrale et Latine, la partie la moins pauvre de l'Afrique, le proche et le Moyen-Orient et l'Asie du Sud Est. L'agriculture y est en grande partir routinière, destinée à répondre aux besoins de la famille, du clan, de la communauté et le surplus éventuel est vendu dans les marchés et villes. [...]
[...] Ces différences avec des climats tempérés sur des régions aux sols riches (de type tchernoziom) peut alors expliquer en partie les inégalités agricoles entre Nord et Sud. Mais les conditions naturelles ne sont pas suffisantes pour expliquer les difficultés qu'ont les pays du Sud à répondre à leurs besoins alimentaires. L'outillage et les intrants sont très peu utilisés, à cause de leur coût, par les agriculteurs des Suds, et les sols sont donc moins travaillés et se reposent moins, ce qui a un impact sur les rendements. [...]
[...] Les agricultures des Suds sont-elles condamnées à l'insuffisance et à la dépendance ? Le programme alimentaire mondial a annoncé il y a peu que, suite à la montée des prix agricoles, il ne dispose plus que d'une aide pour les six premiers mois de 2008. Des restrictions semblent être de mise, sauf à trouver d'éventuels nouveaux donateurs. Les pays insuffisants sur le plan alimentaire et ne disposant pas de ressources pour leur permettre d'importer vont devoir composer avec cette réduction de l'aide. [...]
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