La société japonaise est en pleine mutation depuisvingt ans et cette mutation s'est accentuée dans les années 1990 avec le contexte de crise. On voit donc une transformation des mentalités en particulier chez les jeunes chez qui monte l'individualisme alors que la société traditionnelle japonaise est une société du groupe. On constate aussi une augmentation des inégalités sociales.
La concentration de la population est influencée par le climat et le relief et en effet, la population a préféré le Japon de l'endroit ; le Japon de l'envers est moins peuplé, plus froid, plus humide, plus montagneux et plus venteux. On voit donc sur les côtes du Japon de l'endroit un véritable entassement qui s'explique par le manque d'espace (80% de montagnes) qui doit être utilisé à la fois pour l'habitat, l'agriculture et l'industrie.
Ce manque d'espace a même poussé à la conquête de polders au moment de l'industrialisation des années 1950 ; on les trouve dans les trois grandes baies que sont Tokyo, Osaka et Nagoya et ils peuvent s'accompagner d'îles artificielles. Les densités réelles sont donc énormes (1200 hab./km² en moyenne) mais sont contrastées : elles vont de 5000-5500 hab./km² dans la préfecture de Tokyo à 65 hab./km² à Hokkaïdo.
[...] Des traits de civilisation liés à l'environnement et à la culture A travers les comportements L'influence du milieu naturel - le milieu naturel * il est caractérisé par un allongement en latitude d'où des contrastes climatiques très forts : dans le sud on trouve de la végétation tropicale alors que Honshu et Hokkaïdo peuvent connaître des froids importants * on trouve également un relief très montagneux - le souci de maîtrise * il provient du fait que rien n'est prévisible dans ce milieu naturel et les tremblements de terre, les raz-de-marée, le volcanisme, la violence de la pluie et des inondations laissent un sentiment de précarité de la vie et des choses * la réaction à cet environnement est un souci de maîtrise de soi et des situations maîtrisables d'où des rites très codifiés à tous les niveaux : tenue vestimentaire, salutation, cérémonie du thé, cadeaux, impassibilité de surface, arts martiaux associés à la concentration mentale, art des jardins, art des bouquets (ikebana) - la concentration de la population * Elle est influencée par le climat et le relief et en effet, la population a préféré le Japon de l'endroit ; le Japon de l'envers est moins peuplé, plus froid, plus humide, plus montagneux et plus venteux * on voit donc sur les côtes du Japon de l'endroit un véritable entassement qui s'explique par le manque d'espace de montagnes) qui doit être utilisé à la fois pour l'habitat, l'agriculture et l'industrie ; ce manque d'espace a même poussé à la conquête de polders au moment de l'industrialisation des années 1950 ; on les trouve dans les trois grandes baies que sont Tokyo, Osaka et Nagoya et peuvent s'accompagner d'îles artificielles * les densités réelles sont donc énormes (1200 hab./km² en moyenne) mais sont contrastées : elles vont de 5000-5500 hab./km² dans la préfecture de Tokyo à 65 hab./km² à Hokkaïdo * Mais on peut aussi expliquer cette concentration par des facteurs culturels comme l'influence du Shinto (80-85% de la population) qui reconnaît l'existence de nombreuses divinités dans la nature notamment l'Empereur, donc toute chose a une âme même les montagnes (mont Fuji) et les forêts ; de plus le Japon est une civilisation du riz qui est une culture peuplante car beaucoup de main-d'oeuvre est nécessaire et elle permet de forts rendements et donc de fortes densités - l'urbanisation * le taux officiel actuel est de 80% mais il serait plutôt de 90% selon nos critères alors qu'il était de 38% en 1950 * la ville est pourtant un phénomène ancien (16e siècle) qui s'est accéléré à l'ère Meiji par l'industrialisation, le travail dans les mines et le traffic portuaire ; la ville traditionnelle est une ville basse avec des maisons sans étages adaptées aux risques sismiques * L'urbanisation a pris de nouvelles formes à l'époque de la Haute Croissance entre 1952 et 1973 et dans les principales villes s'est construit un habitat en hauteur avec un urbanisme très laid à nos yeux qui mélange des vieux quartiers, des temples, des jardins avec des tours et des bretelles d'autoroute ; les centres qui abritent des quartiers d'affaire avec des tours, des gares et des centres commerciaux sont suivis de banlieues interminables qui se sont étendues en englobant des rizières ; les déplacements pendulaires sont donc très longs et les transports sont saturés * les principaux noyaux urbains sont