[...]
L'Amérique latine correspond aux pays américains où l'on parle espagnol ou portugais. Le territoire retenu s'étend donc du Mexique jusqu'à la pointe sud de l'Amérique du Sud.
Par le terme d'agriculture on retiendra l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production de végétaux et d'animaux utiles à l'homme.
Le développement est l'amélioration continue et durable des conditions de vie de l'ensemble d'une population qui se traduit par une amélioration de l'alimentation, de l'espérance de vie, de l'encadrement médical, de la scolarisation et par une baisse de la mortalité infantile.
[...]
Dans quelle mesure l'agriculture contribue-t-elle au développement de l'Amérique latine ? Il faut s'interroger sur le rôle de l'agriculture dans le développement à l'échelle mondiale et à la place de l'Amérique latine dans le monde.
[...]
La valeur ajoutée par agriculteur est 4 fois plus élevée en Amérique latine qu'en Asie et en Afrique. L'agriculture argentine regroupe un million de travailleurs et dégage une valeur ajoutée égale à celle du Nigeria qui regroupe à lui seul 20 millions de paysans. L'agriculteur brésilien est 4 fois plus productif que le paysan indien et 6 fois plus que le chinois.
L'agriculture de subsistance existe encore mais de façon marginale. On la trouve dans les régions éloignées des centres ou enclavées (Amazonie, Andes). Elle est pratiquée par des populations relativement peu nombreuses.
L'agriculture commerciale existe. La plupart des petits producteurs participent à des échanges marchands, locaux et régionaux, et pour certains nationaux et internationaux. L'agriculture a accru sa compétitivité.
[...]
Tous les secteurs agricoles ne sont pas compétitifs. L'agriculture latino-américiane assure 60 % de la production de café (Brésil = ¼ de la production mondiale, Colombie, Mexique). Elle produit le quart du cacao mondial. L'Argentine est le 5è exportateur de blé dans le monde.
Le Brésil se place entre la 2è et la 3è place dans le monde pour l'ensemble des exportations alimentaires. Au Nicaragua et au Pérou les importations alimentaires représentent 15 % ou plus des importations. La balance commerciale agricole de Haïti est déficitaire de 10 % de son PNB. Globalement la balance commerciale agricole latino-américaine est excédentaire de 25 milliards de $ chaque année, soit 2% de son PNB (...)
[...] En Amazonie, l'agriculture est conquérante (une conquête peu peuplante qui ne mènera pas à un développement durable si elle se poursuit de la même manière). Conclusion générale Dans quelle mesure l'agriculture contribue-t-elle au développement en Amérique latine ? L'agriculture contribue d'autant plus au développement (économique, socioculturel) qu'elle occupe moins d'agriculteurs. Certains ensembles régionaux ou Etats ou régions sont restés plus agricoles que d'autres. Le milieu naturel peut intervenir. La localisation dans les Andes joue comme une contrainte mais considérées comme particulièrement favorables au peuplement. Les milieux équatoriaux très difficiles en Amazonie, portent en Asie des densités parfois 500 fois plus élevées. [...]
[...] La réforme a porté sur la moitié des terres agricoles du pays. Ce fut une réussite. Depuis 1992, la mention du droit à la terre pour tous les Mexicains a été supprimée de la Constitution. Cet arrêt de la réforme agraire est en partie à l'origine du soulèvement des paysans indiens du Chiapas, dans le sud du pays, en millions de paysans manquent de terre. Les exploitations actuelles sont trop petites pour ceux qui restent sur les terres. B. Au Pérou : une réforme rapidement abandonnée. [...]
[...] Tableau 3 : L'agriculture dans le PNB en Amérique latine L'agriculture ne représente plus que du PNB contre en 1965. Son poids dans la production des richesses est devenu marginal (Asie : du PNB ; Afrique sud-saharienne : 40%). Selon les pays, le rôle économique de l'agriculture n'est pas comparable. C. Un poids relatif qui a diminué de moitié en une trentaine d'années. En 1965, l'agriculture employait des actifs. Aujourd'hui ce chiffre a diminué de moitié. Mais la diversité locale est forte. [...]
[...] Dans le territoire latino-américain, l'agriculture tient une place beaucoup plus importante que dans l'économie proprement dite, et dans le PNB en particulier. L'espace agricole est fragile parce que de larges parties sont consacrées à l'élevage comme en Patagonie où 4 millions d'hectares sont soumis à l'érosion éolienne. Dans les espaces consacrés au cultures, des problèmes écologiques apparaissent. Le déboisement des versants provoque des ravinements désastreux en Haïti et l'érosion des sols est préoccupante dans l'Etat du Parana (sud de Sao Paulo). [...]
[...] L'or vert devient l'or blanc après sa formation en cocaïne : On cultive le coca dans les vallées proches de La Paz (usages pharmaceutiques, consommation locale) et illégalement sur 50 à 100.000 ha dans la plaine orientale (région du Chaparé entre Cochabamba et Santa Cruz) de la population active en vivrait. Mais seulement de la vente revient aux pays producteurs et encore moins aux agriculteurs. Lorsque l'emploi agricole pèse trop dans l'économie d'un pays, l'agriculture est un frein au développement économique et au développement socioculturel. La Bolivie n'arrive pas à enclencher un véritable développement. III. Agriculture et inégalités de développement à l'échelle des régions : le cas brésilien. Cet immense pays millions de s'étend du nord de l'équateur au sud du tropique du Capricorne sur plus de 4300 km. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture