Les changements politiques que la Russie a connus ces dernières années ont eu un impact puissant sur son territoire, l'URSS a disparu et si la CEI (créée en 1991) est une entité peu concrète aux réalisations négligeables, la Russie d'aujourd'hui demeure le plus vaste Etat du monde avec ses 17 millions de km². Mais pour autant, la Russie ne fait pas partie des pôles de la Triade tout en étant par son immensité frontalière des pôles en question.
Pour quelles raisons cet ancien « Grand » n'est-il plus une puissance majeure ? Quels atouts peuvent lui permettre de revenir ou de surmonter les crises et les tensions qui affectent ses territoires et ses populations ?
L'étendue du territoire russe explique l'importance des richesses que recèle son sous-sol. Mais cette étendue même est aussi un obstacle à une mise en valeur de ses ressources en allongeant les distances que les infrastructures de transport maîtrisent mal. Les routes, voies ferrées, lignes électriques sont interminables et coûteuses à entretenir, les grands fleuves ne sont navigables que l'été.
Le froid mais aussi la sécheresse en certains endroits sont autant d'obstacles à la mise en valeur : au nord d'une ligne qui partirait de Mourmansk pour traverser en son milieu l'île de Sakhaline, le sol est gelé quasiment en permanence, c'est la merzlota ou permafrost.
[...] La Russie nouvelle est celle d'une économie en transition qui est longtemps restée fermée à l'étranger. Elle s'efforce aujourd'hui de capter des investissements et de séduire les grandes firmes multinationales : Ford à St Petersbourg dès les années 1990, Toyota en 2007, la région a été surnommé le détroit russe Les branches les plus attractives restent cependant le pétrole, les IAA et le bâtiment. Les plus gros investisseurs sont les Etats-Unis, les Allemands et Chypre ! Le classement surprenant des Chypriotes est à rechercher dans l'origine douteuse des capitaux qui transitent par l'île méditerranéenne, révélant la face cachée d'une économie souterraine. [...]
[...] Le produit national brut annuel est estimé en 2007 à moins de 500[1] milliards de dollars ce qui laisse la Russie au 15e rang mondial. La Russie a cependant des arguments pour rappeler voire se rapprocher de son statut de deuxième puissance. Elle dispose du 2e arsenal mondial, ses réserves de pétrole et gaz sont semble-t-il très importantes. Sa place éminente aux Nations Unies indique aussi son rôle mondial ainsi que ses quelques domaines d'excellence et notamment le secteur spatial (centre spatial de Baïkonour au Kazakhstan), aéronautique. [...]
[...] ( . ) Mais direz-vous, un tel scénario cousu de fil blanc ne recevra pas assentiment du peuple russe qui retoquera le ticket Poutine-Zoubkov. Erreur, le tsar Vladimir est une icône aux yeux de la population et de récents sondages le créditent de plus de 75% d'opinions favorables. Quant à l'opposition, elle est entravée et la presse libre empêchée de faire son travail. Aussi les prochaines législatives en décembre devraient-elles marquer le triomphe de la liste conduite par l'actuel président. [...]
[...] La Russie, un Etat et un espace en recomposition Introduction Les changements politiques que la Russie a connus ces dernières années ont eu un impact puissant sur son territoire, l'URSS a disparu et si la CEI (créée en 1991, doc p. 331) est une entité peu concrète aux réalisations négligeables, la Russie d'aujourd'hui demeure le plus vaste Etat du monde avec ses 17 millions de km². Mais pour autant, la Russie ne fait pas partie des pôles de la Triade tout en étant par son immensité frontalière des pôles en question. [...]
[...] Norilsk : chaque année les usines rejettent 4 millions de tonnes de métaux lourds dans l'atmosphère. Les estimations varient jusqu'à 700 milliards de dollars, ces imprécisions témoignent du caractère opaque d'une partie de l'économie russe. [...]
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