Histoire, afrique, géopolitique, Hec, prépa, cours
cours de prépa HEC sur les enjeux, la géopolitique et l'histoire du continent africain. Cours très complet et organisé de 38 pages. Il reprends l'histoire du continent depuis la colonisation jusqu' à aujourd'hui et recoupe toute la diversité du continent sur le plan économique, politique, démographique.
[...] Kabila est assassiné en 2001,son fils Joseph lui a succédé * il a proposé une réconciliation et a obtenu la signature d'accords de paix en 2003 grâce à la médiation de l'Afrique du Sud puissance régionale * un contingent de l'ONU est alors déployé au NE pour tenter de protéger les civils * mais la RDC reste en état de guerre et n'est plus un Etat souverain mais plutôt déliquescent * les frontières n'ont plus de signification comme la province du Kivu toujours occupée par le Rwanda * les groupes Hutus hostiles à Kigali s'y appuient également et donc il y a des affrontements entre Rwandais dans cette province - la mise en place d'un régime pluraliste avec des élections n'avance pas : * les armées se sont transformées en milices : attaques de villages, règlements de compte, contentieux ethniques remontant à plusieurs générations, seigneurs de la guerre * les incertitudes sont nombreuses et notamment pour les élections de 2006 * de plus la RDC à une forte émission monétaire pour les armes et les soldats : la planche à billet tourne Le cas de la Côte d'Ivoire: - il est d'autant plus frappant que c'était un pôle de stabilité régional et même de prospérité avec un effet d'entraînement : * mais le pouvoir présidentiel est devenu fragile à la mort du chef historique F. [...]
[...] - les espaces particulièrement peuplés * le littoral méditerranéen où la croissance ralentit déjà nettement * la vallée du Nil qui présente une situation particulière avec la forte densité générale en Egypte surtout dans la vallée et en Ethiopie surtout sur les hauts plateaux où le Nil blanc prend sa source ; et la faible densité générale soudanaise où le Nil est le seul cours d'eau permanent et qui pose la question de la gestion et du partage des eaux du fleuve Les données climatiques et topographiques: - d'abord le littoral méditerranéen avec une activité agricole développée et une urbanisation déjà importante - la question se pose surtout sur les faibles densités africaines car elles ne se retrouvent pas que dans les déserts chauds * dans les zones chaudes et humides, l'argument de la maladie est discuté car sa présence rend difficile l'occupation humaine mais l'occupation humaine fait reculer les maladies tropicales comme les défrichements qui font reculer le lieu de vie de la mouche tsé-tsé (maladie du sommeil, trypnosomiase) * les fleuves sont, sauf dans le bas Nil et dans une moindre mesure le Niger et le Sénégal, des zones de faibles densités surtout comparés aux fleuves asiatiques, mais là aussi l'occupation humaine fait reculer des maladies comme l'onchocercose * est-ce que la présence des maladies a diminué l'occupation humaine et est responsable de la faible mise en valeur ou est-ce que la présence des maladies est la conséquence de la faible occupation humaine, c'est-à-dire du sous-développement ? [...]
[...] * la fonction de circulation du Sahara a resisté * ainsi quelques flux terrestres se sont perpétués mais ce sont souvent des flux illicites notamment de cigarettes * les caravanes de dromadaires ont laissé la place à des convois de camions et de 4x4 * persistent des flux croisés entre Alger et Agadès, entre Tripoli et N'Djamena * ce sont des flux de dattes, de biens manufacturés vers le sud et de troupeaux venant principalement du Tchad - d'autres flux ont pris le dessus : les flux d'hommes * le Sahara est devenu une grande plaque tournante des migrations * ces flux sont importants depuis le milieu des années 80 et la crise économique africaine avec appel au FMI et plans d'ajustement structurels * ils sont le fait d'africains du Sahel mais ces migrants peuvent venir de plus loin : Ghana, Nord du Nigéria, Congo et plus récemment Côte d'Ivoire * ils migrent vers la Libye qui a besoin de main d'oeuvre et vers l'Europe dans une moindre mesure en passant par le Maroc * les déplacements sont très longs et il y a donc des stations : le point de passage principal est la ville d'Agadès * les migrants ont contribué à développer les petits commerces dans les villes où ils s'arrêtent : boutiques de téléphone, ateliers de papiers, taxis Retour sur l'histoire Les traites négrières Généralités : - le commerce des esclaves existe en Afrique depuis l'Antiquité et est pratiqué à partir du 7ème siècle par les arabes : * ce sont des prisonniers de guerre ou prisonniers pour dette * ce sont des cultivateurs noirs qui travaillent pour des nomades ou viennent de peuples razziés par les sociétés guerrières souvent des Royaumes - les historiens estiment qu'en Afrique de l'Ouest au 19ème environ le quart de la population avait le statut d'esclave * ce commerce a pris une dimension exceptionnelle entre le 16ème et le 19ème avec 20 millions d'africains réduits en esclavage sur cette période * il y a d'abord la traite orientale : les esclaves étaient expédiés vers le proche-orient * la traite saharienne : des royaumes du Sahel vers l'Afrique du Nord * et la plus connue : la traite atlantique qui a conduit les esclaves vers le continent américain Les premières traites : - ce sont un mélange de traites africaines et arabes : * la traite arabe débute au 7ème siècle à travers le Sahara et surtout en Afrique de l'Est * les esclaves venaient de l'Afrique de l'est : Tchad, Ethiopie, côtes de Tanzanie et du Mozambique * c'est sur ces rivages de l'océan indien que c'est formé le swahili issus du métissage entre les noirs bantous et les marchands arabes * ces derniers sont installés dans de grands comptoirs de commerce : Malindi, Zanzibar * ces esclaves étaient acheminés vers l'Andalousie, Egypte et le Proche-orient par de grands ports négriers comme Aden ou Zanzibar - la traite est animée par les marchands arabes et souvent pratiquée par les berbères : * c'est plutôt un itinéraire sud-nord avec un flux vers le Caire et une traversée très pénible * certains de ces esclaves étaient déstinés aux palais comme eunuques mais étaient une minorité * la plupart étaient employés dans