d'abord ceux de la mégalopole : Nagoya millions), Osaka (16 millions) et Tokyo (11 millions) dont la population a continué à augmenter ; le grand Tokyo avec Yokohama, Chiba et Kawasaki possède 31 millions d'habitants * Tokyo est toujours un port et une ville industrielle où toutes les industries issues de différentes vagues d'industrialisation sont représentées ; on y trouve encore de grands combinats d'industrie et de chimie le long de la baie qui sont synonymes des débuts de la Haute Croissance mais aussi de l'industrie automobile et toute la filière électronique avec des usines récentes plus petites ; Tokyo étant la capitale politique on trouve aussi du tertiaire de commandement, aspect accentué lors de l'occupation militaire américaine ; mais Tokyo est aussi la capitale économique et financière de la deuxième économie mondiale, on y trouve donc 66% des sièges des grands groupes japonais et 80% des sièges des sociétés étrangères mais aussi le siège du Kabuto Cho ; c'est aussi la capitale culturelle avec l'essentiel de l'édition, de la recherche et des universités dont Todaï la plus prestigieuse d'entre elles ; il y a une évolution depuis une douzaine d'années et la résidence se disperse sur la baie grâce à des opérations urbaines, la plus spectaculaire étant celle d'Okawabata, souvent faites sur d'anciens chantiers navals où poussent d'énormes tours, où sont réhabilitées des maisons anciennes et où sont créés beaucoup d'espaces verts ; même dans le centre de la ville les vieux quartiers se transforment comme Akihabara qui était un quartier pour retraités et qui est devenu le quartier des nouveaux produits informatiques Une société de groupe que le confucianisme a contribué à façonner - la morale confucianiste * elle est venue de Chine au 6e siècle av. 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[...] On voit donc une transformation des mentalités en particulier chez les jeunes chez qui monte l'individualisme alors que la société traditionnelle japonaise est une société du groupe. [...]
[...] Population et société au Japon La société japonaise est en pleine mutation depuis 20 ans et cette mutation s'est accentuée dans les années 1990 avec le contexte de crise. [...]
[...] On constate aussi une augmentation des inégalités sociales. [...]
[...] * elle conduit à une société très hiérarchisée autour des supérieurs (père pour la famille) chaque individu restant à sa place et respectant des règles de loyauté - l'influence de cette morale * en fait elle n'aurait fait que renforcer le concept du Ié par lequel la famille au sens large est régie par une hiérarchie patriarcale très stricte * dans le Japon de Meiji, la famille est sous la responsabilité d'un aîné à qui elle doit obéissance ; avec l'industrialisation, la famille s'est réduite et les frères cadets ont pu partir et fonder leurs propres maisons ; socialement, le Japon formait une pyramide dont l'Empereur était le sommet ; le système scolaire est allé dans le même sens car l'enseignement était important comme dans toute l'Asie, avec un enseignement technique de bon niveau mis en place en 1892 ce qui fait qu'en 1905 presque tous les enfants sont scolarisés Le consensus appliqué au monde du travail L'entreprise-famille et ses trésors" - le modèle social et économique * il remonte aux années 1950 et se diffuse à travers les keiretsus et reste présent dans les esprits malgré les changements en cours * il faut repartir de l'occupation américaine, le SCAP : le Japon est alors ruiné, occupé, traumatisé par les conditions de la défaite et connaît beaucoup de mouvements de population (retour des colonies) ; le Ié, le lignage a disparu en tant qu'unité sociale de base * c'est l'entreprise qui a pris le relais, elle n'est pas un simple lieu de travail mais est surtout une communauté qui donne une identité ; de fait, dans les entreprises les règles sont proches de celles en vigueur dans la famille : effacement de l'individu, respect de la hiérarchie, place subalterne des femmes ; les codes confucéens se perpétuent à travers l'entreprise alors même qu'ils sont interdits car le SCAP souhaite remodeler le Japon à la mode occidentale - le salarié * il doit être fidèle et dévoué en contrepartie d'une position sociale et d'une sécurité financière ; le salaire est modeste à l'embauche mais est gonflé par les primes et augmente au fil du temps surtout en fin de carrière ; or les salariés sont recrutés très jeunes et pour la durée de leur vie active * la culture d'entreprise mélange à la fois vie professionnelle et vie privée : les salariés travaillent en équipe et