Les Etats-Unis se sont définis au moment de leur construction, à la fin du XVIIe siècle, comme une nation rurale et démocratique. Les pères fondateurs dont Thomas Jefferson, ont été plutôt hostiles à l'idée d'une possible industrialisation de leur pays à l'image de l'Angleterre où les villes s'accroissent et se prolétarisent, présentant une triste image du proche chaos social.
Les Américains ont alors privilégié le territoire en dehors de la ville mais à proximité de celle-ci où étaient reléguées les fonctions économiques et l'acculturation des immigrés, pour s'installer dans les banlieues.
Pourtant, aujourd'hui, les villes aux Etats-Unis sont considérées comme une composante à part entière de la civilisation nord-américaine, mais également comme un élément clé de la structuration de l'espace territorial.
82% des Américains, soit 240 millions sont citadins, vivant dans 274 aires métropolitaines, faisant des USA, une nation de citadins (...)
[...] Le sociologue William J. Wilson associe désormais l'avenir du ghetto au sous prolétariat (underclass), une population accablée par une calamité jugée encore plus destructrice que la pauvreté, qui est l'isolement social et spatial lié au chômage, même si aujourd'hui, des plans de rénovation de l'espace urbain ont été mis en œuvre dans de nombreuses villes. Exemple du centre-ville de Chicago[8] Le quartier d'Harlem (New York)[9] La banlieue, compromis entre la ville et le mythe pastoral. Dés le XIXe siècle, la civilisation américaine s'est forgée le mythe de l'idéal pastoral célébré par les Pères fondateurs, soucieux de permettre à tout Américain d'être propriétaire de sa maison et de ses terres au moment où le pays s'industrialisait et s'urbanisait, afin d'assurer la continuité entre la société rurale et la société urbaine. [...]
[...] La répartition de la population s'explique par des noyaux de croissances multiples qui peuvent avoir des origines différentes : historiques, commerciales, industrielles Ce développement de centres indépendants résulte des économies d'agglomération : les activités semblables et complémentaires exigent des équipements spécialisés regroupés, tandis que les zones résidentielles aisées s'éloignent des zones d'habitation défavorisées. Le meilleur exemple de modèle de ville à noyaux multiples est Los Angeles. Le modèle des noyaux multiples de Harris et Ulmann Type d'occupation des sols : CBD Commerce de gros, industrie légère. Résidentiels à loyers modestes. Résidentiels à loyers moyens. Résidentiels à loyers élevés. Industrie lourde. Grande surface commerciale. [...]
[...] La maison est séparée du lieu de travail, mais aussi des espaces publics car les documents d'urbanisme ont toujours empêché la construction de bâtiments pouvant abriter des emplois ou des commerces dans les quartiers dits résidentiels. Pour l'intellectuel et architecte A.J Downning, la maison est avant tout un refuge, un espace privé, mais aussi un lieu chrétien, une église pour la famille, où celle-ci peut s'épanouir en raison de sa proximité avec la nature. Exemple de la banlieue de Chicago (Gold Coast). [...]
[...] Des plans de rénovation de l'espace urbain ont été mis en œuvre dans de nombreuses villes afin d'aménager les parties dégradées de ces anciens quartiers centraux, d'en détruire les îlots les plus insalubres et de restaurer les immeubles ou les monuments appartenant à leur patrimoine historique. Modèle des zones concentriques de Burgess Types d'utilisation du sol : CBD Quartier d'anciens entrepôts industriels accueillant les minorités. Résidentiel à loyers modérés. Résidentiel à loyer moyens. Résidentiel à loyers élevés. 10- Frange urbaine /rurale où s'installent aujourd'hui des industries de hautes technologie. Schéma en coupe du modèle de Burgess[3] Le modèle des secteurs de Hoyt En 1939, Hoyt transforme le modèle de Burgess. [...]
[...] Par conséquent, les villes américaines sont aussi divisées en township[1]. Ce plan en damier, base de la formation des villes américaines est formé de carrés principaux, faisant chacun vingt-quatre miles de côté, ces carrés sont divisés en seize carrés de six miles de coté, (soit 9,6 le township. Ensuite, le township est de nouveau divisé trente-six parties d'un mile de coté (soit environ 259 hectares), la section, numérotée de un à trente-six. Les axes de communications suivent alors les limites entre chaque township et section, numérotés selon le principe du bosto febro. [...]
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