L'UE, l'homme malade de l'économie mondiale

Thèmes abordés

UE, Union européenne, homme malade, crise de l'euro, Breton Woods, zone monétaire, intégration monétaire, gouvernance, politiques d'austérité, zone euro, désindustrialisation, politique européenne, innovation, transition énergétique, modèle social européen

Résumé du document

« L'homme malade » = référence à l'Empire Ottoman, caractérise la situation économique européenne par rapport aux autres pôles mondiaux.
Après avoir connu un relèvement très rapide et une période de grande prospérité, l'économie européenne paraît en difficultés : crise des subprimes (RU, Espagne, Irlande) puis crise de l'euro, et apparaît « en panne » face aux USA et aux émergents.

L'Europe serait confrontée à 4 problèmes :
- Modeste taux de croissance : entre 1984 et 2004, taux de croissance moyen en Europe de 2%,
- Ralentissement plus important de la croissance : croissance de 1,4% dans l'UE en 2014, 0,9% dans la zone euro (fin 2013, la zone euro n'avait pas retrouvé son niveau économique de 2007). Chiffres mauvais par rapport aux USA : depuis 1999, écart de croissance en moyenne de 2% en moyenne (2,4% de croissance aux USA en 2014).
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Extraits

[...] Augmentation du prix des hydrocarbures dans =2000 relance en Allemagne (2000), France (2005), GB (2007), Suède (2009). Mais catastrophe de Fukushima : Allemagne annonce en 2011, l'arrêt progressif du nucléaire d'ici 2022 en compensant par le développement du renouvelable). Cette transition montre la division entre les Etats européens (absence de politique commune), a provoqué augmentation de la consommation des énergies fossiles (Allemagne, charbon donc ré augmentation des émissions de gaz à effet de serre) ; marché énergétique de plus en plus dominé par les Chinois (panneaux solaires, éoliens) donc peut amener à une dépendance par rapport aux technologies chinoises ; cout économique alors que période de restriction (adoption de Grenelle de l'environnement en 2007 mais une partie abandonnée). [...]

[...] Ces réformes ont favorisé une certaine convergence des modèles sociaux. Elles ont été renforcées par l'action de l'UE : la politique sociale est devenue une des dimensions de la politique européenne avec la Charte des droits sociaux (rédigée en 1989) et l'idée de Jacques Delort de créer une Europe compétitive capable de protéger les Européens. Mais s'oriente désormais vers une simple adaptation des Etats Providence à la mondialisation : le Traité d'Amsterdam vise à assurer le plein emploi, réformer les systèmes sociaux pour garantir la compétitivité et les créations d'emplois en Europe et objectif d'harmonisation des systèmes sociaux pour éviter la compétition. [...]

[...] Bulgarie = 40% de la productivité moyenne européenne vs France = 132%, Pays Bas = 136%. Depuis =30 ans, l'UE essaie de favoriser l'innovation : stratégie Europe 2020 (2010) pour que Etats européens consacrent en moyenne de leur PIB à la R&D. C. Le défi énergétique 1er foyer de consommation au monde en 2014 ; 1/3 de la conso européenne = transports, = habitat, = industrie) mais peu de sources d'énergie : réserves charbon (décembre 2015, dernière mine de charbon a fermé au RU) ; gaz (mer du Nord) ; pétrole. [...]

[...] Divergence croissante entre les économies : accentuation des écarts économiques entre Europe du Nord (croissante plus forte, exportatrice, innovante) et du Sud : différentiel de croissance et de chômage. Divergence liée à la politique allemande : les réformes HARTZ (2003 2005) ont comprimé les salaires de manière assez drastique dans les services, pour relancer la compétitivité allemande (à cause d'une inflation plus forte, les salaires augmentaient). Ecart d'investissement dans la R&D : en 2010, Allemagne = du PIB ; Grèce = 0,58% ; Italie = 1,1%. Problème de la spécialisation : industrialisation reste importante au Nord alors que Sud davantage dans les services balance commerciale excédentaire et déficitaire). [...]

[...] Le défi de l'innovation L'Europe serait peu innovante : aucune grande technologie de rupture depuis =30 ans. Faiblesse de la R&D : en du PIB en moyenne (contre aux USA et au Japon) + part trop importante de l'investissement public dans la R&D : presque en Europe). Système de formation défaillant : moyenne dépenses dans le supérieur = dépenses US, moins de diplômés dans le supérieur vs 40% USA 50% au Japon), système universitaire moins compétitif (universités petites et éclatées) ; nombre de brevets et de chercheurs par habitant moins important. [...]