Les sociétés affrontent depuis toujours les violences de la nature : tempêtes, cyclones, feux de forêt, éruptions volcaniques ou tremblements de terre. A ces fléaux naturels, les hommes ont ajouté de nouveaux risques, nés de la technique moderne, il en résulte des altérations lentes de l'environnement, destructions d'écosystèmes et pollutions diverses et des catastrophes soudaines, provoquées par les activités industrielles et les technologies contemporaines : accidents industriels, catastrophes ferroviaires, maritimes et aériennes.
[...] Les régions tempérées peuvent être confrontées à des vagues de froid ("coups de froid" et fortes chutes de neige dans le quart nord-est des Etats-Unis), des épisodes de canicule ("coups de chaud"aux Etats-Unis, canicule de l'été 2003 en France), des tempêtes (les tempêtes qui traversèrent la France en décembre 1999), des épisodes de sécheresse estivale (en particulier en milieu méditerranéen) et des inondations (violents orages méditerranéens et en particulier épisodes cévenols). B. LES RISQUES SISMIQUES ET VOLCANIQUES. Les séismes et les éruptions volcaniques sont des risques naturels telluriques. Ils sont liés aux mouvements de l'écorce terrestre appelée aussi croûte terrestre. Près d'un milliard d'êtres humains sont concernés par ce type de risque. Séismes et volcans se produisent sur des zones de contact des plaques tectoniques et certaines de ces régions sont très densément peuplées : Asie orientale (Japon), régions méditerranéennes et Moyen-Orient (Turquie), Californie (faille de San Andréas), Amérique centrale. [...]
[...] Mais les effets de cette catastrophe continueront à se faire sentir dans ce secteur sur le long terme; près de 4 millions de personnes vivent encore sur un sol gravement contaminé. La diffusion du nuage radioactif, qui a affecté une grande partie du continent européen, risque d'avoir encore des effets dans plusieurs décennies. L'industrie chimique est source de multiples dangers pour les populations. Les grandes concentrations industrielles regroupent d'importantes quantités de produits inflammables, explosifs ou toxiques. Les installations potentiellement dangereuses sont parfois insérées dans la ville ou à sa périphérie immédiate. [...]
[...] Si les sociétés des pays développés ne sont pas à l'abri des risques naturels, à intensité égale, un aléa climatique ou tellurique est beaucoup plus meurtrier dans un pays en voie de développement. Avec le développement industriel, les sociétés sont confrontées à de nouveaux risques, les risques technologiques. Mais là aussi, si les populations des pays développés peuvent être frappées par une catastrophe nucléaire ou chimique, se sont les populations des pays en développement qui sont les plus exposées en raison des délocalisations des usines les plus polluantes et dangereuses et à un plus grand laxisme dans les domaines de la sécurité et de la pollution. [...]
[...] Le risque volcanique est lié au type d'éruption, les plus dangereuses étant celles où se manifestent des phénomènes explosifs (l'éruption de la Montagne Pelée en 1901 à la Martinique fit 30000 victimes). C. DES RISQUES NATURELS AGGRAVES PAR LES SOCIETES HUMAINES Les catastrophes naturelles sont de loin les plus meurtrières. Les sociétés humaines ont leur part de responsabilité dans leur vulnérabilité face aux risques naturels et peuvent par leur comportement aggraver les conséquences d'un phénomène naturel. Certains aménagements et une forte pression anthropique (transformation du milieu par l'homme) amplifient les risques. [...]
[...] En 1991, un cyclone au Bangladesh fait 185000 morts et coûte 110 millions de Un cyclone d'intensité égale fait quelques morts en Floride, mais coûte 17 milliards de Même si nombre de ces pays se situent dans les zones d'aléas naturels forts (zone intertropicale, ceinture de feu du Pacifique), les lourds bilans s'expliquent surtout par des facteurs sociaux et économiques : explosion démographique, croissance urbaine anarchique et occupation des zones à risques (espaces menacés par des glissements de terrain et des inondations), rupture de digues mal entretenues, déforestation, fragilité des constructions, absence de prévention des risques, absence de réglementation industrielle, secours lents et inefficaces . La pauvreté augmente la vulnérabilité. Enfin, les catastrophes naturelles sont des facteurs de sous-développement. Au Nicaragua ou au Bangladesh, les pertes engendrées par une catastrophe représentent parfois 40% du PIB annuel. [...]
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