« Si les abeilles devaient disparaitre, l'humanité n'aurait plus que quelques années à vivre », il s'agit d'une citation d'Albert Einstein qui avait bien compris l'importance des abeilles pour notre écosystème et pour l'Homme. En effet, l'existence des abeilles conditionne la biodiversité qui conditionne la survie de l'espèce humaine. Les abeilles sont les principaux insectes pollinisateurs : il y en a mille espèces en France et vingt milles à travers le monde. Seulement, depuis plusieurs années, certains scientifiques et apiculteurs parlent du risque de disparition des abeilles. A ce sujet, de nombreuses questions se posent et un véritable débat s'est instauré autour de ce sujet. Mais alors, concrètement, dans quelles mesures les abeilles sont-elles menacées de disparition ? Nous allons essayer de comprendre les enjeux autour de cette question en étudiant dans un premier temps l'ampleur du phénomène, puis dans un deuxième temps les causes de la mort des abeilles et enfin, dans un troisième temps, les solutions envisagées pour freiner ce problème.
I) Des abeilles menacées de disparition
Les premières colonies d'abeilles mortes brutalement datent du XIXe siècle. Cependant, depuis la fin des années 1990, ce phénomène a pris une certaine ampleur. En effet, les abeilles disparaissent soudainement et de façon massive. Ainsi, dès les années 2000, en Europe d'abord, puis par les apiculteurs en 2006 aux États-Unis, l'alerte a été sonnée, avec une aggravation du phénomène observée dès l'année 2007. Sur l'intégralité de la planète, le taux de mortalité apicole bat des records. En effet, de la fin de l'année 2006 à la fin de l'hiver 2007 la perte de colonies aux USA fut de 60% et jusqu'à 90 % dans certains Etats. Le chiffre est de 25 % en Allemagne, tout comme à Taïwan, en Suisse, au Portugal, en Grèce et dans de nombreux autres pays d'Europe. Il s'agit là de ce que l'on nomme le Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles. Celui-ci se caractérise par une absence d'ouvrières, seule la reine reste, reine qui continue à pondre, ainsi que quelques jeunes abeilles. Les rares adultes encore présents sont infestés par des virus pathogènes variés et par des champignons. Quoi qu'il en soit, leur nombre ne suffit plus à soigner le couvain. Il s'agit de l'ensemble rassemblant les larves, les pupes, et les oeufs, dont la survie est capitale pour l'avenir de la ruche. Quant à l'essaim, il refuse alors de consommer la nourriture apportée par les autres abeilles. Il s'agit là d'abeilles domestiques. Concernant les abeilles sauvages, représentant mille espèces différentes en France, le doute a perduré plus longtemps. Cependant, la question a largement été éclaircie par deux publications scientifiques venant en quelque sorte trancher le débat à ce sujet. La première fut publiée dans la revue Science en 2006 et elle prouve que les populations d'abeilles au Royaume-Uni et aux Pays-Bas ont baissé depuis la fin des années 1970 et ce de façon considérable. La seconde fut publiée, la même année, par l'Académie des sciences des Etats-Unis, et elle concluait au déclin important des pollinisateurs en Amérique du Nord, c'est-à-dire au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique. (...)
[...] Il faut savoir que les abeilles sont victimes d'agents naturels comme des parasites qui appartiennent à la catégorie des acariens. Il s'agit des varroas qui viennent de l'Asie et qui se sont installés en Europe vers les années 1960. Ils ont été identifiés en France dans le début des années 1980, et ont alors contraint les apiculteurs à traiter les ruches avec des acaricides. En effet, ce sont des parasites qui se révèlent être des vecteurs importants de virus pathogènes. [...]
[...] En effet, les abeilles disparaissent soudainement et de façon massive. Ainsi, dès les années 2000, en Europe d'abord, puis par les apiculteurs en 2006 aux États-Unis, l'alerte a été sonnée, avec une aggravation du phénomène observée dès l'année 2007. Sur l'intégralité de la planète, le taux de mortalité apicole bat des records. En effet, de la fin de l'année 2006 à la fin de l'hiver 2007 la perte de colonies aux USA fut de 60% et jusqu'à dans certains Etats. [...]
[...] Mais, avant tout, la mesure la plus importante à prendre est de réduire l'usage des pesticides. En revanche, il faut savoir qu'aucune des solutions envisagées n'est satisfaisante. En effet, la solution d'effectuer la pollinisation grâce à des espèces d'élevage, comme c'est le cas avec des bourdons pour la culture des tomates sous serre, semble peu réaliste à l'air libre. Le fait de d'effectuer la pollinisation de façon manuelle, comme cela est fait pour la vanille, ne serait absolument pas rentable à une grande échelle et les agriculteurs ne pourraient survivre. [...]
[...] Tout cela signifie donc que sans les abeilles, la richesse et la diversité de notre alimentation seraient considérablement réduites, il faudrait alors adapter notre alimentation et se passer de nombreux aliments. Mais pour plus de précision, nous allons nous appuyer sur une étude internationale qui a évalué, pour la première fois à cette échelle, la dépendance aux pollinisateurs de la production agricole mondiale. En effet, cette étude s'est concentrée sur quelques 115 cultures les plus importantes, c'est-à-dire qui sont directement utilisées pour l'alimentation humaine quotidienne. [...]
[...] Je demande à Michel Barnier de me proposer avant un an, un plan pour réduire de 50% l'usage des pesticides, dont la dangerosité est connue, si possible dans les dix ans qui viennent. Il semblerait donc que les risques dont les pesticides sont porteurs sont pris en considération. [...]
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