l'artisanat, l'agriculture, dans les mines ou dans les armées surtout en Egypte et empire Turc * certains restaient en Afrique : les oasis de l'Afrique de l'Est sont presque entièrement exploitée par les esclaves (Zanzibar 1864 : 2/3 de la pop esclave) - aux 17ème et 18ème, la traite arabe connaît un certain ralentissement sous l'effet de la traite atlantique : * les prisonniers sont acheminés de préférence vers les comptoirs européens * au cours du 19ème la tendance s'inverse d'autant que les négriers sont désormais équipés de fusils * en Afrique centrale, autour du lac Victoria, des chefs de guerre africains ont pratiqué des razzias très destructrices - les flux maritimes sont devenus très importants côté est * d'autant que le percement du canal de Suez est réalisé et les navires à vapeur apparaissent : les turcs les utilisent pour distribuer en méditerranée * dans les récits des explorateurs du 19ème, le personnage du trafficant d'esclaves est très courant car ils ont ouvert aussi de nouvelles routes * le plus célèbre est Tippo Tip : grand marchand swahili La traite atlantique : - elle commence au 16ème à partir des comptoirs portuguais des côtes d'Afrique Centrale comme Loango * ils utilisaient des esclaves achetés au Kongo (petit royaume à l'embouchure du fleuve) pour les plantations de canne à sucre de Sao Tomé * ils les ont ensuite acheminé vers le Brésil à partir de 1575 à partir de Luanda * les principaux pays européens ont fait de même pour fournir des esclaves aux plantations de la zone caraïbe puis Louisianne et Virginie - c'est au 18ème que la traite a connu son apogée avec le développement des plantations de café et de sucre sur le continent américain * elle est alors organisée par des compagnies d'armateurs et de marchands (les traitants) à partir de ports de l'ouest (Nantes, Bordeaux, La Rochelle, Liverpool, Amsterdam) * ce commerce triangulaire qui permet la richesse de ses ports est organisé en trois flux * d'abord de l'Europe vers l'Afrique et particulièrement le Golfe de Guinée entre Accra et Lagos : la côte des esclaves * ces navires transportaient des tissus, de la pacotille, des armes pour les marchands et les chefs de guerre africain qui livraient les esclaves * puis de l'Afrique vers l'Amérique les prisonniers sont transportés dans des conditions abominables * enfin de l'Amérique vers l'Europe, les navires sont chargés de sucre, de coton et d'épices -la traite atlantique s'est étendue sur un temps relativement court par rapport aux autres : * elle cesse dans les années 1860 mais porte sur un prélèvement de très grande ampleur : 11 millions de déportés dont 1 million vers l'Amérique * si on prend en compte les morts pendant les captures et pendant les transports ce chiffre monte à 15 millions * la traite arabe a porté sur 17 millions de personnes mais a été beaucoup moins concentrée Vers l'abolition de l'esclavage: - c'est à partir du 18ème que des mouvements abolitionnistes protestent contre la traite : * ils existent surtout en Europe et particulièrement en Grande-Bretagne et aux EUA * ils ont débouché sur l'abolition officielle de la traite en 1815 pourtant elle continue jusqu'en 1850 environ puis diminue * elle continue à travers la contrebande, sur les côtes angolaises mais baisse d'autant plus que l'esclavage est abolie progressivement * il l'est en 1833 en Angleterre, en 1848 en France et en 1865 aux EUA après la guerre de Sécession * la traite arabe continue et s'intensifie : Zamzibar est resté un grand marché aux esclaves jusqu'à l'arrivée des britanniques en 1870 - le Libéria est un cas particulier qui a été crée à partir du mythe du retour en Afrique : * il faut repartir des courants abolitionnistes dont un aux EUA porté par Jefferson qui s'exprime dans les années 1820 * il recommandait l'affranchissement des esclaves et l'organisation de leur retour en Afrique * avec cette association il a acheté des terres dans le Golfe de Guinée et y a organisé la venue d'esclaves affranchis qui créent le Libéria en 1837 * ils ont peu à peu étendu leurs terres et le Libéria est devenu un vrai état indépendant en 1847 où les anciens esclaves avaient le pouvoir * ils ont formé une élite anglophone et protestante et ont maintenu l'esclavage dans cet état * ils ont très durement réprimé les révoltes de la population et ont accaparé les richesses * au 20ème siècle, ce sont leur descendants, les créoles qui ont reçu l'argent versé par les groupes étrangers qui exploitent les richesses pétrolières * à partir de 1980, le pays est en guerre civile incessante et le pays vit dans l'anarchie malgré la présence de soldats de l'ONU Les effets de la traite : - elle a accentué les disparités de peuplement là où il n'y avait pas de royaume constitué : * les territoires ont été écumé par les chasseurs d'esclaves : le Congo et l'Angola sont aujourd'hui très peu peuplé, le centre du Nigéria presque vide * à l'inverse, les densités de population sur les littoraux ont plutôt augmenté d'autant qu'une partie des esclaves restait sur place - le ressentiment : l'opposition entre les dominants et les esclaves a laissé des traces * d'autant plus que les colonisateurs se sont appuyé sur les esclaves : au Rwanda sur les Hutus par exemple * les frontières actuelles enferment des peuples dont les ancêtres ont été soit l'un soit l'autre * si les indépendance se sont plutôt bien passées c'est grâce à des chefs charismatiques mais on a vu ressurgir les antagonismes lors de la crise économique des années 80 et 90 * l'Afrique est un continent de tradition orale, la mémoire se perpétue facilement surtout quand il s'agit d'humiliation et de vengeance -la question posée côté occidental est y'a t-il un ressentiment vis-à-vis des occidentaux ? 