Les premiers éléments enseignés au sujet de l'agriculture sont généralement des chiffres visant le plus souvent à déterminer un type de production, son importance au niveau du PIB national, ou encore son intégration dans le marché en place. Il semble clair que, dans l'esprit commun, l'agriculture est clairement assimilée avant tout à une activité économique. L'objectif de cette étude est de juger si l'agriculture ne doit être résumée qu'à cet unique aspect.
S'il est clair que l'Homme, au regard de l'histoire agraire, est passé d'un statut de prédateur (chasse et cueillette) à un statut de producteur (culture et élevage), il s'est alors peu à peu installé dans un contexte de sécurité alimentaire. Cette sécurité alimentaire a alors permis à l'Homme de pouvoir évoluer à travers d'autres activités et donc de pouvoir consacrer son temps à autre chose. Les progrès techniques, toute échelle de temps confondue, ont ceci de commun qu'ils ont permis de meilleurs rendements, voire même l'obtention de surplus alimentaires.
En résumé, les échanges commerciaux n'ont donc pu être mis en place qu'à partir du moment où les sociétés ont eu suffisamment de nourriture (et donc de confort alimentaire) pour pouvoir en vendre ou en acheter.
[...] Son type de production est composé à de production végétale (céréales, vignes, oléagineux, culture légumière et fruitière) et à de production animale (bovins, porcins, volailles, produits laitiers Chaque pays a donc une spécificité dans son type de production et une place qui en découle au sein de différentes échelles (du monde, d'un ensemble d'Etats d'une grande région du globe La diversité de production agricole d'un territoire est déterminée par un certain nombre de facteurs témoignant ou non de sa modernité. La logique veut qu'une agriculture moderne ait plus de chance d'être dynamique et donc qu'elle occupe une place plus importante dans l'économie du pays. Si l'on reste sur l'exemple de la France, il est clair que l'agriculture est moderne : le recours aux machines en tout genre est massif, l'artificialisation grandissante, la spécialisation fortement marquée et la protection phytosanitaire assurée (pesticides, fongicides et herbicides). [...]
[...] La perception de l'agriculture en tant qu'activité économique semble donc généralisée et incontestable. II. L'agriculture, une source d'impacts paysagers L'agriculture témoigne toujours d'un lien entre l'Homme et le milieu naturel qu'il va conditionner à sa manière, pour pouvoir exploiter les ressources issues de la culture ou de l'élevage qui l'intéresse. Le lien Homme-Nature créé donc un paysage. Par extension : l'agriculture crée un paysage. Comme nous l'avons vu dans un premier temps, chaque état possède un type de production agricole qui lui est propre. [...]
[...] Il semble que l'agriculture en tant qu'activité économique ait toujours un lien avec l'agriculture en tant que source d'impacts paysagers. III. L'agriculture implique une organisation spatiale L'agriculture est donc une activité économique qui modifie parfois les paysages et donc l'espace. Voyons en quoi elle peut être une composante de structuration spatiale avec l'exemple du modèle de Von Thünen. Le modèle de Von Thünen présente une organisation concentrique des différentes activités agricoles (cultures et élevage) autour d'une ville. Ainsi, dans sa logique, la spécialisation agricole s'organiserait en aires concentriques autour d'une ville fixant le marché. [...]
[...] Le troisième cercle serait une production céréalière intensive sans jachère. Le quatrième serait une zone de rotation des cultures et des prairies sur sept ans avec jachère. Le cinquième cercle serait la zone de l'assolement triennal et le sixième et dernier cercle celui de l'élevage extensif. La localisation concentrique de ces spécialités agricoles est organisée de manière à s'affranchir au mieux du coût de la distance et du coût du transport. C'est donc en fonction de ces deux critères (face auxquels chacune des spécialités agricoles à des impacts différents) que s'organise l'espace. [...]
[...] Ces types de production sont issus de systèmes de production agricole variés qui ont un impact paysager plus ou moins marquant. On peut alors parler de degré d'artificialisation du milieu découlant d'un système de production agricole spécifique. Il existe un degré d'artificialisation très visible au niveau du paysage pour les systèmes de cultures. En effet, les paysages de rizières, caractéristiques des régions asiatiques (plus particulièrement au Sud Est), présentent une morphologie particulière, qui saute aux yeux. L'empreinte anthropique visuelle est forte (exemple des terrasses rizicoles du Sud de la Chine) et il semble que les paysages n'aient plus grand-chose de naturel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture