Le développement durable : Mettre en œuvre des modes durables de développement

Thèmes abordés

développement durable, besoins de 9, 5 milliards d'hommes, nuisances environnementales, révolution industrielle, industrialisation, pays en développement, production de masse

Résumé du document

Depuis la révolution industrielle du 19e siècle, qui naît et s'épanouit d'abord en Europe avant de se diffuser en Amérique du Nord, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Japon, l'industrialisation, les progrès agricoles et le développement s'appuient sur un mode de croissance productiviste. Après 1945, ce mode de croissance s'intensifie pour satisfaire les besoins croissants de populations plus nombreuses. Plus tard, des pays en développement adoptent également ce modèle de croissance prédateur. En effet, ce mode de développement, fondé sur la production de masse, exerce une trop forte pression sur les ressources et conduit à de graves nuisances environnementales. La perspective de devoir assurer les besoins vitaux à 9,5 milliards d'habitants en 2050 impose d'adopter un nouveau mode de développement qui ne conduise pas à une catastrophe écologique et humaine globale.

Extraits

[...] L'étalement urbain se poursuit par la périurbanisation et aggrave le mitage de l'espace et le grignotage de l'espace rural environnant. Les pays développés sont encore dans le modèle agricole productiviste et de nombreux Etats ont accepté l'introduction et la quasi-généralisation des Organisme Génétiquement Modifiées. L'agriculture biologique a sensiblement progressé, mais reste encore marginale. Le coût des produits est nettement plus élevé que les produits classiques ! Certains Etats développés comme les Etats-Unis ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto. [...]

[...] La notion de développement durable suppose un changement complet des orientations et des politiques de développement et propose de repenser l'organisation du monde et des sociétés. Le développement durable est un modèle de développement universel. En complément du pilier économique qui invite à modifier les habitudes de production héritées de la révolution industrielle et du pilier écologique qui alerte sur les exigences vitales de la réduction des nuisances environnementales et de la préservation des ressources, la notion de développement soutenable repose sur un troisième pilier, le volet social. [...]

[...] La mise en œuvre de nouveaux modes de production moins prédateurs sur les ressources et moins polluants et la protection de l'environnement. Dans le domaine économique, l'Etat peut encourager la transition vers une croissance vert un modèle économique qui inscrit l'expansion et le progrès dans une croissance économique durable, moins prédatrice et plus respectueuse des ressources et de l'environnement. L'Etat peut imposer des normes très strictes aux activités industrielles pour limiter les émissions et les rejets nocifs. L'Etat peut également encourager le développement et la généralisation d'une agro-écologie ou agriculture biologique plus économe en eau, moins destructrice des milieux naturels et moins polluante. [...]

[...] Le volet social du développement durable est encore loin d'être atteint. Les Sans Domiciles Fixes sont de plus en plus nombreux dans les pays développés et la sécurité sanitaire et alimentaire n'est pas assurée pour des centaines de millions de personnes dans les pays en développement. L'accès à l'eau potable reste une problématique majeure du quotidien pour des centaines de millions de personnes. B. Les réticences et les obstacles dans les pays développés. Les pays développés sont les plus avancés dans le mode durable de développement, mais beaucoup reste à faire. [...]

[...] La déforestation continue de se poursuivre en Amazonie, mais aussi en Afrique équatoriale. On estime que l'équivalent d'un terrain de football disparaît dans le monde toutes les 2 secondes. La raréfaction des ressources halieutiques s'accélère sous l'effet de la pêche industrielle prédatrice qui empêche par ses prélèvements le renouvellement des espèces. Peu de villes dans le monde répondent aux critères du développement durable. On observe exactement le contraire dans les pays en développement où la croissance urbaine est anarchique et les embouteillages chroniques et fortement émetteurs de gaz à effet de serre. [...]