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[...] * vers la Libye surtout Tunisiens et Egyptiens - les migrations récentes ont donc lieu vers des pays insuffisamment peuplés qui ont besoin de main-d'oeuvre pour exploiter leurs ressources - ces migrations profitent aux populations destabilisées , trop nombreuses, ou peu développées - la situation des ces populations reste instable puisqu'un conflit ou une baisse d'activité peu les renvoyer chez eux La crise économique des années 80 et les nouvelles formes de conflits des années 90 Généralités - jusqu'au début des années 80, les pays africains vivent sur des déséquilibres structurels * ils restent masqués par de bons indicateurs : recettes d'exportation, emprunts accordés, aide extérieure accordée facilement * cette aide (guerre froide) peut conduire à soutenir des régimes peu recommandables : Idi Amin Dada (Ouganda), Bokassa (Centrafrique) - ces déséquilibres sont néanmois importants : * importations en hausse y compris dans les produits alimentaires car ils sont bon marchés et peuvent donc en plus être taxés * les recettes d'exportation tendent à plafonner * la dette est alourdie par des emprunts réguliers faits dans l'euphorie, l'épargne intérieure est faible * la fonction publique est pléthorique, l'écart entre les villes et les campagnes se creuse * la croissance démographique est trop important par rapport à la croissance du PIB Crise économique et recours au PAS: - les origines de la crise : * la chute des cours des matières premières de 30 à 40% juste après le second choc pétrolier * la chute est aggravée par la concurrence des pays d'Asie ou d'Amérique du Sud très aggressifs commercialement et qui livrent rapidement * en Afrique les infrastructures sont mal entretenues et l'instabilité politique s'aggrave, la sécheresse continue * donc les récoltes sont irrégulières et les pays africains ont du mal à assurer les livraisons et à suivre la baisse des prix * ils perdent donc des parts de marché : dans le cuivre, fer, oléagineux, café * l'origine est donc la façon qu'à eu l'Afrique de rentrer dans la mondialisation c'est-à-dire la course à la compétitivité et les crises financières * de plus la baisse du cours des matières premières est une tendance longue : en 2002 leur niveau moyen est toujours inférieur à celui des années 70 - la crise de la dette vient s'ajouter à cela : * le signal est donné par le Mexique et son président Morillo qui décrète un moratoire en 1982 * la crise de la dette vient de la combinaison de la baisse des recettes d'exportation et de la hausse des taux d'intérêt * on peut voit ici la responsabilité de la FED surtout à partir de 1981 qui veut soutenir le $ pour lutter contre l'inflation et faciliter les importations * cette hausse du $ est à l'origine de la gravité de la crise qui se traduit par le risque d'une crise financière internationale * la hausse du $ alourdit encore le service de la dette et donc entraîne une forte dégradation de la balance des paiements * les investissements privés déjà peu abondants ce sont raréfiés car trop risqués d'où l'impossibilité accrue de rembourser * les recettes fiscales sont également en chute et les caisses sont généralement vides l'argent des bonnes années ayant été gâché - d'où une situation typique de menace d'explosion sociale un peu partout : * de la part des paysans qui ont de plus en plus de mal à vendre et à moins cher * de la part des fonctionnaires dont l'armée qui ne sont plus payés et de la part des fournisseurs de l'état qui ne le sont plus non plus * de la part des étudiants et des grands lycéens qui ne recoivent plus leur bourse et qui sont inquiets pour l'avenir * il y a de plus un risque important d'intervention de l'armée - dans les années 80, beaucoup de gouvernement africains ont dû accepter les PAS imposés par le FMI et la Banque Mondiale : * ceci en contrepartie des nouveaux prêts et d'un réechelonnement de la dette * on leur impose une ouverture économique avec un effort d'exportation supplémentaire et la baisse des tarifs douaniers pour faciliter les importations * il leur faut également dévaluer leur monnaie ce qui stimule les exportations et renchérit les importations * il leur faut baisser les dépenses publiques, le nombre de fonctionnaires et leur salaires * on arrête les subventions aux produits alimentaires ce qui augmente leur prix * on privatise enfin le secteur public qui était peu rentable - ces mesures provoque du mécontentement : * surtout dans les campagnes qui acceptent mal les privatisations : les productions agricoles sont achetées à un prix plus proche du marché donc plus bas * la corruption des élites est dénoncée à la fin des années 80 car elle s'accompagne d'une distribution sélective des richesses * on voit la colère des jeunes diplômés et des jeunes officiers * complots, alliances, trahisons, assassinats politiques se multiplient - les années 80-90 sont une phase d'affaiblissement de l'Etat en Afrique Subsaharienne : * le sens de l'intérêt général est affaibli * la rente stratégique disparaît avec la fin du monde bipolaire * aide publique au développement baisse de 30% entre 92 et 2002 et est conditionnée par la mise en place d'un processus démocratique * dans son discours de La Baule pendant un sommet franco-africain, Mitterrand le rapelle : respect des droits de l'homme, allègement de la censure * on pourrait aussi voit l'ingérence politique parfois étrangère par laquelle on dit aux états africains de changer leurs pratiques * cela par une modification de la constitution (Mali, Bénin, Togo, Tanzanie), par le pluralisme politique, par la liberté de la presse, par des élections * c'est aussi la liberté d'expression : la critique des régimes qui ont déjà peu de soutien politique et d'autres types de troubles - deux exceptions : * le Sénégal qui est le seul pays d'Afrique francophone à ne pas avoir connu de coup d'Etat depuis l'indépendance * Senghor qui était réelu régulièrement a démissionné : ainsi l'alternance politique a fonctionné * l'Afrique du Sud est restée un état stable mais à travers le démantelement de l'Apartheid : à partir de 1994 on pouvait redouter des troubles * l'Afrique du Sud est presque un NPI en Afrique : armature industrielle, exportations et IDE nombreux La multiplication des conflits internes : - il y a peu de guerres entre états même pour des questions de frontières : * en effet les frontières héritées de la décolonisation ont été déclarées intangibles par l'Organisation de l'Unité Africaine crée en 1963 * les conflits ont été le plus souvent tranchés par la Cour Internationale de la Haye : exemple en 94 avec le conflit entre le Tchad et la Libye * il y a eu une exception : conflit entre 1998 et 2000 entre l'Ethiopie et l'Erythrée pour un tracé frontalier, les accors de paix de l'ONU n'ont pas suffit - sinon les conflits sont plutôt internes : * le problème est que de nombreuses frontières sont poreuses et les pays voisins sont souvent impliqués en soutenant l'une des parties * en effet ils offrent le refuge, recrutent des combattants, fournissent des armes et peuvent même contrôler une partie du pays en guerre civile * c'est le cas par exemple en RDC où le pouvoir est partagé entre des chefs rebelles Le génocide Rwandais en 1994 : - ce conflit est présenté comme à base ethnique mais il y en fait les enjeux de la terre : la densité moyenne est de 300 hab/km² * les agriculteurs ont beaucoup d'enfants afin de travailler la terre, les éleveurs sont moins nombreux mais recherchent des pâturages * la composante ethnique a été instrumentalisée par le pouvoir depuis l'époque de la colonisation allemande mais surtout belge * le pouvoir a construit une représentation des Tutsis : hommes de la savane, avec caractères physiques et mentaux supérieurs * ceci pour justifier une domination sur les Hutus : agriculteurs plus urbains, des hommes de la forêt - les Tutsis, mais seule l'élite sociale, sont chassés du Rwanda en 1963 après l'indépendance : * le pouvoir Hutu s'installe à Kigali, la capitale mais sans composante religieuse malgré que les Rwandais soient chrétiens * les Tutsis sont chassés vers l'Ouganda et l'ex-Zaïre où ils sont jugés envahissants * on les encourage donc à forme l'Armée Patriotique Rwandaise en 1990 pour reconquérir le pays * en 1993, les Tutsis de l'APR prennent le pouvoir au Burundi et menacent d'envahir le Rwanda * le gouvernement Hutu du Rwanda a dû consentir à un partage du pouvoir entre les deux ethnies à partir de 1994 - mais en attendant, les Hutus alimentent une propagande contre les Tutsis restés au Rwanda en utilisant la radio locale et en diffusant des appels aux meurtre * ainsi, lorsque le président rwandais est assassiné, des milices de paysans hutus ont exterminé des familles de Tutsi et de Hutus modérés * un million de personnes sont tuées en 3 mois et les pays étrangers n'ont pas perçu le problème alors que l'ONU et la France étaient sur place * il faudra sept semaines avant l'opération Turquoise d'interposition, mais le génocide n'a pas empêché l'APR de prendre le pouvoir à Kigali * cela entraîne la fuite de nombreux Hutus vers le Zaïre où ils vont vivre dans des camps de réfugiés jusqu'à leur fermeture en 1997 * mais quelques groupes Hutus sont toujours en RDC où ils mennent des incursions contre le gouvernement de Kigali * cela déstabilise entre autres la RDC Crise et déstabilisation du Congo-K: - les origine sont multiples : * un changement de pouvoir au Zaïre et d'énorme richesses en jeu * les répercussions de l'affrontement Hutus-Tutsis au Rwanda * la convoitise des dirigeants voisins sur les richesses du sud dans la province du Katanga et dans l'est dans la province du Kivu * on y trouve en effet de l'or, des diamants, de la tantalite qui est un métal rare utilisé dans l'électronique, ce sont des richesses faciles à extraire et d'autres ne sont pas exploitées - la crise éclate en 1997 lorsque Mobutu, président depuis 1965 est écarté du pouvoir et mort en exil : * il avait assoupli sa dictature, élaboré une nouvelle constitution, augmenté les libertés ce qui avait exacerbé les contestation * il est renversé par L.D. [...]
[...] Houphouet-Boigny * après cette mort, a enflé un conflit à base plus ou moins ethnique * jusque-là, Houphouet avait imposé la coexistence même s'il avait eu tendance a favorisé sa propre ethnie les Baoulés * il avait même imposé la coexistence avec des étrangers venus des pays voisins : Burkina Faso et Mali * ces immigrés se sont occupés des cultures de rente, de leur commercialisation et ont donc été des grands artisans du miracle ivoirien * ils pouvaient posséder des terres et avaient le droit de vote : ils représentent le tiers dela population de la CI en 1995 - à partir de cette date, avec les élections, une polémique a été formulée en utilisant la référence ethnique et est né le concept d'ivoirité : * un des candidats était accusé d'être un étranger alors qu'il avait été premier ministre sous Boigny * le président élu à cette occasion a décidé d'exclure les Burkinabe du droit de vote * il y a même un courant politique, celui du socialiste L.Gbagbo qui a reclamé l'exclusion des étrangers en étendant ce concept à tous les ivoiriens qui n'étaient pas de son ethnie * cela a réveillé tous les contentieux ethniques possibles - à partir de 1999, ce climat empoisonné a comme résultat des troubles ethniques dans tous le pays : * il y a même un coup d'Etat militaire pour ramener l'ordre à Abidjan * parallèlement, la Côte d'Ivoire connaît des difficultés économiques ce qui explique aussi les troubles politiques et sociales * elles sont encore attisées par l'application des PAS à partir de 94 - en 2000, c'est L.Gbagbo qui remporte les élections présidentielles qui sont plus ou moins truquées : * dans climat de xénophobie exacerbé contre les étrangers, les musulmans, les dioulas et particulièrement les gens du nord * c'est un climat de violence avec des bandes de jeunes partisans qui tiennent les rues en maltraitants les opposants * dès le lendemain des élections, ces jeunes célèbrent la victoire en chassant et tuant les symphatisants de Alassane Ouattara - le nouveau président a entamé un programme de décolonisation économique en expulsant les africains non-ivoiriens : * mais aussi en ouvrant largement les marchés publics à la concurrence alors qu'ils étaient jusque là tenus par des français * en septembre 2002 a eu lieu une véritable rébellion dans le nord avec une tentative de coup d'Etat à Abidjan * elle est le fait des Forces Nouvelles assemblage assez hétéroclite : dioulas, maliens, burkinabé expulsés et mercenaires du Libéria - la France est liée à la CI par un accord de sécurité : * elle a beaucoup hésité à l'appliquer mais sous la pression de Gbagbo elle a mis en place l'opération Licorne * mais elle s'est présenté comme une force d'interposition ce qui lui a value des critiques des deux parties * cela a aussi figé la partition de la CI car les accords de Markoussi en 2003 n'ont pas été appliqués et supposaient le partage du pouvoir - les recettes du cacao se maintiennent mais elles sont employées à l'achat d'armes, de mercenaires et de conseillers militaires : * l'économie réelle périclite donc et les évènement continuent à s'aggraver en 2004 avec la France qui cristallise l'hostilité contre elle * il y a bombardement d'une base française par l'aviation ivoirienne qui fait 10 morts * en représailles, l'armée française détruit l'aviation ivoirienne ce qui déclenche de violents émeutes à Abidjan * l'armée française tire alors sur la foule et la plupart des français de CI sont contraints à l'exode * mais c'est eux qui possédaient la plupart des entreprises en ville ce qui aggrave d'autant plus la situation économique - en 2005 une médiation est réclamée à l'Afrique du Sud par l'Unité Africaine qui a remplacé l'OUA en 2002 : * le président Mbéki a obtenu la signature d'un accord à Prétoria en avril par tous les principaux protagonistes * il est encourageant car il prévoit le désarmement de toutes les forces et Gbagbo a même accepté la candidature prochaine de Ouattara * mais sur le terrain, la violence s'est amplifiée avec l'apparition de nouvelles milices armées surtout dans l'Ouest * elles sont incontrôlables et il y a de plus en plus de tueries de civils pour des motifs de confrontation ethniques utilisées pour rien * les dirigeants de ces petits groupes refusent de déposer les armes * dans ce climat, les élections ont du être repoussées d'un an au moins le temps que le désarmement puisse se faire * on a l'impression que la CI est devenu un état de milice et que plus personne n'a d'autorité réelle Les lignes de force actuelles L'Afrique du Sud : poids lourd du continent Généralités: - les performances économiques sont frappantes : l'AdS représente 40% du PIB du continent * c'est une économie riche, assez diversifiée et 30% du PIB apportés par l'industrie fait exceptionnel pour l'Afrique pour l'Afrique Subsaharienne) * 63% des exportations viennent des produits manufacturés : l'AdS est parfois surnommée la NPI de l'Afrique - la stabilité politique est garantie par l'alliance entre l'ANC, le PC et les syndicats : * l'électorat accepte cette alliance comme le montre la reconduction en 2004 de Mbéki * ces élections ont donnée près de 70% des voix à l'ANC avec un très fort taux de participation * la stabilité se voit aussi à travers l'équipe gouvernementale qui n'a pas beaucoup changé depuis 10 ans - mais un bémol : la réussite sociale est moins évidente : * le crime et la violence sont très étendu, le SIDA fait des ravages et le chômage est très élevé * mais l'AdS actuelle est extrèmement jeune, elle est née au début des années 90 de la chute de l'Apartheid Les Boers, le régime d'Apartheid: - bien que ce soient les portuguais qui aient les premiers abordé les rivages de l'AdS, la colonisation a été néerlandaise : * elle commence au 17ème en partant des comptoirs de commerce autour du Cap * ce sont surtout des fermiers, les Boers, mais aussi des protestants allemands et français * les autochtones Hottentots ont été refoulés ou réduits en esclavage, et en progressant vers l'intérieur, les Boers se sont confrontés à d'autres peuples noirs : les Bantous * particulièrement les Zoulous avec qui il y aura de nombreuses guerres jusqu'à la fin du 19ème * du coup, ces colonisateurs ont formé une société particulière avec une langue l'Afrikaans et un système de valeur austère, au service du groupe - les britanniques sont arrivés au début du 18ème et sont tout d'abord bien acceptés : * mais pour les Boers, leur nombre a trop augmenté et trop vite : la bataille pour la terre et l'abolition de l'esclavage mécontente les Boers * ceux-ci ont alors migré en masse et se sont installé dans le Natal * mais les britanniques les suivent et annexent le Natal ce qui fait que les Boers se déplacent de nouveau et fondent les républiques de l'Etat d'Orange et du Transvaal * c'est dans le Transvaal que sont découverts des diamants en 1867 et de l'or en 1886 ce qui a relancé la conquête britannique - il y a eu plusieurs guerres entre les anglais et les Boers et surtout pour le contrôle du Transvaal : * la guerre des Boers, la plus importante entre 1899 et 1902, se solde par la victoire des britanniques * c'est une guerre brutale avec pour la première fois l'utilisation des camps de concentration * l'ensemble des territoires d'AdS est alors réunifié sous domination britannique et forme en 1910 un dominion qui s'étend en 1920 vers la Namibie - dans ce dominion, les Boers ont tout de suite dominé la vie politique et ce sont eux qui ont crée le régime d'Apartheid : * il se prolonge jusqu'en 91-94 et se caractérise par la domination de la minorité blanche * c'est une politique de développement séparé défini par plusieurs lois en 1913 : Land Act qui inscrit la ségrégation raciale de l'espace * les noirs et les métisses pourtant les deux tiers de la population n'avaient le droit de vivre que sur une très petite partie du pays * ils étaient également écartés de la vie politique et des emplois qualifiés * l'Apartheid est devenu un système très codifié d'exclusion sociale et politique en 1948 : les noirs devaient résider dans les bantoustans, les mariages interraciaux étaient interdits - l'ONU s'en est ému et après divers avertissements en 64, le Conseil de Sécurité a condamné ce régime et recommandé des sanctions économiques La lutte contre l'Apartheid : - elle s'incarne dans divers partis et mouvements politiques et commence dès le début : * au départ elle utilise des procédés de non-violence et de désobéissance civile en suivant l'exemple de Gandhi * le mouvement le plus célèbre est l'ANC crée en 1923 par des intellectuels noirs tout en s'affirmant d'emblée multiracial * en 1950 il a accueilli de nouveaux membres venant du PC tout juste dissous ce qui lui donne une certaine radicalité * la violence de la répression policière et politique lui en donne aussi et a provoqué des émeutes dans les années 60 en parallèle avec les EUA * l'ANC a été alors interdite et ses dirigeants sont entrés dans la clandestinité, en 64 Mandela est condamné à la prison à vie - au fil du temps, les émeutes et la répression sont devenues de plus en plus violentes : * au cours des années 70, la contestation de l'Apartheid s'est répandue dans tout le pays et largement appuyée par des blancs progressistes * en même temps la communauté internationale condamne de plus en plus l'AdS qui en plus faisait la guerre