Depuis les années 1950, l'Europe a connu une forte croissance de sa population active, du fait de sa croissance démographique et de la volonté massive des femmes d'entrer sur le marché du travail.
Un formidable atout socio-économique qui demeure sous utilisé du fait d'un taux d'emploi réel dans l'Union (63%) bien inférieur au Japon (69%) ou aux USA (74%) (...)
[...] Au RU, la politique ultra- libérale de M. Thatcher s'est traduite entre 1980 et 1993 par une augmentation de 47% de la pauvreté, qui touche alors 13 millions de personnes. Dans les années 1970, la pauvreté concernait essentiellement les personnes âgées. Aujourd'hui, de nouvelles couches de la population sont touchées : jeunes non qualifiés, familles mono-parentales, émigrés . ainsi qu'une partie du salariat (les working poor). Soupes populaires et opérations caritatives (Restos du cœur . ) se multiplient, alors que le nombre de SDF explose. [...]
[...] D'où une hausse des contrats précaires dans l'UE à 15 entre 1996 et 2004), une augmentation du travail de nuit et du travail le dimanche. Aujourd'hui de la population active occupe un emploi à temps partiel à défaut bien souvent de trouver un emploi à temps plein. Largement diffusé aux Pays Bas des actifs dont 76% de femmes), en Norvège et au RU il reste pour le moment rare dans les pays de l'Est à et dans les pays méditerranéens à 11%). [...]
[...] De même, le chômage des jeunes va de en Zélande (SO des Pays-Bas) à 49,3% dans la région de Macédoine au nord de la Grèce. L'Europe est à la recherche d'un nouveau contrat social et économique, mais son contenu est l'objet d'un vif débat politique où s'affronte une logique ultra libérale et une logique sociale. La réduction du temps de travail est aussi débattue : accompagnée d'une baisse du salaire, elle correspond à une logique de partage de l'emploi ; avec maintien du salaire, il s'agit d'un nouveau partage des fruits de la productivité entre travail et capital (cf débats politiques en France sur l'impact et le coût du passage au 35h). [...]
[...] Les mutations socio-économiques de l'Europe I. L'Europe au travail, l'Europe du travail A. De profondes mutations de la population active et des emplois Depuis les années 1950, l'Europe a connu une forte croissance de sa population active, du fait de sa croissance démographique et de la volonté massive des femmes d'entrer sur le marché du travail. Un formidable atout socio-économique qui demeure sous utilisé du fait d'un taux d'emploi réel dans l'Union bien inférieur au Japon ou aux USA La moyenne masque un fort différentiel sexué (hommes : femmes : et de profondes divergences, par exemple entre la Pologne et le Danemark qui renvoient à la fois aux fonctionnements et à la dynamique du marché du travail et à la modernité très inégale des rapports sociaux et familiaux et du statut des femmes comme le montre les pays à forte influence religieuse. [...]
[...] Elle passe ainsi, en moyenne, de plus de 2000h à moins de 1500. Cet allégement sensible du temps de travail favorise le développement des loisirs et des pratiques sociales, sportives et culturelles. Mais cela nécessite souvent de rudes affrontements comme le montre l'histoire en France : 2 semaines de congés sont accordés sous le Front Populaire en 1936, une 3e à la Libération en 1945, puis 4 en 1968 à la suite des grandes grèves et des accords de Matignon et enfin 5 en 1981. [...]
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