L'Europe est un des grands foyers de population de la planète, puisque ? sans même prendre en compte la Russie ? elle polarise un peu plus de 500 millions d'habitants, soit 9,5% de la population mondiale sur 4,4% des terres émergées.
La présence d'une forte densité humaine (92 hab/km²) est le produit d'une très longue histoire qui façonne les territoires, globalement bien mis en valeur et bénéficiant d'un haut niveau d'équipement, en particulier du fait de la présence de vastes aires métropolitaines qui dépassent les 400hab/km² (...)
[...] Ce fort ancrage migratoire à l'espace européen s'explique par une stratégie déjà ancienne des pays du Nord à la recherche de main d'œuvre peu qualifiée pour alimenter la forte croissance des Trente Glorieuses. Dès 1961, Bonn signe un accord avec Ankara pour pallier au tarissement de la main d'œuvre originaire d'Italie et des Balkans. Rapidement, la France, les Pays-Bas, la Suède, l'Autriche, la Belgique, signent des accords similaires. Au final, entre 1961 et Turcs, principalement des hommes, viennent travailler en Europe occidentale. Dans les années 1980, les politiques de regroupement familial vont permettre une installation de cette population, qui est aujourd'hui féminine pour moitié. [...]
[...] Un des principaux pôles migratoires mondiaux A. La polarisation d'un tiers des migrants mondiaux La croissance naturelle baisse, mais à l'inverse les flux migratoires internationaux sont une composante majeure de sa démographie. Région riche et vieillissante fortement attractive, l'Europe accueille un stock de 56 millions de migrants du total mondial) dont 36,5% dans la seule UE à 25 ; auxquels se joignent 2,3 millions de réfugiés politiques (selon l'ONU). Au cours de la dernière décennie, le solde migratoire de l'UE à 25 passe de 2,5 à 3,8 pour 1000 habitants, en particulier dans sa partie la plus riche (UE à 15 : 4,4). [...]
[...] Mais si la croissance naturelle décélère (avec une natalité de 20,8 en 1960 et de 10,1 en 2000), l'Europe reste un continent dynamique. Il n'y a donc pas dépopulation. Si le poids relatif de l'UE dans la population mondiale s'érode en 1960), c'est dû essentiellement à l'explosion démographique des pays du Sud. Les 3 dernières décennies sont cependant marquées par un ralentissement de la croissance. Il est lié à une baisse généralisée de la fécondité européenne, qui tombe de 2,6 enfants/femme en 1960 à 1,48 en 2000 ; donc en dessous du seuil de renouvellement mais avec de fortes inégalités (supérieur à 1,8 en France ou en Irlande, mais seulement 1,3 en Lettonie et en République Tchèque). [...]
[...] Régions attractives, régions répulsives L'étude des soldes migratoires régionaux montre que environ la moitié des régions européennes est répulsive, avec des soldes migratoires négatifs ; tandis qu'un quart des régions connait une forte attractivité. A l'échelle continentale, les régions les plus périphériques sont les plus fragiles (Écosse et Ulster, du territoire finlandais et suédois, Mezzogiorno). On assiste en fait partout à une forte attractivité des régions économiques les plus développées, l'essentiel des migrations étant porté par la dynamique des marchés du travail (grand bassin de Londres, grand sud allemand, renforcement de Madrid . [...]
[...] En 2001-2002, le Portugal régularise personnes (dont de nombreux Brésiliens) et la Grèce personnes d'Albanais, pays voisin, pauvre et en crise). Au total, en 4 ans, les États méditerranéens de l'UE régularisent plus de 3,8 millions de personnes, essentiellement de jeunes actifs cherchant du travail dans les régions économiques les plus dynamiques. L'immigration turque en Europe. En millions de turcs résident en Europe (naturalisés ou non) contre dans les pays arabes en Russie . Le quart de la population non communautaire qui vit dans l'Union est originaire de Turquie. Il convient d'y ajouter environ clandestins. [...]
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