Le géographe social Claude MANZAGOL qui a écrit les physiocrates (18ème siècle) plaçait l'agriculture au centre du processus économique : « La terre comme source première de la richesse. »
Les Saints Simoniens (fin 18ème / début 19ème) vont reconnaître le rôle premier de l'industrie et des transports.
Aujourd'hui, on est surtout fascinés par l'essor des services. On peut considérer qu'à la limite, un bien manufacturé/d'équipement n'est plus qu'un « service matérialisé ». Formule assez caricaturale, mais représente assez bien la réalité économique, car à la base même de toute production il y a l'idée de service. (Tout un travail de conception, d'innovation... c'est du tertiaire et du service). Désormais, la fabrication d'un bien est un maillon d'une chaine d'opérations complexe, de la conception au service après vente. On est passé d'une économie de biens à une économie de fonctions, au sein de laquelle des appareils de direction, la recherche et les services aux entreprises jouent un rôle tout à fait stratégique. Ca c'est la réalité économique d'aujourd'hui. On ne peut évacuer tout ce qui relève des services. Secteur qui tend à se diversifier, se différencier.
En fait, dans une économie hyper industrielle, la création de la valeur repose sur l'intégration fabrication/services. Et ainsi, l'association des activités, leur organisation est un trait dominant de l'organisation spatiale. On a un appareil économique qui n'a cessé d'évoluer : a eu des effets et impacts sur les territoires (qui ont eu, dans un système interactif, des rapports avec la production). Territoires=ensemble des lieux où s'implante ce type d'entreprise. On ne peut pas dissocier la fonction de production de la fonction de services.
Les services sont devenus des activités à part entière.
De nature très diversifiée et de nature qualitative très variée, la gamme des emplois des services va du livreur de pizza (sans qualification particulière) jusqu'au chercheur au sein d'un laboratoire de recherche scientifiques, en passant par les services qui st proposés par les agences d'intérim, ce type d'activité requiert, pour se développer et surtout pour se maintenir, un certain seuil d'agglomération de la population et un certain degré de concentration des entreprises. C'est pourquoi leur inscription territoriale favorise certains lieux, notamment les villes, et parmi elles les plus grandes, dont les fonctions st suffisamment diversifiées et en particulier les fonctions métropolitaines, de commandement, suffisamment affirmée pour en assurer la pérennité.
Il y a donc toute une série de conditions et de choix des entreprises pour se localiser.
En milieu urbain, aberration : quartiers de forte densité où ne se trouvent pas forcément les emplois : les banlieues. (Presque la même situation que pour le milieu rural). Ca renvoie à l'origine de ces quartiers et la période d'après guerre. On a fait des quartiers d'habitat, mais on n'a pas pensé la ville dans sa globalité, ni son articulation avec le reste de la ville : phénomène de discrimination. Alors qu'il y a de la demande en banlieue. (...)
[...] En termes d'effectifs, le secteur des services à la personne a connu une croissance de par an depuis les années 1990. Pour la seule période 2005-2006, le nombre de structures agrées a été multiplié par structures agréées pour la prise en charge de services à la personne. Certaines d'entre elles sont des enseignes connues du grand public, et dont les activités sont surtout tournées vers des ménages à hauts revenus, c'est à dire des ménages exigeants vis-à-vis de la qualité des services. [...]
[...] Par conséquent, la zone de services du médecin généraliste est assez limitée en surface. Tandis qu'un spécialiste, par ex dans le domaine de la pédiatrie, de la gynécologie qui présente un niveau de rareté supérieur, au lieu d'avoir une zone restreinte à desservir (quartier, petite ville) doit s'installer dans une ville de à habitants. Quand au neurologue, cardiologue, chirurgien spécialisé du cerveau se trouvent à un niveau de rareté encore supérieur, donc ils desservent une zone d'influence beaucoup plus large. [...]
[...] Le schéma des services collectifs culturels qui avait été lancé dans le cadre de la LOADDT (Loi d'Orientation pour l'Aménagement et le Développement durable des Territoires) indique les objectifs d'action communs que l'ensemble des services déconcentrés de l'État sont appelés à réaliser dans le domaine culturel. Ces objectifs intègrent ceux des protocoles d'accords signés au plan national entre le ministère chargé de la culture et les autres départements ministériels. Une telle forme de coopération touche le domaine de l'architecture et du patrimoine qui représente pour les collectivités territoriales des éléments dynamiques du développement local. [...]
[...] Activités de services, développement économique et spatial. Economica A.METTON. Le commerce et la ville en région parisienne. Béton JP AUGUSTIN. Sport, géographie et aménagement. Nathan N. BARON. Le tourisme en France. Armand Colin J. LABASSE. [...]
[...] Secteur très tributaire des subventions. Pour illustrer ces questions délicates, on peut prendre l'exemple d'une association spécialisée dans l'accompagnement des personnes âgées : AMELIS Créée à partir d'un constat, à savoir le manque de structures spécialisées pour les personnes dépendantes, alors que le vieillissement de la population ne fait que croître. Cette association a développé à l'échelle départementale une offre globale de services pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées. Par exemple, quand on a besoin de soins à domicile, d'auxiliaires de vie c'est toujours la même association. [...]
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