Les échanges entre l'Afrique et l'Afrique subsaharienne sont antérieurs à l'époque coloniale et remontent au Moyen Age (caravanes chamelières transportant or, ivoires, ambres, esclaves contre perles, colliers, articles textiles). Le schéma produits bruts contre produits manufacturés est déjà partiellement valable à l'époque. A partir du 19ème siècle et la colonisation, l'Afrique reçoit la mission de fournir les métropoles en produits agricoles tropicaux, bois, minerais et à la fin en pétrole. Les richesses pétrolières et minières sont en effet importantes. C'est à partir des années 1960 que la fièvre énergétique va gagner l'Afrique subsaharienne avec le golfe de Guinée. Les ressources sont exploitées par des sociétés coloniales, ce qui a considérablement lié l'économie des colonies à celle des métropoles. Par exemple le cuivre du Katanga a été exploité par l'Union Minière du Haut Katanga (UMHK), contrôlée par la société générale de Belgique.
[...] Eviter le détroit d'Ormuz est clairement une aubaine pour les Etats Unis. Les Etats Unis ont déjà mis en place des accords comme l'AGOA (African Growth and opporunity Act) proposée à une quarantaine de pays : possibilité pour ces pays d'exporter 6000 produits sans taxes à condition d'adopter une économie de marché. L'objectif est donc de créer une vaste zone de libre échange. Aujourd'hui, les importations américaines sont de 63 milliards de $ mais 75% sont des produits pétroliers. Cette part est en diminution. [...]
[...] L'Afrique subsaharienne dans la globalisation financière. Les IDE constituent un élément stratégique de développement. L'Afrique présente certains atouts : ressources importantes et vitales, intérêt géostratégique (les pays du Nord veulent sortir de la dépendance des pays du Moyen Orient et de la Russie pour le pétrole), processus de libéralisation mais timide (la CNUCED en 20004 confie que 27 des 32 PMA ont mis en place des règles juridiques plus souples). Mais les freins au développement des flux d'IDE persistent : marchés étroits, peu dynamiques et fractionnés, lourdeurs administratives. [...]
[...] La position dans les échanges mondiaux s'est fortement dégradée pour beaucoup de pays africains dès les années 1970, perdant des parts de marchés pour des cultures qui ont fait sa force. L'Afrique subsaharienne représentait du commerce mondial en 1970 contre en 1986 et en 2000. La diversification n'a donc pas été suffisante, même en Côte d'Ivoire Cette crise tient à la conjonction de plusieurs éléments. Tout d'abord, la dégradation des termes de l'échange : les pays africains se sont spécialisés dans des produits de base, dont les prix montrent une tendance à la baisse sur le long terme et à de fortes variation sur le court terme. [...]
[...] L'Afrique gagne aussi dans ce partenariat dans la mesure où elle affaiblit la domination des pays du Nord et accède à des produits bons marchés plus apte à répondre à ses besoins immédiats. De plus les grands pays asiatiques dispensent en Afrique une aide au développement certes inférieure à celle de l'Europe mais tout de même appréciable. L'Asie offre à l'Afrique leurs compétences en matière agricole et industrielle. Il y a également une forte croissance des IDE en provenance d'Asie. La Chine a ainsi 600 entreprises en Afrique noire dans des domaines très variés. [...]
[...] Malgré cela, le drainage de capitaux demeure faible. L'Afrique subsaharienne et les NTIC. La région est relativement en marge. Le taux d'équipement est faible personne/300 a internet en Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud). Les branchements illégaux se multiplient, les débiteurs disparaissent lors du recouvrement des factures. Il existe une très grande hétérogénéité entre certaines zones urbaines (réseaux électriques et téléphoniques) et les campagnes. Une grande partie de la population vit hors de l'univers de l'information et de la communication modernes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture