Les ressources, leur répartition, leur partage entre les populations de la planète est une question majeure... pas nouvelle (cf Malthus)... mais qui se pose de façon accrue avec la mondialisation. On parle de globalisation des enjeux : ici enjeux alimentaires, mais aussi sanitaires.
Pourquoi parler d'enjeux ?
Le mot « enjeux », ici au pluriel, revient à se poser la question de ce que l'on peut gagner ou perdre dans la bataille alimentaire : il faut dès lors décrire les rapports de force, identifier des gagnants et des perdants, et ce, à plusieurs niveaux.
A l'échelle d'un État, les sécurités alimentaires se sont posées avec le développement. Aujourd'hui, si l'échelle de l'État reste importante, l'interdépendance des sociétés est telle que ces questions se doivent d'être traitées à l'échelle internationale : gestion des ressources renouvelables (richesses halieutiques, terres agricoles). Mais il existe de très grands déséquilibres géographiques dans la répartition des besoins et des consommations, dans la répartition des ressources. Le contrôle des ressources induit par conséquent des rapports de force entre les sociétés, entre les puissances... d'où des enjeux géoéconomiques et géostratégiques majeurs. Jusqu'alors, les Grands de ce monde se sont accaparé l'essentiel des ressources, aujourd'hui d'autres puissances ont des besoins croissants – les pays émergents, les pays du Sud qui connaissent une forte croissance démographique ; aussi est-il davantage encore question de partage des richesses, mais aussi de partage des savoirs, des technologies. Le rôle des acteurs est bien sûr primordial : il s'agit des états, mais aussi, et de plus en plus, des firmes multinationales, sans oublier les individus.
[...] Le Soudan, où le Programme Alimentaire Mondial envoie de la nourriture aux populations du Darfour, l'État loue des terres à l'Arabie saoudite qui exporte chez elle toute la production réalisée. La Corée du sud achète des terres en Sibérie orientale, en Mongolie ! Cela montre que l'on est devant une pénurie de terres. Bien des États ne font plus confiance au marché mondial pour alimenter leurs populations. Les entreprises privées font de même, profitant du bas prix des terres et du prix en hausse des productions pour spéculer sur la valeur du foncier et sur la valeur des productions. [...]
[...] Les bonnes habitudes alimentaires font partie de l'éducation, mais nécessitent aussi, souvent, plus de moyens (et aussi du temps). Même si, nous l'avons vu, c'est dans les pays qui connaissent un développement et un enrichissement des populations que le problème d'obésité progresse : Mexique et Chine. Les IAA sont nettement en cause. C'est donc non seulement l'agriculture qui doit être contrôlée, mais aussi l'industrie agroalimentaire (trop de sel ; trop de sucre dans les plats préparés). A ce propos, à noter la campagne contre l'obésité en France Manger, bouger menée par le ministère de la Santé. [...]
[...] Les farines de poisson sont depuis longtemps utilisées en aquaculture et elles sont peu à peu remplacées par des farines végétales de l'alimentation des carnivores). Mais difficile d'aller au-delà, à moins que la génétique ne s'en mêle . Autre problème : la sécurité sanitaire sur le saumon d'élevage (niveau moyen trop élevé de dioxine ; risques cancérigènes) n'est pas pour rassurer le consommateur. Le gros problème de l'élevage de poisson, c'est la maladie qui se propage très vite entre les animaux compte tenu de leur promiscuité dans les bassins. [...]
[...] Les mers et océans ont semblé offrir des réserves inépuisables de nourriture : la pêche est passée d'une activité artisanale à une activité "industrielle" au cours du XXème siècle. Cette intensification de la pêche apporte le risque de surpêche. Pêche et consommation Pourquoi pêche-t-on autant ? - pour répondre à des besoins de plus en plus importants : la croissance de la population mondiale entraîne une hausse de la consommation - parce que la pêche offre pour certaines populations démunies, la principale source de protéines voire même d'aliments. [...]
[...] d'où des enjeux géoéconomiques et géostratégiques majeurs. Jusqu'alors, les Grands de ce monde se sont accaparé l'essentiel des ressources, aujourd'hui d'autres puissances ont des besoins croissants les pays émergents, les pays du Sud qui connaissent une forte croissance démographique ; aussi est-il davantage encore question de partage des richesses, mais aussi de partage des savoirs, des technologies. Le rôle des acteurs est bien sûr primordial : il s'agit des états, mais aussi, et de plus en plus, des firmes multinationales, sans oublier les individus. [...]
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