Dakar Colonialisme France Lébous
Dakar est une ville « créée » par la France pour le colonialisme. Elle deviendra la capitale du Sénégal.
Fondée vraisemblablement le 25 mai 1850 avec l'arrivée du capitaine français Léopold Protêt, commandent de la direction navale. Néanmoins, un débat est actuellement en cours à ce sujet; on dit que Dakar existait déjà avant que la France n'arrive sur ces terres africaines.
Dès la seconde moitié du 19ème siècle Dakar se trouvera sous le joug français.
Située à l'extrême ouest du continent Africain sur l'océan Atlantique, un avantage géographique pour les colonialistes, qui pourront ainsi occuper l'ensemble du pays et une partie de l'Afrique occidentale.
En 1902, Dakar est reconnue capitale de l'Afrique Occidentale Française (AOF) en remplacement de Saint-Louis. A cette époque elle est devenue une ville métropole africaine, où beaucoup de populations viennent travailler au service de la colonisation.
Au début du 20ème siècle, Dakar n'avait pas encore atteint 20 000 habitants.
Aujourd'hui elle ne compte pas moins de 2 500 000 habitants. On l'appelle « la petite tête avec un gros ventre ».
Elle occupe en effet une position charnière car elle relie l'Europe à l'Amérique du Sud; elle est le passage obligé des compagnies de transport et de messageries maritime.
La Mauritanie et le Mali l'utiliseront également pour commercer.
[...] Le véritable fondateur de la ville est Pinet Laprad. Il réalise plusieurs travaux et édifices tels que des jardins publics, des casernes militaires. Le but est de faire de Dakar une grande ville commerciale et politique. On oblige les villages à se déplacer. On réalise de nombreuses expropriations, ou encore annexions au domaine de l'État. Dès lors, les lébous ne sont plus dans le centre ville de Dakar. Ils sont déplacés vers l'extérieur de la ville, dans des petits villages. [...]
[...] Il rend la justice selon le livre saint; le Coran. Leur premier chef fut un immigrant musulman Dial Diop, qui confiera par la suite cette fonction au grand imam. Il est également un chef politique et militaire. Il est maître des terres et des eaux, c'est pourquoi il peut exiger des droits de coutumes pour le passage sur ces lieux. Les lébous vont gêner la France dans son arrivée coloniale. La France sera obligée de reconnaître cette ville comme un État indépendant. [...]
[...] Vallon, commandant français rapporte que la principale industrie de Dakar repose sur 3 ou 4 villages « malpropres » qui pêchent, soit à la ligne, soit au filet, le poisson. Ils tissent également le coton afin de s'habiller eux-mêmes. Organisation du pouvoir Lébou Les lébous proclament leur indépendance vis-à-vis des cayors en 1795 et fondent une véritable république : la République des Lébous. Le chef de Dakar, une sorte de président, est nommé le Serigne. La fonction du serigne est purement religieuse. [...]
[...] La Gorée périclite donc; tous se tournent à présent vers la colonisation de Dakar. Ainsi Dakar permettra aux goréens de s'épanouir. Le général Faidherbe déclare que « tant que les terres ne nous appartiennent pas, Dakar ne nous appartient pas ». A travers cette déclaration nous pouvons voir qu'il a comprit que ce ne sera pas par la force militaire qu'il gagnera la ville. Dès 1851, la France dresse un cadastre au niveau de la ville, on veut aménager la ville. [...]
[...] L'imam, lui aussi, joue un rôle politique. Le sol appartient à l'ensemble de la communauté lébou, qui distribue aux familles des lots dont elles sont entièrement propriétaire. Cette conception engendrera des difficultés avec la France. Jusqu'en 1852, la France respecte l'autorité qu'exerce les lébous sur ces terres. Puis elle procédera par voie d'expropriation. La colonisation à Dakar n'est pas facile car la population est organisée et attachée à ses coutumes et valeurs. Cette organisation des lébous illustre les droits pré-coloniaux des africains; avant la colonisation les terres africaines ont pu se défendre. [...]
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