La ville est définie comme groupement de population agglomérée défini par un effectif de population et par une forme d'organisation économique et sociale (Pierre George). La métropolisation est un phénomène de concentration des hommes et des activités dans quelques grandes villes, les métropoles. Le réseau urbain est un ensemble hiérarchisé de villes d'une région ou d'un pays, dominé par une ou plusieurs métropoles.
Quelles sont les caractéristiques des villes et réseaux urbains en Europe ? Quel est le rôle de l'unification européenne dans la structure urbaine du continent ? Quelles sont les mutations récentes de la ville européenne et de l'organisation urbaine ? Quelle est la place des villes européennes dans la mondialisation ? Quels sont les éléments d'unité, et de diversité ?
La densité des villes est plus forte en Europe qu'en aucune autre partie du monde. Où que l'on soit sur le « vieux continent », on a toute chance d'être à moins de 13 km d'une agglomération de 10 000 habitants au moins. Grandes, moyennes et petites villes forment un semis urbain serré et régulier. Les villes de moins de 200 000 habitants sont nombreuses, et la moitié de la population urbaine y réside.
[...] L'Europe est ainsi le continent où le nombre moyen d'habitants au est le plus élevé, avec la plus grande homogénéité sur l'ensemble du territoire. Mais on a quand même des différences : les plus grandes densités de population et de villes se trouvent sur la dorsale Angleterre-Italie, avec un axe secondaire qui se prolonge jusqu'en Ukraine. Les taux les plus élevés de population urbaine se rencontrent dans le Benelux. On a un poids plus grand de la population rurale dans l'ex- Yougoslavie et une partie de l'ex-URSS. C. Un modèle de ville européenne ? [...]
[...] Forte hétérogénéité des villes petites et moyennes. La situation par rapport aux grandes villes est un facteur important : dans des régions faiblement urbanisées, une ville moyenne peut jouer un rôle majeur. Ces villes ont un milieu urbain spécifique : faible hauteur des bâtiments, échelle de la marche à pied, faible animation nocturne, fragmentation sociale moins marquée . B. Étude de cas : en France, la prédominance de Paris Le réseau urbain français se singularise en Europe par sa macrocéphalie. [...]
[...] Une métropolisation de l'Europe A. Le phénomène de métropolisation Patrick le Galès : le déclin de la régulation étatique, les processus de globalisation et d'intégration européenne constituent des facteurs favorables à l'organisation des villes comme acteur politique collectif de la gouvernance européenne Aujourd'hui, l'urbanisation se fait au profit des métropoles. Le poids démographique des grandes métropoles nationales ou régionales se renforce. Mais le volume démographique des villes n'est pas un indicateur déterminant. La grande ville moderne se définit plus par le rayonnement international de ses entreprises, de ses capitaux, de ses universités, que par ses fonctions traditionnelles régionales et par un arrière-pays dont elle tirerait ressources et puissance. [...]
[...] Le modèle radio-concentrique est dominant en Europe. Les banlieues tendent néanmoins à disposer de centres aux fonctions supérieures : échangeurs autoroutiers, aéroports, technopôles, campus universitaires, etc. La ville européenne est marquée par la péri-urbanisation. On peut distinguer en Europe différentes familles de villes : villes portuaires, villes industrielles, villes d'eau . Il est difficile de dégager l'essence de la ville européenne. On peut établir une liste de traits spécifiques, tout en sachant que cet idéal sera rarement atteint. Jacques Lévy utilise le modèle d'Amsterdam celui de la ville européenne parfaite Cette ville associe une forte densité à la diversité (des activités, des groupes sociaux, des fonctions . [...]
[...] Tout en restant sous le contrôle encore étroit de la capitale, elles tissent de plus en plus directement des relations avec d'autres villes européennes. La décentralisation tend à rectifier ce déséquilibre. Mais aujourd'hui trop affaiblir Paris, seule ville mondiale française, reviendrait à affaiblir la place de la France en Europe et dans le monde. Autres pays où le poids de la capitale est considérable : Autriche, Grèce, Danemark . C. Étude de cas : en Allemagne, un équilibre entre les villes Le réseau urbain allemand s'oppose en tous points au modèle français : aucune ville n'écrase la hiérarchie des centres urbains. [...]
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