doivent partager avec leurs collègues une partie de leurs loisirs ; on voit aussi au sein de l'entreprise des règles très puritaines par lesquelles les divorcés et célibataires sont mal vus car s'ils ne savent pas gérer leur vie privée et ne pourront donc pas mieux le faire avec leur vie professionnelle * cette organisation verticale est très contraignante mais est bien acceptée peut-être grâce à la consultation permanente des salariés à tous les niveaux de la hiérarchie ou ringi ; le ringi a cependant le désavantage de rendre les décisions très lentes et donc d'affaiblir la capacité d'adaptation de l'entreprise dans la mondialisation * la pratique syndicale illustre bien la coopération dans l'entreprise avec une entraide très forte entre syndicats et salariés ; la tâche essentielle des syndicats est la négociation de la prime annuelle, négociation appelée shanto - les trois trésors * l'emploi à vie * le salaire à l'ancienneté * le syndicalisme d'entreprise * ils ne s'appliquent qu'à 30% de la population active qui sont salariés dans les keiretsus ou dans les grosses PME Un système peu généreux mais très protecteur - salaires et dividendes * il faut d'abord rappeler que les choses changent depuis 1992 et le début de la Récession Complexe * l'augmentation des salaires a été réelle pendant la période de croissance fordiste dans les PDEM et elle a stimulé la croissance qui était tirée par la consommation intérieure ; mais elle est restée inférieure à ce qu'auraient permis les gains de productivité ; les dividendes sont peu élevés, la couverture sociale est modeste et la rémunération de l'épargne est basse bien que celle-ci soit abondante - le capitalisme japonais * là aussi les choses changent depuis les débuts de la Récession Complexe et on semble désormais s'orienter vers un capitalisme plus occidental * le capitalisme japonais est encadré par l'Etat et maintient la croissance tout en préservant l'emploi ; ainsi les grandes entreprises conservent des sureffectifs au lieu de licencier en déplaçant les salariés vers une autre filiale plus forte en cas de ralentissement économique ; en revanche le capitalisme ne privilégie ni les bénéfices ni les salaires * l'acceptation de cette forme de capitalisme à des conséquences ; d'abord un taux d'épargne élevé pour faire face aux dépenses de santé, assurer la vieillesse car les retraites sont faibles et financer les études des enfants avec la scolarité parallèle ; cela a permis l'investissement et après 1992 un fort d'endettement public : aujourd'hui le Japon est le pays de l'OCDE avec le plus fort taux d'endettement mais cette dette est détenue par des Japonais ; une autre conséquence est les longues heures de travail, les congés non pris et la préservation de l'emploi car pour un PDG, licencier est un déshonneur car cela signifie que l'on a pas rempli sa fonction d'oyabun * les nouvelles méthodes de management appliquées depuis une dizaine d'années ont donc été un choc ; elles ont en partie été apportées par l'équipe de Carlos Ghosn chez Nissan Un marché du travail assez flexible - l'emploi précaire * c'est lui qui donne sa flexibilité au marché du travail japonais * il est utilisé largement par les PME et est très féminisé ; les PME emploient 70% des salariés et ont recours aux CDD et temps partiels voire très partiels - le rôle régulateur des femmes sur le marché du travail * Elles s'inscrivent rarement au chômage lorsqu'elles sont licenciées car ces licenciements sont assez cycliques et elles sont assez rapidement réembauchées ; de plus, les familles monoparentales étant rares car le divorce est rare, les femmes acceptent des salaires faibles et acceptent de le perdre * elles font rarement des carrières car elles travaillent avant leur premier enfant, arrêtent à sa naissance puis reprennent quand elles ont élevé tous leurs enfants ; de plus elles sont souvent cantonnées à des postes subalternes car elles sont globalement moins diplômées mais même les femmes diplômées acceptent cet état de fait Démographie et société Une transition démographique originale L'entrée dans la transition démographique correspond à la Restauration Meiji - la natalité * la population reste à peu près stable entre 1700 et 1860 avec 30 millions d'habitants ; cette période correspond au Shogunat des Tokugawa et à des famines fréquentes, de plus les familles souhaitant éviter le partage des terres, des pratiques malthusiennes ont cours : infanticide et mariage tardif * pendant l'ère Meiji, la natalité augmente encouragée par le gouvernement impérial et atteint 35%o jusqu'à la Seconde Guerre