Les domaines majeurs de l'économie chilienne furent longtemps influencés par un rôle en amont de l'Etat, ayant créé en 1939 la Corfo (Corporación de Fomento), destinée à créer les infrastructures productives avant de voir son rôle étendu au reste de l'économie. Elle impulsa de fait l'essor d'une bourgeoisie industrielle devant à terme remplacer l'ancienne aristocratie terrienne ; or, il s'avéra que les politiques menées par la Corfo se firent essentiellement au bénéfice de l'industrie et, sur le long terme, finirent par accentuer certains déséquilibres régionaux (ne serait-ce qu'entre la zone centrale et les marges). La nationalisation de grandes compagnies de cuivre et leur organisation en entreprise d'Etat (Codelco) en 1972 témoignent tout autant d'un rôle massif de l'Etat dans l'économie étant donné l'importance du cuivre pour le Chili. De nos jours, le pays continue à suivre un modèle exportateur. Pour autant, le Chili reste de nos jours un pays en développement où les inégalités persistent et où de nombreux pans de la population restent exclus des bénéfices issus de l'exportation. Malgré la fin de la dictature de Pinochet, le modèle libéral persiste grandement : libre entreprise, loi du marché, ouverture économique et désengagement de l'Etat en constituent les piliers, d'où une exploitation intensive des ressources au profit d'entreprises nationales et étrangères. Dans le même temps, l'Etat cherche à affirmer sa prééminence et ce malgré des velléités de décentralisation quelque peu avortées, d'autant plus que nombreux sont les territoires au faible potentiel économique (particulièrement dans le sud).
Topographie.
Elle est un facteur de compréhension majeur du pays : longeant plus de 4 700 kilomètres de côtes, et ne possédant pas d'arrière-pays, étant « bloqué » par la frontière (à la fois géographique et administrative) andine, le Chili est un pays atypique, un espace quasi-insulaire. Sa géographie (son étendue d'abord, mais aussi le désert d'Atacama au nord de La Serena/Coquimbo et les glaciers de Patagonie : trois quarts du territoire chilien sont composés de déserts et de cordillères impropres à la culture) n'est pas sans lui poser de problèmes de disparités régionales (entre Santiago et les autres espaces chiliens), d'autant plus qu'à l'image de l'Uruguay, le Chili n'a pas accès à l'immense domaine tropical d'Amérique latine. Il n'est donc pas étonnant que l'on retrouve un espace très actif économiquement entre La Serena et Concepción (matrice qui coïncide avec le domaine climatique méditerranéen) et des marges extérieures qui participent néanmoins à la prospérité chilienne (élevage et industrie du bois au sud, ressources minières au nord ; pêche sur l'ensemble de la côte) (...)
[...] Néanmoins, l'influence de Buenos Aires sur ses régions proches (et essentiellement la pampa) contribue à créer une dynamique de centre-périphérie dans laquelle de nombreux espaces restent sous- développés. Sachant que le rôle économique de la pampa est essentiellement agricole, l'organisation spatiale de la région et du pays a été très sérieusement élaborée autour de ce secteur primaire et orientée en vue de le développer : chemins de fer, industries, transports et ports ont été pensés en vue de la production agricole et de son exportation. [...]
[...] Par la suite, le nord-ouest andin a connu, de 1480 à 1550, l'implantation de populations indiennes de langues quechuas qui étaient intégrées à l'Empire inca ; ils y pratiquaient l'élevage du lama et de l'alpaga, ainsi qu'une agriculture intensive grâce à l'irrigation des fonds de vallée et des terrasses à flanc de montagne. Le sud et les Andes. La Patagonie est essentiellement un espace de plateaux ; elle débute, au nord, à partir du fleuve Colorado et se termine au sud à la limite septentrionale de la Terre de Feu. [...]
[...] De fait, ces derniers sont très inégalement répartis : alors que l'on peut rencontrer des espaces totalement dépeuplés, vides de monde, plus de la moitié de la population s'entasse sur l'espace métropolitain allant de Buenos Aires à Santa Fé, en suivant les berges du Parana (donc essentiellement les provinces de Buenos Aires, Santa Fé et Cordoba). Le centre-est du pays, ouvert sur l'Atlantique, est donc le poumon démographique et économique du pays, là où se concentrent les fonctions de commandement et les principaux ports. [...]
[...] De nos jours, le pays continue à suivre un modèle exportateur. Pour autant, le Chili reste de nos jours un pays en développement où les inégalités persistent et où de nombreux pans de la population restent exclus des bénéfices issus de l'exportation. Malgré la fin de la dictature de Pinochet, le modèle libéral persiste grandement : libre entreprise, loi du marché, ouverture économique et désengagement de l'État en constituent les piliers, d'où une exploitation intensive des ressources au profit d'entreprises nationales et étrangères. [...]
[...] Il lui faut désormais moderniser et développement de façon plus drastique ses infrastructures de transport. Agriculture. Une agriculture propre à la pampa (céréalière) s'est originellement développée autour de Montevideo, dans une bande agricole longeant la côte d'ouest en est et qui a partie prenante avec la région métropolitaine centralisée par Montevideo : l'agriculture y est exportée (viande et laine principalement, pourtant issue de l'au-delà de cette zone), et ce dès le XXe siècle où le président José Battle s'appuyait sur le latifondisme et la spécialisation exportatrice du pays : l'agriculture représente la majorité des exportations du pays, malgré le déclassement que connaît le pays depuis les dernières décennies face à la concurrence mondiale. [...]
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