De nos jours, la mondialisation est un facteur déterminant dans la compréhension de nos sociétés. Elle prend la forme de nombreux aspects, et se caractérise par la mise en relation diplomatique, économique, culturelle, de différentes civilisations et sociétés. Les traits inhérents à une culture en particulier se diffusent donc mondialement. Elle est rendue possible sous l'impulsion de nombreux acteurs : toutefois, contrairement à une idée répandue, la mondialisation n'est pas un phénomène récent. Dès le 15è siècle, le navigateur chinois Zheng He découvrait le détroit de Malacca et s'était rendu jusqu'à Madagascar. Par la suite, d'autres personnages historiques tels que Vasco de Gama, Henri le Navigateur, Christophe Colomb ou Magellan impulsèrent un début de mondialisation, avec par exemple la découverte de passages et d'épices. Le phénomène se marqua une nouvelle fois au 19è siècle avec l'apogée des empires coloniaux : la mondialisation reste donc un phénomène pluriséculaire. Cependant, elle est en proie à de nombreuses contestations depuis son exacerbation dans les années 1980. Le phénomène connaît donc des limites. Dans tous les cas, son étude reste indispensable à la compréhension actuelle du monde.
Quelles sont les formes que prend la mondialisation et quels en sont ses acteurs ? En quoi peut-on dire qu'elle reste aujourd'hui un phénomène limité, inachevé et contesté ?
Dans un premier temps, nous verrons les différents aspects de la mondialisation, puis nous mettrons en avant ses nombreux acteurs avant de préciser ses limites.
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La mondialisation, processus ancien, s'est accélérée dans les années 1980. L'explosion des flux de toutes sortes met en avant l'étendue du phénomène. En premier lieu, les flux humains, ou flux traditionnels, se sont massifiés. Grâce à la modernisation des transports et l'abaissement des frontières, le nombre de voyageurs par an par avion est passé de 24 millions en 1950 à 2 milliards en 2000. De même, la hausse du niveau de vie consécutive aux 30 glorieuses et à la civilisation des loisirs a démocratisé le tourisme, représentant 750 millions de personnes en 2000. Les flux de réfugiés ont eux aussi bondi, touchant 20 millions de personnes sur le dernier demi-siècle. Le constat est sans appel : depuis 50 ans, les hommes voyagent plus, plus vite, et dans tous les pays du monde (...)
[...] Conclusion La mondialisation est un processus incontestable. Facteur déterminant de l'évolution des sociétés depuis 1950, de par ses aspects et ses acteurs, il reste un phénomène largement controversé. L'absence de réelle gouvernance mondiale, les effets négatifs du processus sont pointés du doigt. Par exemple, certains accusent le double discours de l'Europe, prônant les échanges mais subventionnant la Politique Agricole Commune, ce qui aurait pour effet de briser dans l'?uf les tentatives d'exportations des pays pauvres. D'autres y voient même le phénomène qui permet aux régimes autoritaires de perdurer : la Chine a aujourd'hui les moyens financiers pour imposer sa ligne de conduite au peuple, tandis que l'URSS, sclérosée économiquement, avait fini par s'effondrer. [...]
[...] Enfin, la mondialisation ne serait pas possible sans l'acteur central du mouvement : le consommateur. Celui-ci, même inconsciemment, participe à la mise en relation des sociétés. S'il n'y avait pas une demande occidentale, les pays-ateliers ne verraient pas d'intérêt à fabriquer autant : peu se produits se vendraient. De même, les réseaux illicites ont également leur rôle dans le processus : l'arrivée de drogues sur le marché européen est certaine, mais celles-ci n'ont certainement pas été produites sur le continent. [...]
[...] La démocratisation du fordisme, puis du toyotisme, ont permis à des populations de plus en plus consommatrices d'amplifier inconsciemment le phénomène. À l'échelle de la planète, tout est désormais régit par les échanges entre États : personne n'y échappe, quasi-toutes les parties de la planète sont concernées. Enfin, les flux financiers, à l'instar des humains et des marchandises, ont également atteint des proportions considérables. Les différentes villes- monde et leurs CBD (Central Business District) sont en interdépendance financière. On ne présente plus les bourses de New York, Chicago, Londres ou Tokyo qui, par l'avènement d'Internet, ne connaissent plus la notion de temps ou de distance. [...]
[...] Certains voient en eux un rempart face à la mondialisation, mais ce sont pourtant ceux qui ont abaissé les droits de douane par 8 depuis 1950, et ont permis l'essor des firmes selon une idéologie libérale. De même, par consensus, les États ont créé des organisations supranationales telles que l'ONU, le FMI, la Banque Mondiale ou l'OMC. Toutes ces organisations intergouvernementales favorisent la mondialisation, tous les pays ou presque y étant représentés. En impulsant l'ouverture commerciale des pays réticents, elles accroissent les relations entre les différents acteurs. [...]
[...] Par la suite, d'autres personnages historiques tels que Vasco de Gama, Henri le Navigateur, Christophe Colomb ou Magellan impulsèrent un début de mondialisation, avec par exemple la découverte de passages et d'épices. Le phénomène se marqua une nouvelle fois au 19è siècle avec l'apogée des empires coloniaux : la mondialisation reste donc un phénomène pluriséculaire. Cependant, elle est en proie à de nombreuses contestations depuis son exacerbation dans les années 1980. Le phénomène connait donc des limites. Dans tous les cas, son étude reste indispensable à la compréhension actuelle du monde. [...]
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