Le pays Dogon est une région de l'Est malien qui prend la forme d'un plateau gréseux et d'une plaine immense qui s'étend jusqu'au Burkina Faso. Mais c'est également un peuple spécifique étudié depuis le début du XXe siècle par l'ethnologie. Une bibliographie conséquente s'est constituée, se limitant néanmoins à l'étude des mythes et coutumes et notamment des masques. Cependant, ce n'est que récemment que des ouvrages se penchent sur la vie quotidienne et le secteur agricole dogon. Or, la question agricole est centrale dans l'appréhension de cette société, car l'économie locale repose quasi exclusivement sur une agriculture céréalière.
Malgré le fait que la morphologie et la pluviométrie propre à ce milieu soient des freins à cette activité, l'agriculture dogon est connue est reconnue à travers le Mali, mais aussi dans des pays frontaliers via la commercialisation de l'oignon. Toutefois, pourquoi une agriculture basée essentiellement sur la céréaliculture choisit-elle de commercialiser massivement des produits maraîchers ?
[...] Or, la disponibilité en eau accrue de l'agriculture post- traditionnelle va augmenter, ce phénomène ira jusqu'à sa limite, parfois franchie, du risque écologique. Annexes Annexe A Annexe B Annexe C Annexe D Annexe E Bibliographie et sources BOSC P.M., Le développement agricole au Sahel Tome II, Documents Systèmes agraires, Nº17 BOUJU J., Qu'est-ce que l' ethnie dogon ? Cahiers sciences humaines, Nº31 Brunel S., L'Afrique, un continent en réserve de développement, Bréal COPANS J. (dir.), Sécheresses et famines du Sahel, Tome II, François Maspero COULIBALY T., L'espace malien : le milieu naturel et le peuplement, Ecrivains associés COUTY P., Le devenir des agricultures africaines Cahiers agricultures, Nº1 DUBRESSON A., L'Afrique subsaharienne, une géographie changement, Armand Colin GRIAULE M., Dieu d'eau, entretiens avec Ogolemmêli, Fayard MAIGA M.T.F, Le Mali : de la sécheresse à la rébellion nomade, L'Harmattan POURTIER R., Afriques noires, Hachette RAYNAUT C. [...]
[...] Barrage construit à Sangha par Marcel Griaule, ethnologue spécialiste du pays dogon. 40% des barrages actuels ont été construits durant les années 1980. 78% de la population étudiée déclare ne pas être satisfaite par l'emplacement et la qualité des barrages. La construction de barrages est aussi un enjeu dans la conflictualité entre Eglises catholique et musulmane. Celui qui construira le plus grand barrage tentera par la même d'augmenter sa sphère d'influence. Seuls 60% de la population étudiée considère le Nuduna comme étant sa famille. La famille nucléaire, elle, représente 38%. [...]
[...] 1kg d'oignon procurait 1,3 kg de mil en ce début d'année. 68% des interrogés considèrent l'oignon comme étant leur culture principale. [...]
[...] En outre, la construction des barrages est un élément complexe car il n'émane pas réellement de la population[5], mais de différentes organisations qui la plupart du temps passent outre les études physiques, sociales et agricoles. Les barrages sont donc souvent des œuvres sans cohérence et l'organisation de ces ouvrages peut être considérée comme anarchique. Ces barrages sont le fait d'ONG, de financement d'associations occidentales mais aussi d'organisations religieuses[6]. Certes, les barrages permettent une disponibilité en eau accrue quasiment toute l'année. [...]
[...] Problématique de l'eau en pays Dogon Comme nous pouvons le voir sur la carte ci-dessus le pays Dogon est au cœur du Sahel. Il s'agit d'un milieu semi-aride. La sécheresse est une réalité neuf mois sur douze dans cette région, d'où l'adaptation des formations végétales de steppes. Pendant la courte période pluvieuse en juillet et en août, l'apport mensuel moyen en eau est important, il s'élève de 100 à 200 mm par mois, soit autant que dans les régions de savanes humides de l'extrême sud du pays. [...]
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