contre l'Angola * le boycott est donc de plus en plus lourd pour l'économie du pays - dans les années 80, il y a un certain assouplissement de l'apartheid *qui se fait au bénéfice des métisses et des indiens : * mais cela a encore avivé la colère des noirs et relancé les manifestations qui sont même appuyés par l'archevêque anglican Desmond Tutu - à partir de 85, l'évolution vers une société égalitaire apparaît probable : * le président Meta a supprimé certains éléments du système de ségrégation * mais du coup, des organisations anti-apartheid sont devenues rivales et se sont affrontés pour préparer leur position dans la nouvelle AdS * ainsi des violences meurtrières ont opposé l'ANC à l'Inkhata des zoulous - pendant ce temps, le sanctions économiques étaient devenus plus fortes : * les investissement étrangers ont fondu et ceci au moment où les cours des métaux précieux chutaient * la péréstroika en URSS prive l'AdS de la rente politique * l'économie du pays a décliné nettement (croissance à dans les années 80) et l'inéfficacité économique du régime est devenue flagrante * c'est un pays replié sur lui-même avec une immense population peu qualifiée puisqu'il n'y avait pas de dépenses d'éducation pour elle - l'étape décisive s'est ouverte en 1989 quand le nouveau président De Klerk ouvre la politique de réconciliation nationale : * elle débouche en 1993 sur la proclamation d'une AdS multiraciale et démocratique * l'ANC a remporté très largement les élections de 1993 et Mandela a été élu à la présidence de la République jusqu'en 1999 * depuis 94, les gouvernements qui se succèdent se consacrent à la reconstruction de l'AdS à la fois économique, sociale et politique * c'est une tâche difficile et qui sera très longue L'assainissement économique depuis 1994 : - il est long, assez efficace mais a des faiblesses comme la croissance qui est insuffisante : * l'AdS adhère au FMI en 1994 mais sympboliquement et n'applique donc pas de PAS * la politique économique s'est concentrée sur la baisse du déficit budgétaire, la maîtrise de l'inflation, la stabilisation du rand et la libéralisation du commerce * la pays s'est bien réinséré dans l'économie mondiale avec en particulier comme partenaires : l'Allemagne, uisse, EUA, Japon, AS pour le pétrole * des accords de libre-échange sont par ailleurs en cours d'application d'ici 2012 avec l'UE - les résultats sont bons et depuis 1994, la croissance est redevenue positive : en 2004 et sans doute en 2005 * les ressources de rente ne représentent qu'une faible part de l'économie : or, platine, charbon, diamants = 5 à * cette croissance est pourtant insuffisante pour réduire les maux de la société et surtout le taux de chômage élevé : 28% * il est supérieur à celui de 1994, mais en réalité il doit être proche de 40% et est bien plus élevé chez les noirs * ce sous-emploi chronique empêche la baisse de la pauvreté et de l'économie informelle * elle touche particulièrement les jeunes et les mineurs frappés par l'appréciation du rand - il y a des freins à la croissance et d'abord la faiblesse de l'épargne, étroitesse du marché intérieur et la faiblesse des investissements * les IDE ne sont pas très importants et les flux nets financiers sont négatifs * le pays n'est pas très attractif bien que sa note soit bonne internationalement et qu'il soit faiblement endetté * le risque d'y investir est la forte volatilité du rand qui a des effets négatifs sur les échanges * le rand s'est stabilisé mais à un niveau élevé * les programmes de privatisation auraient pu attirer des investissements mais ils sont gelés pour l'instant * en sens inverse, les groupes sud-africains investissent beaucoup à l'étranger particulièrement chez leurs voisins * en Afrique australe, le tiers des investissements étrangers viennent d'AdS - l'héritage de l'apartheid est un héritage lourd : * la main-d'oeuvre est faiblement qualifiée et il y a une certaine rigidité des salaires résultat de la lutte des syndicats et de l'influence du PC * on voit aussi l'extension du SIDA : 20% de la population de 15 à 49 ans touchée * le gouvernement a tardé à prendre l'épidémie au sérieux c'est seulement en 2003 qu'a été lancée un programme de lutte sur trois ans avec fourniture gratuite des trithérapies - depuis 2004, la politique économique est plus volontariste et la dépense publique est soutenue : * la politique budgétaire se déplace peu à peu d'une baisse des déficits plutôt réussie vers un soutien de la croissance et le développement social * un grand programme de travaux publics dans le logement a été lancé * l'investissement privé, encouragé par le bas prix des importations, suit mais reste insuffisant * les taux d'intérêt ont été baissé grâce à la stabilité de l'inflation pour encourager les prêts et la consommation * la contrepartie de cette hausse de la demande est la dégradation de la balance des paiements du fait du déficit commercial - cette politique devrait se confirmer car la budget pour 2006 est encore plus ambitieux pour créer des emplois : * avec de nombreux investissements publics dans le transport, l'énergie et les dépenses militaires * le déficit budgétaire ne devrait pas dépasser pour autant * mais les carences subsisteront longtemps et il faudrait parvenir à une croissance plus forte pour réduire ces faiblesses Population et société : - l'Afrique du Sud est relativement peu peuplée avec ~ 46 millions d'habitants et une densité de 36 hab./km² * 60% de la population est urbaine avec de grandes villes comme Johannesburg, le Cap, Durban ou Prétoria * ce sont des villes très aérées, avec une urbanisation luxueuse, des espaces verts, des centres commerciaux, des universités, des pôles de recherche et des quartiers résidentiels sécurisés à l'américaine * mais elles possèdent aussi des ghettos spectaculaires, les townships - les noirs représentent 80% de la population avec différents groupes ethniques comme les Bochimans, les Xhosa et bien sûr les Zoulous * les blancs représentent 10% de la population avec une majorité de descendants des colons néerlandais, les Afrikaaners, les autres sont plutôt des descendants de colons britanniques * d'où la pratique de deux langues officielles, l'Afrikaans et l'Anglais, en plus des langues bantous dont la principale est le Zoulou * le fossé entre ces deux communautés blanches s'estompe * on trouve aussi des métisses et des asiatiques (indiens), généralement hindouïstes ou musulmans, qui représentent de la population * la plupart des sud-africains sont chrétiens protestants mais on trouve également 10% d'animistes - les noirs sont fortement touchés par le chômage mais également par le SIDA * la moitié ne savent ni lire ni écrire ce qui est le résultat des faibles dépenses d'éducation pour eux et du boycott de l'école lors de la lutte anti-apartheid * plus de la moitié des noirs vit en-dessous du seuil de pauvreté et le revenu d'un foyer blanc est en moyenne 12 fois supérieur à celui d'un foyer noir * aussi l'Afrique du Sud reste t'elle une terre d'inégalités criantes malgré une transformation de la structure sociale légère mais très visible * il y a maintenant une élite multiraciale qui partage les même quartiers comme celui de Sandton dans la banlieue nord de Johannesburg * il y a une classe moyenne noire formée de professions libérales, de commerçants, de cadres d'entreprises, d'universitaires, d'employés de la finance * elle consomme énormément y compris en voiture de luxe et part beaucoup en voyage - ces gens côtoient un océan de pauvreté qui touche plus de 22 millions de personnes surtout dans les campagnes * cela justifie les grands programmes sociaux de rattrapage, et grâce à eux, depuis 94, plusieurs millions de ménages ont bénéficié d'amélioration de leurs conditions de vie surtout en ville * cela consiste en des logements en dur, un raccordement aux divers réseaux, un accès privilégié à l'emploi, une réforme de l'éducation pour garantir l'inscription dans le secondaire, des effacements de dette et des allocations diverses * mais le rythme de ces transformations est lent et ne parvient pas à suivre celui de l'accroissement de la population - parmi les programmes il en existe un pour accélérer l'intégration des noirs dans la sphère économique * c'est une politique d'équité qui représente un gros effort financier * c'est un programme "d'Affirmative Action" qui s'inspire de celui des EUA et impose une priorité avec des quotats à l'emploi des non-blancs et des femmes dans les établissements publics mais aussi dans des grandes entreprises contrôlées par des blancs * les plus grandes sociétés comme la de Beers dans les diamants ont montré l'exemple * mais cela a eu un effet pervers : l'émigration de cadres blancs masculins qui ne trouvaient plus de travail vers la Mauritanie notamment - un autre programme : le Black Empowerment par lequel il s'agit de faire financer par des actionnaires blancs des sociétés contrôlées par des noirs : * ce programme est très critiqué car il avance lentement est car il concerne surtout la banque et l'assurance * il est donc accusé de créer une élite sociale et de créer peu d'emplois - un autre programme datant de 2005 est celui de la distribution des terres * il s'agit de faire en sorte que la moitié des terres cultivables soient détenues par des noirs d'ici à 2014 * parallèlement, ce programme comporte un gros effort d'alphabétisation et de formation à l'agronomie * cela s'impose pour éviter les effets pervers d'une réforme agraire autoritaire comme au Zimbabwe où les récoltes se sont effondrées car les terres ont été récupérées par des non-paysans * en arrière-plan, il faut répondre aux attentes de l'extrême gauche qui commençait à organiser des occupations de terre Un statut récent de puissance régionale : - ce statut est réel à l'échelle de l'Afrique, et il est récent car il y a 10 ans, l'Afrique du Sud était repliée sur elle-même et boycottée - durant ces dernières années, elle a acquis un poids politique * en accueillant des conférences internationales : contre le racisme à Durban en 2001 et sur le développement durable à Johannesburg en 2002 * elle a pris une part importante à l'élaboration du NEPAD en 2001 * elle a assuré la présidence de l'UA dès sa création en 2002 et fournit dans ce cadre des hommes pour des missions d'interposition * même si elle reçoit une APD, elle en reçoit très peu et reste donateur net - au niveau économique, elle participe à des organisations d'intégration régionale pour l'Afrique Australe * elle a formé une union douanière avec le Lesotho, le Swaziland et ses proches voisins : la Namibie et le Bostwana * elle appartient à une organisation plus vaste, la SADC, qui souhaite favoriser le développement par la coopération interrégionale et va jusqu'à la RDC * pour l'instant c'est l'Afrique du Sud qui en profite le plus et surtout pour ses investissements, mais les investissements sud-africains sont présents aussi dans le golfe de Guinée au Burkina Faso et au Mali par exemple * tous les pays voisins dépendent d'elle pour leurs importations et leurs habitants alimentent des flux migratoires largements clandestins - le président Mbéki possède un rôle diplomatique importante * il est sollicité pour des médiations, pour préparer des accords comme dans le cas de la RDC en 2003 et de la CI en 2005 * c'est cette stature qui dépasse le champ économique qui lui permet de revendiquer une siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU Formes de l'intégration régionale Les communautés économiques : des résultats globalement médiocres: - les initiatives ont été nombreuses après les indépendances * les premières ont lieu dans l'optimisme dans les années 60 : on a l'espoir de sortir l'Afrique du sous-développement grâce à des flux internes * il faut former des unions douanières qui seraient une bonne solution pour l'étroitesse des marchés intérieurs : une faible superficie alliée à une faible population pauvre donne un marché intérieur étroit * le compartimentage est particulièrement élevé pour les pays côtiers et l'Afrique Occidentale, du golfe de Guinée et des grands lacs - mais les résultats ont été décevants * aujourd'hui les échanges interafricains réprésentent - de 10% du total des échanges de ces pays * des programmes techniques ont été lancés dans le cadre de ces organisations mais ont généralement échoué car il n'étaient pas pris au sérieux par les états membres ou parceque les coûts n'étaient pas maîtrisés, les gestions mauvaises ou parceque les postes ont servi de placard pour des fonctionnaires en disgrâce * quelques exemples : la production de ciment au Togo