Il s'agit d'analyser les mutations démographiques autrement appelées dynamiques démographiques, à savoir en premier lieu les évolutions quantitatives des sociétés humaines. L'intérêt est surtout d'en analyser les incidences, donc les effets économiques, sociaux et géopolitiques. Mais dynamiques démographiques induit aussi l'étude des mobilités des populations, c'est-à-dire les flux migratoires internes aux pays, ainsi qu'externes, soit les migrations internationales. Le résultat de ces dynamiques démographiques se traduit par un poids de l'urbain sans précédent dans l'histoire de l'humanité : les dynamiques urbaines en sont la résultante spatiale.
[...] Elles doivent disposer d'un nombre suffisant de fonctions rares et de haut niveau pour avoir une influence internationale et jouer le rôle de centre actif de la mondialisation. Avant Sassen, Fernand Braudel, en 1979, notait, à propos de "l'économie- monde", que les mégapoles sont des centres d'où "les informations, les marchandises, les hommes, les ordres [ . ] affluent et repartent". Quelles sont ces villes ? Au sommet, S. Sassen avait distingué New York, Londres et Tokyo d'abord, puis Paris, Milan, Francfort et Singapour. [...]
[...] - Europe : il n'existe pas dans l'UE de politique migratoire commune, les pays membres agissant en ordre dispersé selon leurs intérêts et problématiques socio-économiques. Ainsi l'Allemagne, pays en déficit naturel, manque de jeunesse : a proposé cartes de séjour à des informaticiens étrangers, la plupart venue d'Europe de l'Est. Depuis quelques mois, elle va les chercher en Espagne. En France, nous avons des besoins très spécifiques : besoins en personnel de santé : cf les infirmières espagnoles en France ; ou les médecins des PECO dans nos «déserts médicaux». [...]
[...] Le Sud aujourd'hui accapare 90% de la croissance démographique. C'est un sujet d'inquiétude, car les équilibres démographiques d'antan sont rompus. Mais ce qui inquiète aussi c'est que la croissance démographique est encore forte dans les régions les plus pauvres. Aujourd'hui encore, cela tourmente certains qui voient la pauvreté main dans la main avec la fécondité. En 2009, à Copenhague lors de la conférence sur le réchauffement climatique, les débats ont grandement porté sur la nécessité de stopper la croissance de la population mondiale. [...]
[...] Et la ville est désormais le cadre de vie de la moitié des habitants de la Terre et d'ici 2030, cette proportion devrait atteindre 60% (soit 5 milliards d'urbains). Ce processus se déroule surtout dans les régions du monde devant être qualifiées de pays en développement. La population urbaine de ces régions passera de 300 millions (1950) à quatre milliards (2030), contre environ 2,5 milliards aujourd'hui ! C'est sans doute là que se situent les principaux défis du XXIe siècle, car la croissance urbaine pose problème quand elle ne s'accompagne pas d'un développement économique et social. [...]
[...] Toutes ces villes tissent des liens entre elles et contribuent ainsi à la direction du monde. Selon l'auteur 90% des opérations financières s'y décident et 80% des connaissances scientifiques s'y élaborent Les dynamiques de l'étalement urbain L'espace métropolitain est de plus en plus étalé : il s'organise du centre vers la périphérie. Périphérie de plus en plus multiple : périurbain, suburbain, exurbain. De manière large, périurbaine, renvoie à tout ce qui est autour de la ville, mais aujourd'hui ces espaces font partie de la ville : les activités, l'habitat, le mode de vie. [...]
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