mondiale bien qu'elle ait baissé pendant l'entre-deux-guerres mais peu grâce à la théorie de l'espace vital * il était possible de nourrir une population plus nombreuse grâce à l'amélioration des techniques agricoles avec l'utilisation de nouvelles variétés de riz, l'extension des rizières et l'amélioration de l'irrigation, et grâce à l'industrialisation qui s'accompagne de recettes d'exportations et donc de la possibilité d'importer des denrées alimentaires - la mortalité * à partir de la même époque elle baisse grâce aux progrès de la médecine et de l'hygiène * on a donc un fort taux d'accroissement naturel de plus de par an jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale ; on a alors 75 millions d'habitants en 1940 et 127,6 millions aujourd'hui La 2e phase de la transition démographique est en cours à partir de 1950 environ - le début de baby-boom d'après-guerre * même si les bombardements et destructions ont entraîné des pénuries et malgré le désastre moral de la capitulation, le Japon a été plutôt menacé de surpeuplement : retour des prisonniers, rapatriement des millions de colons ; dans ce contexte la natalité a bondi entre 1946 et 1949 : 35%o et 4,5 enfants par femme * le SCAP a donc promulgué en 1948 des lois antinatalistes avec la légalisation de l'avortement, la diffusion large de moyens contraceptifs et un encouragement à la stérilisation - le décalage entre la baisse de la fécondité et celle de la natalité * la fécondité diminua rapidement et à partir de 1955 elle s'établit à environ 2 enfants par femme avant de rebaisser après 1975 * mais la natalité reste forte jusque vers 1965-1970 : c'est l'effet d'inertie souvent rencontré en démographie ; les générations de l'après-guerre sont encore nombreuses donc la natalité reste soutenue même si le nombre d'enfants par famille est plus faible * entre-temps, le seuil des 100 millions d'habitants a été franchi ; on voit donc une grande originalité par rapport aux EUA ou à l'Europe Occidentale où la croissance démographique est portée par le baby- boom jusqu'au milieu des années 1960 puis soutenue par l'immigration jusqu'en 1974 - la baisse de la mortalité * elle s'est poursuivie et en particulier celle du TMI devenu l'un des plus bas au monde avec aujourd'hui un TMI de 3%o ; en effet l'amélioration de l'hygiène et de l'accès aux soins accompagne l'urbanisation * le changement d'environnement influença beaucoup la vie de famille car beaucoup de gens étaient déracinés d'autant que les grandes entreprises proposaient des mutations fréquentes à leurs salariés ; la famille devint un refuge où les individus se protégeaient du monde extérieur et cela renforça le rôle de la mère au foyer malgré le statut social subalterne de l'épouse ; depuis elle détient un pouvoir économique en gérant le budget et en prenant les décisions majeures en ce qui concerne le logement, les loisirs et l'éducation des enfants ; le père est peu présent à cause des horaires de travail, des longs trajets et des sorties le soir entre collègues, rituel auquel il est difficile d'échapper Le nouvel équilibre démographique - la faiblesse de la natalité, de la fécondité et de la mortalité * en 2004, la natalité est de l'indice de fécondité de 1,3 enfant par femme et la mortalité de 8%o ; le solde naturel reste donc positif mais en croissance très faible et il semble même qu'au premier semestre 2005 il y ait eu plus de décès que de naissances ; la prévision est donc que la population augmenterait jusqu'en 2007 jusqu'à atteindre 128 millions d'habitants puis diminuerait (hypothèse de 100 millions d'habitants en 2050) * pour expliquer la faiblesse de la fécondité on avance les mêmes corrélations que pour les autres populations riches européennes où d'origine européenne à savoir la progression de l'activité féminine, l'émancipation même relative des femmes, l'âge tardif de la première maternité (29 ans) et la nécessité d'un deuxième salaire depuis 1992 avec la récession et depuis 2000 avec les salaires en baisse et l'augmentation des licenciements * mais il faut y ajouter des explications plus spécifiques au Japon : la cherté de la vie quotidienne de plus que la France), l'exiguïté des logements, la rareté des moyens de garde pour les enfants ; c'est aussi le coût élevé des études, donc avoir un seul enfant permet de financer son éducation pour lui donner les meilleures chances d'entrer dans une université prestigieuse en suivant une double scolarité ce qui lui permet théoriquement d'être recruté par un grand keiretsu avant même la fin des études (cueillette du riz vert) * la faible mortalité