L'aménagement et l'intégration de l'aéroport de Roissy au sein de l'espace parisien

Résumé du document

L'aéroport de Roissy Charles De Gaulle représente un formidable enjeu pour Paris en termes d'intégration de la capitale française dans un réseau mondial. Cependant, l'aménagement de cet immense aéroport a dû et doit encore concilier deux principaux éléments : d'une part s'ouvrir toujours plus vers l'extérieur et soigner son intégration dans l'agglomération parisienne, mais aussi, d'autre part, respecter dans la mesure du possible les communes qui sont adjacentes à l'aéroport.

Après un rapide retour historique, nous allons voir comment se sont organisées, au fil des années, les politiques d'aménagement à Roissy. Qu'est-ce qui les motive ? A quels enjeux répondent-elles ? (...)

Extraits

[...] Par ailleurs, parallèlement et en conséquence des aménagements de transports mis en place, l'aéroport Paris Charles De Gaulle s'est fortement développé et agrandi en interne depuis sa construction en 1974. En effet, aujourd'hui il possède 3 aérogares (CDG1, CDG2 et le tout nouveau CDG3) répartis sur une surface de 32,38 km2 avec 4 pistes pour faire décoller et atterrir jusqu'à 2200 avions par jour de 173 compagnies aériennes différentes offrant au total près de 500 destinations à travers le monde. Les vols sont répartis selon leur type et leur destination entre les aérogares mais l'aérogare 2 (CDG est de loin la plus importante et la mieux connectée. [...]

[...] Aujourd'hui, le développement durable devient un enjeu majeur du transport aérien. Il s'agit d'abord de respecter l'environnement et les conditions de vie des riverains, par une réduction des nuisances à leur source et une surveillance permanente de tout nouvel impact susceptible de se produire. Accueillir toujours plus d'avions et de passagers sans accroître les nuisances causées à l'environnement et aux populations riveraines est le défi posé aux grands aéroports mondiaux. C'est dans cet esprit qu'à la fin des années 90, devant l'émotion suscitée par l'extension de Roissy-Charles De Gaulle et le crash du Concorde en juillet 2000, une large concertation s'est engagée entre les pouvoirs publics et l'autorité aéroportuaire, les opérateurs aériens, les pilotes, les 10 salariés du transport aérien, l'Etat, les élus locaux et les riverains. [...]

[...] Nous avons également vu en quoi l'intégration de l'aéroport au réseau de transport revêt un caractère décisif. Par ailleurs, nous avons pu noter qu'il existe un véritable bras de fer entre les acteurs locaux et les responsables de l'aéroport de Roissy, les uns voulant préserver une situation déjà mise à mal tandis que les autres ont toujours de nouveaux projets d'agrandissement tant la demande en termes de capacité (passagers et fret) se fait sentir. Cependant, depuis quelques années la fracture qui existe entre les deux positions tend à s'estomper par la mise en place d'une véritable politique de dialogue. [...]

[...] En effet, à peine les travaux d'un terminal sont-ils finis qu'un nouveau est en projet. Ainsi, on estime qu'en 2012, l'aéroport de Roissy pourra accueillir 7,2 millions de passagers de plus par rapport qu'en 2008. Cependant, encore une fois, parallèlement à ces aménagements internes, Roissy doit aussi prendre en compte son intégration dans l'aire urbaine parisienne. Ainsi, des projets sont à l'étude pour améliorer toujours plus la desserte de Roissy (une nouvelle navette CDG Express reliant l'aéroport à la gare du Nord à Paris en moins d'une demi-heure, entre autres . [...]

[...] L'arrivée d'un aéroport est toujours très mal vu des riverains car cela est synonyme de dégradation du cadre de vie. La construction d'un aéroport apporte en effet son lot de problèmes liés à l'environnement (disparition de la faune et de la flore, bouleversement de l'écosystème local). Les nuisances sont aussi visuelles (infrastructures aéroportuaires, avions dans le ciel) et sonores (bruit des réacteurs d'avion). Cela en plus, une incidence négative sur le coût de l'immobilier dans le secteur qui, du fait de ces dégradations, est contraint de baisser fortement, alimentant d'autant plus la colère des riverains. [...]