La Russie : un Etat et un espace en recomposition

Résumé du document

Un état est délimité par des frontières, c'est une notion politique, alors qu'un espace est beaucoup plus vaste, plus géographique et n'a pas de délimitation de frontières.
La Russie a connu depuis 1991 des bouleversements sans précédent lié à l'effondrement de l'URSS. Plus de 10 ans après, elle garde des traces de ce traumatisme. Actuellement, elle vit des séries de crises :
- Crise des structures politiques
- Crise économique
- Crise démographique

[...]
Autre difficulté : redéfinition identitaire. Avec l'éclatement de l'URSS, nouvelles frontières dessinées en 1991, c'est pourquoi la Russie se doit de se créer une nouvelle identité.
Population : 144 millions d'habitants. 81,5 % de la population sont de nationalité russe et les 18,5 % restants sont composés de 128 nationalités distinctes.
Le problème de cet état multinational est de faire cohabiter toutes les minorités. L'Etat cherche donc à affirmer une identité russe mais certains peuples cherchent à revendiquer leurs autonomies.
27 millions d'habitants pour les minorités non russes regroupées dans des endroits stratégiques comme la frontière du Sud du Caucase (Tchétchènes, Ingouches, Ossètes) ou encore la Volga (Transsibériens, Tartares).
Les menaces de sécessions se multiplient et les relations sont de plus en plus tendues entre le centre et ses régions.
Poutine a entamé une réforme concernant un nouveau découpage administratif qui permet de contrôler les dérives autonomistes et mafieuses.

[...]
La Russie a cherché à réglementer la séparation des anciennes républiques par la création de la CEI (Communauté des Etats indépendants) le 8 décembre 1991 par l'accord de Minsk. Elle est composée de 12 ex-républiques (sauf les trois états baltes), 11 en 2007.
Ces accords prévoient le respect de l'intégrité territoriale ainsi que la coordination des réformes douanières et politiques, mais elle n'empêche pas les contestations de territoires.
· Étrangers lointains : pays hors CEI
· Étrangers proches : pays dans la CEI mais encore des litiges au niveau des frontières.
· Étrangers intérieurs : ils font partie de la fédération russe, revendiquent leur autonomie et contestent la présence des Russes sur leur territoire (...)

Extraits

[...] Étrangers intérieurs : ils font partie de la fédération russe, revendiquent leur autonomie et contestent la présence des Russes sur leur territoire Un pays qui doit se replacer sur la scène internationale a. Une influence internationale en déclin et une intégration délicate à la mondialisation. Avec l'indépendance de l'ex-URSS, la Russie a perdu des territoires ; ces pays formaient à l'époque un glacier protecteur pour l'URSS. Ce qu'elles réclament (ex-Républiques) est un espace vital qui correspond aux frontières de l'ex-URSS. Elle voudrait jouer le rôle de gendarme de l'Eurasie. [...]

[...] La Russie des villes. La Russie s'est urbanisée très tardivement au début du 20ème siècle. Il y a les créations de villes ex-nihilo qui sont créées pour le besoin des industries et de l'extraction minière. La population urbaine est de 73% mais diminue car le solde est négatif (déficit naturel). Ainsi Moscou a perdu habitants entre 1996 et 2001 et Saint Petersbourg en a perdu On a en Russie 14 villes de plus d'1 million d'habitants dont 10 situées à l'Ouest de l'Oural dans la partie européenne. [...]

[...] Elle est en processus de démocratisation et de libéralisation (en cours), ce qui devrait accentuer son insertion dans le monde. b. Des liens ambigus avec les ex-républiques soviétiques La Russie a voulu fonder la CEI, mais les états signataires se sont éloignés assez vite des accords fondateurs. Le bilan est donc mitigé. La Russie a essayé de tout dynamiser, mais a subi un échec concernant l'harmonisation fiscale et douanière. Il existe de nombreuses mésententes entre les pays de l'ex-République, par exemple dans les équipements ferroviaires et militaires. [...]

[...] Une économie de marché qui peine à émerger Dans les années 1990, la planification a été remplacée par une économie de marché. Le taux de privatisation atteignait environ ce qui a profité aux oligarques. L'Etat conserve tout de même son monopole dans des secteurs stratégiques comme le secteur militaro-industriel. Dans l'agriculture, la grande majorité de l'exploitation reste collective. La Russie connaît en 1998 une grave crise financière. Depuis cette crise, elle semble être entré dans une phase de croissance en en 2003 et en 2006). La balance commerciale est largement excédentaire. [...]

[...] Le niveau de vie à l'époque soviétique était médiocre et très inégalitaire. De plus, l'entrée rapide dans l'économie de marché a accentué les inégalités. En des Russes les plus riches possédaient 35% des richesses du pays alors que des plus pauvres possédaient seulement de ces richesses. Le capitalisme a profité aux oligarques (hommes d'affaires, nouveaux riches) qui ont profité du retrait de l'Etat pour racheter les entreprises. Pour la majorité des Russes, le niveau de vie a diminué, surtout pour ceux ayant des revenus fixes. [...]