La Géographie : pourquoi ? comment ? - Annette Ciattoni : la mondialisation

Thèmes abordés

La Géographie, Annette Ciatonni, mondialisation, lieux et acteurs, échelles géographiques, flux d'échanges, Fernand Braudel, Marshall McLuhan, firmes transnationales, gouvernance

Résumé du document

Dans "Guerre et paix dans le village planétaire" (1971), Marshall McLuhan est le premier à analyser la "société globale". Selon lui, l'époque est marquée par la naissance d'un "village global" où vit une société radicalement nouvelle. Ce "village global" est révélé par la manière dont la guerre du Vietnam a été couverte en direct par la télévision. A la fin des années 1950 et au début des années 1960, la presse francophone et anglophone commence à utiliser les termes "globalisation" et "mondialisation". Ils désignent des phénomènes qui étaient jusqu'à présent régionaux ou nationaux, avant de devenir mondiaux. Le succès du mot "mondialisation" vient de l'économie. Par exemple, en 1983, Levitt publie un article ("The Globalisation of Markets") où il analyse le nouveau modèle d'entreprise, la "firme globale".

Extraits

[...] Les Etats demeurent des acteurs majeurs de la mondialisation. Ce sont les principaux Etats capitalistes qui ont permis la 3e phase de la mondialisation via leurs décisions politiques. Les Etats interviennent dans leur cadre national à travers la dérégulation, la privatisation, la désétatisation et l'ouverture de leurs systèmes économiques dans tous les secteurs. Ils interviennent aussi dans un cadre bilatéral et multilatéral au sein d'organismes internationaux comme le FMI, l'OMC, il faut souligner que les firmes transnationales ont pris une telle importance qu'elles influencent directement la rédaction et la validation de certains traités internationaux par les Etats. [...]

[...] - Qui sont les acteurs de la mondialisation ? I. La mondialisation, un phénomène récent ? 1. Les origines du mot Dans Guerre et paix dans le village planétaire (1971), Marshall McLuhan est le 1e a analyser la « société globale ». Selon lui, l'époque est marquée par la naissance d'un « village global » où vit une société radicalement nouvelle. Ce « village global » est révélé par la manière dont la guerre du Vietnam a été couverte en direct par la télévision. [...]

[...] Selon lui, les économies-mondes sont « des économies avec des frontières, un centre, une hiérarchisation d'espaces particuliers ». - O. Dolfus, C. Grataloup, J. Lévy, « Le Monde : pluriel et singulier », dans GEMDEV, Mondialisation, les mots et les choses : la mondialisation est envisagée comme un nouvel objet d'étude scientifique. Jusqu'à présent, la géographie s'intéressait aux phénomènes à l'échelle du globe mais via des études thématiques car le monde n'était pas considéré comme un espace cohérent. Cela change avec la mondialisation, phénomène appréciable qu'à l'échelle mondiale. [...]

[...] Ils participent à la mondialisation en mettant en place des privatisations, des zones franches, des aides aux exportations et aux investissements, etc ». P. Hugon parle d' « éclatement » de l'Etat plutôt que de disparition. Ainsi, la mondialisation introduit une nouvelle hiérarchie de relations de gouvernance. Elles sont organisées selon un modèle hiérarchique ternaire : un centre (grande ville capitaliste dominante), une semi-périphérie intégrée et une périphérie plus ou moins lointaine et marginale. Secteur des services intellectuels tels l'enseignement, le conseil, l'information, la recherche. [...]

[...] Les villes participent particulièrement à la mondialisation. Selon Dollfus, la ville « c'est la concentration des synergies, l'accumulation des facteurs dans un même lieu, une offre d'emplois diversifiés, la possibilité de promotion sociale, l'intégration dans une société en mouvement ». Parmi les villes, les métropoles sont les moteurs du système-monde. C'est là que sont prises les décisions économiques, politiques et sociales. Selon Carroué, la place particulière des métropoles repose sur « leurs capacités à articuler les interconnexions entre les différents acteurs mondiaux et entre les échelles géoéconomiques nationales, continentales et mondiales dans lesquelles elles s'insèrent ». [...]