s'accompagne d'un allongement de l'espérance de vie et en effet, le Japon bat des records mondiaux avec 78 ans pour les hommes (50 en 1947) et 85 pour les femmes (54 en 1947) ; une explication peut-être la rareté des maladies cardio-vasculaires au Japon - un vieillissement qui s'accélère * depuis 1994 environ, la part des plus de 65 ans croît rapidement avec l'arrivée à cet âge de classes pleines ; la base de la pyramide elle se rétrécit puisque la fécondité est faible car passée en dessous de 2 enfants par femme au début des années 1980 ; les plus de 65 ans constituent environ 20% de la population aujourd'hui contre 13% en 1992 et on voit une forte progression dans la tranche des plus de 80 ans * cela a un premier effet, à savoir un certain rejet des vieux considérés comme inutiles et accusés d'encombrer les hôpitaux qui est au Japon le lieu des consultations et de distribution des médicaments ; les personnes âgées se sentent donc de plus en plus isolées et ont souvent des revenus faibles, les suicides sont donc nombreux * C'est donc un bouleversement de société car traditionnellement, les parents âgés étaient hébergés par la génération suivante et la shuhu, la femme au foyer, prenait soin d'eux ; mais les appartements sont plus petits, les épouses travaillent souvent, le foyer type comprend trois personnes : le couple et l'enfant célibataire qui reste de plus en plus longtemps chez ses parents * Cela a un autre effet pour les entreprises à savoir un marché en essor très récent ou silver market car globalement les plus de 50 ans détiennent l'essentiel de l'énorme épargne accumulée au Japon ; on voit donc la commercialisation de produits et services liés à la santé et au confort comme l'alimentation, les vêtements, l'équipement de la maison ou de la voiture, et la naissance de programmes spécifiques de voyages et croisières Le vieillissement, autres effets et questions posées Des conséquences touchant aux fondements du capitalisme et de l'économie japonaise - le taux d'épargne * il baisse, et très élevé il a été un fondement de la forte croissance économique tout en étant lié à la protection sociale peu généreuse et même absente jusqu'en 1962 ; par exemple les retraites ont un régime de base alimenté par des cotisations et tous les 5 ans un livre blanc fait le point ; en plus de ce régime, les Japonais sont poussés à contracter une assurance vie et un fonds de placement surtout pour les professions libérales et les salariés des PME car les grandes entreprises ont leurs propres fonds de pension ; l'Etat verse une retraite pour les fonctionnaires * or, les retraités sont de plus en plus vieux et tendent en conséquence à consommer leur épargne ; parallèlement, les jeunes et surtout les femmes dépensent beaucoup et ont puisé dans leur épargne depuis 2000 pour compenser la baisse des salaires * par conséquent, le taux d'épargne est aujourd'hui inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE - les salaires et l'emploi * le traditionnel salaire à l'ancienneté et très élevé après 55 ans est remis en cause avec le vieillissement des actifs car il alourdit les charges des entreprises qui sont déjà lourdes depuis 1992 et la Récession Complexe ; les entreprises ont donc vu leurs profits baisser et ont fait pour la première fois des pertes ce qui signifie une rupture entre expérience et compétence ; à partir de 1994 est apparu le salaire au mérite dans quelques keiretsus y compris pour les jeunes salariés: Fujitsu et Matsushita * Un autre bouleversement est le fait que l'emploi à vie n'est plus garanti ce qui permet de baisser les salaires et il y a désormais des licenciements qui s'accentuent après 1998 avec le creux de la récession et encore plus en 1999 et l'arrivée de Carlos Ghosn chez Nissan car son plan de restructuration drastique a été imité ailleurs ; les sureffectifs ont baissé et le taux de chômage est resté faible et est aujourd'hui de mais le marché du travail est de plus en plus précaire avec de plus en plus de travail très partiel et une partie de nouvelles embauches en CDD et cela même pour les jeunes sortant des grandes universités * une partie des moins de 35 ans est souvent volontaire pour les emplois précaires qui sont entrecoupés de périodes de loisirs ou de voyages ; cette tranche d'âge ne souhaite plus s'investir dans le travail, se dévouer pour l'entreprise comme leurs aînés ; cette génération furita concerne un diplômé sur quatre qui sont donc des travailleurs à temps partiel ou arubeito Comment compenser la pénurie d'actifs à venir ? 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