Arctique, Russie, froid, contraintes, réchauffement climatique, hydrocarbures, voies maritimes
Le réchauffement climatique est à l'origine de mutations profondes concernant l'Arctique, qui pourrait jouer un rôle stratégique pour une Russie en quête de puissance. Ces recompositions sont susceptibles de contribuer à l'intégration de la Russie au sein de l'économie-monde, mais les contraintes restent considérables.
[...] Le D.I.N occupe la partie ouest de la péninsule du Taïmyr (zone polaire) sur la rive droite de l'Ienisseï, là où le fleuve est accessible aux navires de pleine mer (port de Doudinka). Dans ce combinat qui couvre un territoire de 250X150 kms, travaillent 80000 à 100000 personnes, pour une population totale de 250000 personnes. C'est le combinat qui gère l'ensemble des logements et des services à la population. On ne trouve sur le territoire du D.I.N aucune entreprise indépendante, ni d'autre source de revenus. Auparavant, les populations locales (Nénets, Dolganes) menaient une existence traditionnelle, faisant paître d'immenses troupeaux de rennes domestiques. Aujourd'hui, il n'en reste rien. [...]
[...] En tant que lien entre la Russie occidentale et l'Extrême-Orient, il n'était ouvert que deux mois par an. Mais depuis la fin de l'URSS, il est à peu près ininterrompu. Les brise-glaces sont concentrés à Mourmansk, notamment les six bâtiments à propulsion nucléaire. Leur principale fonction est de maintenir ouverte, y compris pendant une partie de l'hiver, la voie d'exportation des gisements métallifères de Norilsk. Le vieillissement du parc de brise-glaces, d'époque soviétique, pose problème pour le maintien de cette route, dont le trafic a connu un recul notable. [...]
[...] A partir de là, les conflits territoriaux se sont multipliés entre pays de l'Arctique : à propos de la dorsale Lomonossov, dont les Danois tentent de montrer qu'elle constitue un prolongement du Groenland au niveau géologique, Entre la Russie et la Norvège, un conflit porte sur la délimitation de la frontière maritime en Mer de Barents, région riche en hydrocarbures. La zone disputée a une superficie de 45000 milles marins et concerne en particulier le gisement gazier de Fedinsk. Toutefois, la multiplication de ces conflits d'ordre territorial est à relativiser, le dialogue et la négociation étant privilégiés. [...]
[...] Le premier groupe est celui des Nénets, qui serait composé de 41302 personnes. Le plus petit groupe est celui des Kéreks, dérisoire, puisqu'il n'y en aurait plus eu que huit en 2002. Représentée à l'échelle internationale, cette population n'en est pas moins une population fragile, exprimant les grandes inégalités caractérisant l'Arctique russe. CONCLUSION : En définitive, l'intégration de l'Arctique russe au sein du territoire russe est une intégration différenciée, sélective, à différentes vitesses. En dépit de son immensité et des promesses qu'ils semblent réserver à la Russie, son exploitation est encore très insuffisante, ce qui lui vaut l'appellation de dernière frontière du XXIème siècle. [...]
[...] Les arbres sont plus feuillus au sud et l'ouest. Enfin, un dernier élément est à prendre en compte : le pergélisol, qui se définit comme l'« ensemble des matériaux, sols, formations superficielles, qui demeurent gelés pendant au moins deux ans consécutifs, et la plupart du temps, pendant des millénaires. », dont la limite sud dépasse le plus souvent le cercle polaire arctique. Il s'agit d'un facteur stratégique à prendre en compte dans de nombreuses activités stratégiques : bâtiment, routes, rails, points, tours de forages. [...]
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