La ville est aujourd'hui le principal cadre de vie des Européens. Ces villes se sont cependant transformées progressivement au cours des deux dernières décennies du XXè siècle pour se conformer à de nouvelles logiques de développement économique. Cela s'est traduit par une nouvelle organisation des espaces liée à une transformation et une modernisation des réseaux de communication.
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Les réseaux urbains des pays européens expriment la hiérarchie des villes sur le territoire national. Ces réseaux se fondent sur la répartition des fonctions de service. Les villes les plus importantes concentrent les fonctions supérieures qui s'adressent à de vastes espaces ; au contraire, les petites villes ne possèdent que des fonctions d'intérêt local.
On peut distinguer globalement deux types principaux de réseaux urbains.
. Le réseau urbain de type parisien voit une seule grande ville dominer l'ensemble du territoire national (Paris en France, Tirana en Albanie, Budapest en Hongrie...). Cette agglomération est à la fois la capitale politique, économique, culturelle du pays en même temps qu'elle en est le centre urbain le plus peuplé (et de loin...)
. Le réseau urbain de type rhénan est un réseau dans lequel plusieurs grandes villes se partagent le premier rang dans l'armature urbaine. Les fonctions de capitale politique, économique, culturelle ne sont pas forcément limitées à une seule de ces villes. Ainsi, en Allemagne, si Berlin est la capitale politique, Francfort est la capitale financière, Hambourg et Munich peuvent être tenues pour les capitales économiques. Ce type de réseau se rencontre également dans des pays comme la Belgique (Bruxelles, Liège, Anvers...), l'Italie (Rome, Milan, Turin, Naples...).
. On peut également rencontrer des types de réseaux urbains hybrides dans lesquels deux villes dominent largement (l'Espagne avec Madrid et Barcelone) ou avec plusieurs villes d'égale importance numérique mais où une seule concentre les fonctions les plus importantes.
Les différences qui existent entre les réseaux urbains sont essentiellement fondées sur des données historiques. Même si l'influence du milieu naturel (et notamment la présence de zones barrières qui isolaient des espaces du territoire national) peut avoir été réelle, c'est plus la manière dont les pouvoirs se sont imposés sur ces espaces qui est à l'origine de la diversité des réseaux urbains. En France, la centralisation monarchique, puis impériale et enfin républicaine a fait de Paris la ville centrale du territoire. Au contraire, l'Allemagne, Etat de constitution récente (1871), a longtemps été divisée entre de nombreux petits Etats ce qui a permis le développement et l'affirmation de villes comme Munich (capitale de la Bavière), Berlin (capitale de la Prusse), Stuttgart, Mannheim, Cologne etc. (...)
[...] Ce réseau urbain supérieur constitue ce qu'on appelle l'archipel métropolitain. Les métropoles qui le constituent sont à la fois complémentaires et rivales ; de là, de gros efforts faits pour imposer une image par le biais de campagnes de publicité vantant le sérieux, les installations et les particularités du lieu (côté touristique). A d'autres échelons, on retrouve des villes qui s'apparentent à des métropoles. Cependant, celles-ci ne disposent pas de l'intégralité des fonctions et des structures d'accueil des métropoles de premier rang. [...]
[...] La population du centre-ville a tendance à stagner, voire à diminuer. Au contraire, grâce à la voiture ou aux moyens de transport collectif rapides, la population de la périphérie (et une périphérie de plus en plus lointaine) augmente transformant d'anciens bourgs ruraux en petites villes progressivement dotées de services à la population de plus en plus nombreux et diversifiés (secteurs de la santé, de l'éducation, des loisirs, du commerce etc.). II - Les réseaux de communication, outils de la transformation des espaces Dans le contexte de globalisation de l'économie (mondialisation), les échanges se sont intensifiés, accélérés et complexifiés. [...]
[...] Etude de deux cas : les réseaux urbains français et allemands I - Les réseaux urbains, organisateurs des espaces La diversité des réseaux urbains à l'échelle nationale Les réseaux urbains des pays européens expriment la hiérarchie des villes sur le territoire national. Ces réseaux se fondent sur la répartition des fonctions de service. Les villes les plus importantes concentrent les fonctions supérieures qui s'adressent à de vastes espaces ; au contraire, les petites villes ne possèdent que des fonctions d'intérêt local. On peut distinguer globalement deux types principaux de réseaux urbains. [...]
[...] Au contraire, l'Allemagne, Etat de constitution récente (1871), a longtemps été divisée entre de nombreux petits Etats ce qui a permis le développement et l'affirmation de villes comme Munich (capitale de la Bavière), Berlin (capitale de la Prusse), Stuttgart, Mannheim, Cologne etc . à l'échelle régionale Si on observe les réseaux urbains à l'échelle régionale, on retrouve les grands types évoqués au niveau national. Une région comme Midi-Pyrénées est marquée par la prédominance d'une agglomération, Toulouse, qui concentre pouvoirs de commandement, activités variées et "de pointe" et population ; c'est donc, à l'échelon régional, la reproduction du "modèle parisien". [...]
[...] A l'opposé, un certain nombre de régions, souvent périphériques, demeurent en marge, enclavées. Cet enclavement peut être dû à des origines naturelles (espaces montagneux ou forestiers . ) mais ce n'est pas une explication suffisante (les Alpes sont bien traversées par d'importants flux de communication Nord-Sud). Il résulte le plus souvent d'un faible dynamisme économique (et généralement ancien) qui n'a pas rendu indispensable la modernisation (voire le simple entretien) des réseaux de communication (fermeture de lignes ferroviaires peu rentables) Vers un espace unique de circulation en Europe Là où auparavant on attendait seulement, pour les voyageurs comme pour les marchandises, le bon acheminement d'un point à un autre dans un temps raisonnable, la vitesse est aujourd'hui devenue l'exigence essentielle. [...]
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