Ce document est un cours de géographie sur la Russie dans lequel sont expliqués l'espace russe, sa population, son économie et les différences régionales.
Extraits du cours:
"Le terme de « rousskoe » désigne le Russe qui parle, qui pense Russe, qui vient de Russie, etc. (celui qui est russe). Le terme de « rossïïskoe » renvoie à une dimension territoriale (celui qui vient de Russie). La population russe est pluriethnique. Cette pluriethnicité n'est pas le fait de l'immigration récente, mais elle est le fait de l'extension russe, d'apports migratoires extérieurs mais de manière très marginale. Ce qui est le plus important, c'est la cristallisation récente de tous ces peuples sur le territoire. En 1989, les Russes représentent 81,5% de la population. 86% de la population déclarent avoir le Russe pour langue maternelle. Au total, 120 millions d'habitants sont russes sur 145 millions. Le reste est composé de non-russes qui représentent 127 nationalités ou groupes ethniques différents, regroupés en deux grandes catégories : 68 ethnies autochtones et 59 ethnies exogènes."
"La Russie a été très marquée par la Seconde Guerre mondiale à qui elle a payé un lourd tribut (27 millions de morts). La Russie des années 1950 est une Russie sans hommes. Depuis 1945, l'évolution des effectifs de population a été très marquée par l'accroissement naturel, longtemps fort mais qui s'est réduit peu à peu pour s'aligner sur celui des pays développés. Jusqu'à la fin des années 1980, il tourne autour de 5 avant de s'effondrer. En 1991, il est de 0,7 et devient négatif en 1992. La première raison de cela, c'est l'évolution de la fécondité. L'indice conjoncturel de fécondité (ICF) est un chiffre que l'on obtient en faisant comme si les femmes d'une même tranche d'âge allaient garder les mêmes comportements. L'intérêt de cet indice est de traduire les comportements démographiques du moment. En 1960, cet ICF est de 2,56. Il tourne autour de 2 jusqu'en 1990 avant de tomber en 1995 à 1,34."
"L'URSS est le modèle de pays ayant eu une urbanisation accélérée au XIXe siècle. Le système soviétique a donné à la plus grande dualité du rôle et de la signification de la ville. D'un côté on a une tradition urbaine russe ambiguë. Méfiance endémique envers la ville considérée comme le lieu de débauche (destruction de la ville de Kazan par Ivan le Terrible pour une raison politique, mais aussi symbolique). À l'opposé, Pierre Le Grand a entamé la construction de St Petersbourg en appelant des architectes italiens."
[...] De même, l'encadrement sanitaire des populations n'existe pas. Le cancer est très répandu dans l'est de la Russie, à mettre en relation avec les contaminations radioactives et la mauvaise gestion des gisements d'uranium. Le lichen qui est mangé concentre les éléments radioactifs. Pour autant la population âgée se concentre à l'ouest avec des concentrations de 25% parfois. On a un cœur vieux et une périphérie jeune. Le sud tend quand même à se vieillir le long de la frontière Pendant la période 1989- régions ont enregistré un croît naturel positif avec une natalité supérieure à la mortalité. [...]
[...] Déjà à la fin de l'URSS, dans les années 1980, cette dérive économique et sociale était allée grandissante. Ceux qui ont le plus conscience des risques sont ceux qui ont des contacts avec les gens. Le KGB a des liens avec la population et veut faire évoluer les choses. C'est le directeur du KGB qui prend le poste de chef de gouvernement et celui de chef du parti. A sa mort, un an plus tard, on le remplace par Tchervienko et en 1985, arrive un homme jeune (55 ans) : Gorbatchev entreprend des réformes. [...]
[...] Alors que la mortalité des adultes augmente, la mortalité infantile baisse. Cela est dû à une surveillance sanitaire basique, d'une part du nourrisson puis du jeune enfant, très largement développée par le système soviétique. Différentiation spatiale des dynamiques démographiques et redistribution de la population. Cette approche générale est différence selon les régions. On est dans un pays très vaste et cette échelle est à prendre en compte Une inégale répartition de la décroissance démographique. La chute démographique ne concerne pas deux régions : le centre (cœur de la Russie européenne) et le sud de la Russie. [...]
[...] Hausse de production (récolte de blé de 2007 est la plus importante des 5 dernières années et est redevenue exportatrice). Redressement régulier de la production végétale liée à de meilleurs rendements, de meilleures technologies, abandon des terres non rentables. Performances plus mêle de l'élevage. Déjà peu développé à l'époque soviétique. Seule la prod de volaille connaît une réelle croissance. Les autres secteurs connaissent une stagnation ou une légère augmentation mais sont en passe de se développer. En 1990, on impose la privatisation aux kolkhozes. Certains ont résisté mais la plupart se sont transformés en SA, SARL ou coopérative. [...]
[...] On s'aperçoit que depuis la guerre, aucune génération russe n'a assuré son remplacement. Jusque dans les années 1990, l'accroissement naturel est largement positif. Mais tandis qu'il était négatif jusqu'en 1975, le solde migratoire devient positif et augmente considérablement. A partir de 1990, la baisse du croît naturel est vertigineuse et le solde migratoire n'apporte pas de solution suffisante. La baisse de la natalité est la combinaison de deux facteurs : - difficultés des jeunes générations à se projeter dans l'avenir après la chute de l'URSS à cause d'une part d'une situation économique catastrophique et d'autre part de l'influence du modèle européen. [...]
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