Histoire, séparation coréenne, naissance de deux états, fixation frontalière, relations entre les deux états, modèles culturels, frontière intercoréenne, dissension géopolitique, diplomatique, enjeux politiques, économique, Pan Mun Jeom, Moon Jae-in, Kim Jung-un, Pyongyang, chosŏn'gŭl, Kim Seok Hyang
Au cours de ces deux derniers siècles, de nombreux États ont vu le jour, et ont créé avec eux de nouvelles frontières. Passant de 53 états reconnus internationalement en 1914 à 197 reconnus par l'ONU de nos jours, le phénomène de décolonisation ainsi que l'éclatement des empires tel que l'URSS, ont grandement accéléré la multiplication des frontières dans le monde. Si aujourd'hui le terme de frontière désigne en général une séparation fixe, son étymologie renvoie plutôt à une ligne de front, soit une limite mouvante directement liée au domaine militaire. Quant à la fixation d'une frontière, celle-ci résulte de plusieurs étapes, dont une diplomatique qui consiste en un accord entre les États souhaitant délimiter leurs territoires.
[...] À partir de juillet 1951, le front se stabilise. De plus, la mort de Staline en 1953 permet d'envisager une cessation des hostilités, obtenue grâce à l'armistice de Pan Mun Jeom le 27 juillet 1953. Néanmoins, seules la Chine, la Corée du Nord et l'ONU ayant signé l'accord, les deux parties restent officiellement en guerre, en cessation des combats depuis plus de 65 ans, aucun traité de paix n'ayant encore été signé. L'armistice permet cependant de fixer la ligne de démarcation entre les deux États autour du 38e parallèle, avec quelques modifications en faveur du Sud au vu de la situation qui précédait. [...]
[...] Si ces fois comptent beaucoup moins d'adeptes aujourd'hui, elles ont sculpté la Corée du Sud contemporaine. Malgré le fait que la Constitution nord-coréenne n'interdit pas explicitement les religions, et qu'il est possible de trouver des temples et églises, ces derniers sont vides. La Corée du Nord affiche une liberté de religion, uniquement dans le but de bénéficier des aides humanitaires des organismes religieux. En effet, les citoyens, qui doivent se dédier au culte de Kim Jung-un et de l'idéologie Juche, n'ont pas la possibilité de pratiquer une religion. [...]
[...] Cependant, cette économie concentrée sur l'industrie lourde atteint ses limites en 1990, lors de la grande famine. Les données publiées sont maigres, et rarement fiables, mais il semblerait que dès 1991, la production agricole soit devenue insuffisante alors que l'aide des pays frères se faisait de moins en moins importante. S'ajoute à cela l'embargo américain, la disparition de l'URSS et des catastrophes naturelles : sécheresse, inondations De plus, la fin des livraisons de pétrole soviétique à des tarifs préférentiels a aggravé la pénurie énergétique. [...]
[...] D'où le large système de répression mis en place par Kim Il-sung pour les dissidents il y a soixante ans, qui prend la forme de camps de travaux forcés ou bien même d'exécutions. D'après Amnesty International, plus de cent vingt mille prisonniers languissent dans le réseau de camps pour prisonniers politiques. Retenus dans des conditions proches de l'esclavage, ils sont fréquemment soumis à la torture et à d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants. Nous l'avons vu opposé de toute part, la ligne qui sépare les deux Corées n'est pas qu'une séparation territoriale : c'est une véritable séparation politique. [...]
[...] Plusieurs événements démontrent une détente entre les deux Corées. Tout d'abord, les JO d'hiver de Pyeongchang, en février, sont le théâtre de nombreux gestes symboliques en faveur d'un apaisement des tensions : les athlètes coréens défilent sous le drapeau de la Corée unifiée, une équipe de hockeyeuses du Sud et du Nord est formée, poignée de main entre Kim Yo Jong, la sœur de Kim Jong-un et le président Moon Jae-in De plus, en avril, est organisé à Pyongyang un concert intercoréen, intitulé « Le printemps arrive ». [...]
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