L'Amérique latine est, depuis le XVIe siècle, une terre de rencontres. Cela entraîne donc un phénomène de métissage. Du fait de cet héritage, au XIXe siècle, l'image véhiculée en Europe est que l'Amérique latine est une terre d'immigration. Ainsi, à partir du XIXe siècle se pose la question de l'intégration, renforçant l'idée que l'Amérique latine est métisse.
Ces afflux de population n'empêchent pas les déséquilibres, qui restent très importants, notamment en ce qui concerne le déséquilibre géographique (attirance des côtes). S'il y a beaucoup de continuités, il y a tout de même un changement important : la croissance spectaculaire des populations (explosion démographique), bien qu'il ne s'agisse pas d'un phénomène propre à l'Amérique latine. Cela marque fortement ces populations, surtout que la croissance économique ne suit pas cette hausse.
[...] On observe le même principe en Argentine. Enfin, ce processus concerne surtout les pays d'Europe en crise, soit la zone méditerranéenne (Italie, Espagne, France du Sud). B. Immigration et croissance démographique Il est important de noter que l'essor démographique s'accélère pendant la 2e moitié du XIXe siècle, soit lorsque l'immigration augmente (avant 1850, hausse de 70% et après 1850, hausse de 100%). Il existe une inégalité du phénomène car cela touche en priorité certains pays : tous les grands Etats (Brésil, Argentine, Mexique, Chili) et ceux qui ont déjà une population blanche importante. [...]
[...] Les facteurs Au XXe siècle a lieu un grand changement : l'immigration devient ponctuelle. Dès le début du XXe siècle, on assiste à un tarissement des phénomènes migratoires. Après la Première Guerre Mondiale, l'Amérique latine n'est plus un foyer d'immigration (saignée de la guerre) et la phase de récession, voire de crise, fait que l'immigration ne joue plus un rôle prépondérant. Il convient aussi de remarquer que l'immigration interne au continent continue à exister mais cela ne bouleverse pas la croissance des pays. [...]
[...] Ceux-ci émigrent du fait de la situation en Europe. Causes répulsives : la principale cause qui chasse les Européens est la misère. Au XIXe siècle, en Europe, il existe une croissance démographique très forte (baisse de la mortalité) or, ce surplus de main-d'œuvre ne se traduit pas par un développement suffisant. A cela s'ajoute une cause politique. En effet, le XIXe siècle est le siècle des révolutions (printemps des peuples, montée des nationalismes, socialisme . mais celles-ci se soldent par une forte répression. [...]
[...] Ce phénomène a pour principale conséquence qu'entre un quart et un cinquième de la population vit dans les quatre plus grandes villes d'Amérique latine. Cette concentration se retrouve dans une échelle moindre dans tous les pays d'Amérique latine : les capitales attirent. On parle de macrocéphalie (poids prépondérant d'une ville sur l'ensemble du territoire d'un pays). Par exemple, Buenos Aires concentre plus du tiers de la population argentine et la moitié de la richesse du pays. Autre exemple, Guatemala City regroupe le tiers de la population guatémaltèque et un tiers de la richesse produite. [...]
[...] ) donc cela donne un plus grand rôle aux femmes, qui affirment leur présence. Cela va de pair avec l'introduction de la contraception. Aussi, les anciennes solidarités villageoises ou communautaires ont tendance à s'effacer avec l'essor des familles nucléaires, et donc rétrécies au couple et aux enfants. Ce phénomène se traduit par la fin du compérage. Tout cela aboutit à une féminisation de la société. C'est un phénomène caractéristique dans les classes moyennes des villes, d'où l'irruption des femmes sur la scène politique. [...]
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