Démographie, populations européennes, structures de comportement, données démographiques, registre des paroisses, taux de natalité, taux de mortalité, contraception
La démographie étudie la vie : les naissances, les mariages, les décès, car tout cela permet de comprendre quelles sont les dimensions d'une population, quels sont les flux de croissance et de décroissance, pourquoi une population augmente ? Pourquoi rétrécit-elle ?
En effet, si on considère le régime démographique des populations européennes de l'époque moderne, on aperçoit des constantes des comportements des individus à l'égard des naissances, des mariages, des décès... Des comportements constants qui donnent lieu à ce qu'on peut appeler des structures de comportement : des données qui ne changent que très peu au cours des 16e, 17e et 18e siècle.
[...] Il s'agit donc d'un monde où on ne pouvait pas maîtriser les naissances. Le mariage entraînait donc immédiatement des naissances et pourtant les naissances sont nombreuses mais pas aussi nombreuse qu'étaient les possibilités théoriques. On ne pouvait pas maîtriser les naissances mais il fallait les maîtriser d'une manière ou d'une autre car il fallait éviter de multiplier les bouches à nourrir dans un monde économique très précaire où une mauvaise saison météorologique pouvait compromettre les récoltes où provoquer des famines, un monde pauvre où la principale nourriture était le pain et la principale culture celle des céréales. [...]
[...] L'enregistrement était donc fait au niveau des paroisses. La source est crédible et pourquoi ? Parce que la foi Chrétienne était unanimement pratiquée par l'ensemble des Européens et des Français en particulier : le baptême était réalisé à la paroisse, le mariage était religieux il n'y a pas de concubinage, et au moment de la mort on est enregistré par le curé qui le transcrit sur les registres. Il est donc spontané pour les populations d'ancien régime d'avoir un rapport avec l'église et l'église garde la trace de ces relations. [...]
[...] Les registres sont rares au 16[e] siècle mais ils en existent quand même ce qui permet d'avoir quand même une idée de la démographie au 16[e] siècle, ils sont plus nombreux au 17[e] siècle et ils sont très fiables au 18[e] siècle. La démographie du 18[e] siècle peut être étudiée de manière presque complète. Nos informations sont donc probablement incertaines pour le fiables pour le 17[e] et le 18[e] siècles. Le but politique de cette charge administrative, qui sera assumé aussi par les églises protestantes, avait également un but religieux : surveiller les interdits de non-consanguinité, par exemple se marier entre cousins. [...]
[...] Si l'on prend l'année 2000 en France, le taux de mortalité fût d'environ 9/1000. On voit que le taux de mortalité dans l'ancien régime est de presque 4 fois le taux de mortalité de la France du début du 21[e] siècle. En général, au 17[e] et 18[e] siècle, en France comme dans l'ensemble de l'Europe, on constate des taux moyens de mortalité et de natalité très élevés. Cela veut dire qu'il y avait beaucoup de mort par rapport à la population mais aussi beaucoup de naissances. [...]
[...] Le concile de Trente est la contre-réforme Catholique en opposition au protestantisme. C'est le concile de Trente qui impose la tenue de registres paroissiaux dans toutes les paroisses Catholiques d'Europe. Cela n'est pas respectée immédiatement, en général ces registres commenceront à être bien tenus à partir du 17[e] siècle. Au 16[e] siècle ils restent parfois mal tenus, irréguliers et souvent absents. Le cas de la France est particulier. Dès le 15[e] siècle, l'Eglise avait demandé la mise en place de registres paroissiaux mais en France c'est la monarchie qui fixe les nouvelles règles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture