Question de l'eau, bataille de l'eau, ressource inégale, demande croissante, source de tensions et de conflits, géopolitique de l'eau
La question de l'eau est un enjeu de taille : notre ressource en eau ne peut que diminuer, et il faut la gérer de manière plus équitable et raisonnable…
D'autant que d'ici à 2050, les besoins mondiaux en eau auront doublé. La population mondiale progresse, nous vivons de plus en plus dans des mégapoles fragiles. Au fur et à mesure où la population s'urbanise, sa consommation augmente, car elle a davantage accès au confort moderne.
Or, aujourd'hui 900 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable ; 2,9 milliards de personnes ne disposent pas d'un robinet chez elle, ou à proximité. 2,6 milliards n'ont pas accès à un assainissement de base. Pourtant en 2010, l'assemblée générale des Nations unies a reconnu l'accès à l'eau potable comme un « droit de l'homme ». Cette résolution peut faire avancer la question, mais elle n'implique pour le moment aucune obligation juridique de la part des États.
Là où l'accès est acquis, d'autres problèmes : les pollutions d'origine urbaine, industrielle ou agricole se développent. L'eau devient impropre à toute consommation. Parce qu'elle nous est vitale, il faut aller la chercher de plus en plus loin.
[...] L'eau payée au porteur est beaucoup plus chère que l'eau du robinet : les pauvres paient plus que les riches ! Mais elle n'en dénonce pas moins la politique des compagnies des eaux qui préfèrent alimenter les quartiers solvables au détriment des quartiers pauvres. L'eau devient incontestablement un bien économique en raison des traitements et de l'assainissement nécessaires. Yves Lacoste dit la même chose : il relève le prix de l'eau à Lima (Pérou) où le m3 d'eau du robinet revient à 0,15$ et à payée au marchand. [...]
[...] Un habitant des États-Unis consomme en moyenne plus de 200 fois plus d'eau qu'un Africain. Aujourd'hui millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et 2,6 milliards manquent d'installations sanitaires de base ; c'est ce qui a poussé l'ONU à déclarer l'année 2008, l'année des toilettes, aussi étrange que cela puisse paraître. Et elle s'est fixé de réduire de moitié par rapport à 1990 la part de la population mondiale n'ayant pas accès à l'eau des maladies dans le monde sont dues à l'eau insalubre et au manque d'installations sanitaires de base. [...]
[...] De plus, le changement climatique entraîne une profonde modification de la pluviométrie. Sans changement de notre façon de l'utiliser (et de la gaspiller) nous courrons vers les plus grands dangers. On voit ainsi se dessiner une géopolitique de l'eau, à savoir des rapports de forces et rivalités de pouvoirs entre divers usagers de l'eau autour du partage des ressources des grands fleuves d'une part, mais aussi plus simplement sur tous les espaces de l'eau. Le risque majeur étant de manquer d'eau, nous voyons déjà des tensions entre le monde agricole (qui consomme quelque 75% de la ressource), l'industrie et les individus. [...]
[...] Nous ne traiterons ici que les deux premiers. Par géopolitique, il faut entendre l'analyse des rivalités de pouvoirs sur des territoires : elles peuvent être entre Etats ou à l'intérieur d'un même état. La géopolitique de l'eau concerne les rivalités politiques pour le contrôle des bassins hydrographiques, de la répartition du débit des cours d'eau ou des ressources hydrologiques souterraines. En France (au Canada également) il existe les agences de l'eau dans lesquelles tous les usagers de l'eau ont leur mot à dire. [...]
[...] Pourtant en 2010, l'assemblée générale des Nations unies a reconnu l'accès à l'eau potable comme un droit de l'homme Cette résolution peut faire avancer la question, mais elle n'implique pour le moment aucune obligation juridique de la part des États. Là où l'accès est acquis, d'autres problèmes : les pollutions d'origine urbaine, industrielle ou agricole se développent. L'eau devient impropre à toute consommation. Parce qu'elle nous est vitale, il faut aller la chercher de plus en plus loin. Certes, l'eau est inépuisable, parce qu'elle se renouvelle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture