Frontières internationales, enclaves, exclaves, métafrontière, espace Schengen, Union européenne, démarcation et matérialisation des frontières, intégration internationale, litige frontalier, frontières coloniales
Les frontières sont des objets géopolitiques dynamiques. Elles ne sont pas figées, elles évoluent, elles peuvent disparaître (comme la frontière entre la RFA et la RDA) ou s'estomper (comme les frontières à l'intérieur de l'espace Schengen). 28 000 kilomètres de frontières ont été créées depuis 1991 et la fin du monde bipolaire, notamment en lien avec l'éclatement du bloc communiste (de nouvelles frontières se dessinent en ex-URSS, en ex-Yougoslavie).
Certains tracés peuvent également évoluer. Certaines frontières s'ouvrent, et d'autres se ferment. C'est le cas de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, qui est ouverte lorsqu'il s'agit du passage de marchandises, mais qui est encore très présente concernant le passage des hommes.
[...] Pour pouvoir passer les frontières, il faut le connaître, le reconnaitre et les gérer. La Chine commence alors à stabiliser ses frontières avec la Russie, elle signe des traités de reconnaissance avec les nouvelles républiques d'Asie centrale et elle négocie sa frontière avec le Vietnam, qui était pourtant une frontière sensible dans les années 1980 (le Vietnam étant plutôt proche de l'URSS). Un accord est passé entre la Chine et le Vietnam en 1999, et la frontière entre les deux États est bornée entre 2000 et 2008. [...]
[...] Ils payent donc leurs impôts fonciers en Espagne, et la taxe d'habitation en France. La frontière peut également être artificielle, et ne s'appuyer sur aucun élément topographique ou hydrographique clair. C'est le cas de la frontière entre États-Unis et Canada, rectiligne sur 2000kms le long du 49[e] parallèle ou encore de la frontière de l'Égypte avec le Soudan et la Lybie. Ce type de frontières se trouve bien souvent dans des zones qui ont été colonisées et qui sont désertiques. [...]
[...] Cet espace devient par la suite le Congo Belge. La colonisation et le partage de l'Afrique se font relativement rapidement, mais il existe des tensions, comme c'est le cas au Maroc en 1905 et 1911. À l'époque, il existe également certaines tensions entre la France et la Grande-Bretagne. En effet, les deux puissances se partagent le Sahara et la France veut étendre son territoire vers le Nil, contrôle par les Britanniques. La France arrive au bord du Nil en 1898 et occupe le fort de Fachoda alors qu'il appartient aux Britanniques. [...]
[...] La plupart des frontières ne sont donc pas bornées. La démarcation des frontières est un effet paradoxal de la mondialisation. En effet, le renforcement des échanges internationaux oblige à démarquer les frontières. Pour organiser le commerce et le libre-échange, il faut gérer les échanges, mettre en place des points de passage, des douanes, etc. Dans les pays émergents, le bornage est alors encore un processus en cours. En Afrique, le bornage s'est amélioré au fil du temps grâce aux aides internationales. [...]
[...] Toutefois, ce n'est pas une frontière imperméable, puisqu'on peut passer par bateau ou par avion. Il existe tout de même des problèmes, notamment pour les villes en situation de cul de sac , comme Oujda. C'est une ville qui vivait de sa situation transfrontalière et qui était un point de commerce. De même, une autoroute s'arrête juste à la frontière en Algérie, et ne continue pas au Maroc. Cependant, avec d'autres pays, sa frontière est plus ouverte. Idem en Pologne, qui fait partie de l'espace Schengen. [...]
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