pour fournir le Ghana et la CI dans les années 80, l'échec de la construction d'une raffinerie régionale au Gabon, et faillite et il a 15 ans d'une compagnie aérienne possédée en commun, Air Afrique - plusieurs raisons expliquent la médiocrité des échanges * d'abord les contraintes géographiques avec des grandes distances, des répartitions de population inégales et des difficultés pour connecter les réseaux de transport * il y a de nombreuses tensions politiques entre les états * il y a aussi une contradiction entre une volonté de construire un Etat centralisé, protégeant ses ressources et son marché, avec une politique plutôt dirigiste et conservant des liens forts avec l'ancienne métropole ou la CEE ; et le désir d'une intégration régionale supposant des abandons de prérogatives et privilégiant des coopérations entre voisins * le contexte des années 60 n'est pas favorable puisque ce sont les échanges avec l'extérieur qui ont augmentés et du coup les échanges internes ont encore baissés en poucentage * beaucoup de pays se sont estimés capables de financer leurs investissements grâce aux recettes d'exportation et ne ressentaient donc pas la nécessité d'une structure panafricaine * la circulation des marchandises était très réglementée et en même temps la capacité d'exportation était généralement trop faible pour satisfaire les besoins d'importation des pays voisins : il n'y a donc pas de flux croisés * les produits africains étaient plus chers que ceux venant de reste du monde même avec des tarifs douaniers - cependant, il ne faut pas les négliger d'abord parceque la zone franc a été une forme d'intégration et a apporté des garanties de stabilité et a favorisé la circulation des capitaux * on constate de 60 à 81 que les résultats économiques de cette zone sont supérieurs à la moyenne * mais le franc CFA était surévalué face à des économies peu productives ce qui a réduit la compétitivité d'autant que les autres pays dans les années 80 ont pratiqué des dévaluations * à partir de 86, la crise amène des déficits et c'est cela qui a conduit en 94 a une dévaluation de 50% du franc CFA qui a eu des effets assez positifs - mais c'est parceque les communautés économiques une seconde naissance dans les années 90 * leur existence est reconnue par le traité d'Abuja en 1991 qui est intéressant par ses espoirs : il reconnaît leur importance comme devant favoriser l'intégration économique chacune dans sa zone * cela permettrait au continent de créer une Communauté Economique Africaine à l'horizon 2025 - c'est aussi parcequ'elle est commode pour les grands partenaires étrangers qui les considèrent comme des interlocuteurs : c'est le cas de l'UE, des EUA, de la Banque mondiale ; une partie de l'APD passe par ces structures Certains de ces regroupements sont des coquilles vides: - l'UMA créée en 89 et qui a des objectifs ambitieux mais trop généraux pour être efficaces * renforcer la solidarité entre les membres et les peuples, faciliter la prospérité, construire des sociétés justes et réaliser la libre-circulation des personnes, des capitaux, des marchandises et des services * mais cette UMA n'a pas de résultats malgré une tentative de relance en 2001 : mise à l'écart de la Libye, conflit Algérie-Maroc pour le Sahara Espagnol non réglé, conflits internes en Algérie et surtout le manque de conviction * dans la réalité ces pays désirent commercer le plus possible avec l'Europe et le commerce intermaghrébin représente seulement des échanges de la zone - la COMESA est un regroupement immense ~ 20 états et ~ 400 millions d'habitants mais le PIB des états réuni est faible * à première vue on pourrait voir l'avantage de la présence de l'Egypte qui a un certain poids économique avec la moitié du PIB de l'ensemble, une position géographique clé et un rôle diplomatique mais qui réalise la plupart de son commerce à l'extérieur de la COMESA * on remarque aussi la présence de l'Angola pays pétrolier mais celui-ci se consacre à l'exploitation et à l'exportation de ses ressources * parmi les autres états on trouve la RDC et le Soudan toujours en guerre civile, avec un commerce officiel faible, très frappés par le SIDA, très endettés et donc important peu * il y peu d'échanges internes, ils se trouvent surtout dans le sud et sont alors locaux dans le cadre de la SADC et sous influence de l'Afrique du Sud - la CEMAC existe sous cette forme depuis 94 et a des objectifs précis comme la création d'un marché unique avec renforcement de la compétitivité et une coordination des politiques sectorielles * le traité de 94 a mis en place une union dounière avec un TEC et il est prévu que les marchandises circulent librement * mais cela ne fonctionne pas car l'espace est trop hétérogène, la densité de la population est trop faible et les membres sont trop peu interconnectés en matière de transports * de plus, il y a un pays plus avancé que les autres, le Cameroun avec la moitié du PIB et de la population, avec le port de Douala et des transports viables des routes goudronnées de la zone) * les autres pays ont conservé une économie de rente comme le Gabon ou la Guinée Equatoriale, ou alors ce sont des pays parmi les plus pauvres du monde : Centrafrique et Tchad enclavés et dépendants de l'aide * aucun progrès sérieux n'est en cours pour construire des infrastructures de transport interrégionales Des organisations avec un contenu plus réel : - la CEA est un espace économique et culturel cohérent avec une langue commune et des infrastructures bien reliées entre elles * il y avait un effort de coopération régionale dans les années 60 qui a été relancé après le crise, dans les années 90 pour aboutir à un traité en 99 * depuis l'intégration progresse, les droits de douane ont été abrogés, les taux de TVA harmonisés et un passeport commun a été crée - la SADC est une organisation à part dans la mesure où sa priorité est d'abord le développement par des projets concrets plutôt que le libre-échange * celui-ci est cependant prévu d'ici à 2012 * sa force actuelle remonte à 94 quand l'Afrique du Sud y est rentré et sa cohérence vient du fait qu'elle est en fait la zone d'influence de l'Afrique du Sud sauf pour la RDC du nord et de l'est * elle est traversée par une assymétrie profonde qui débouche sur une DIT régionale * les programmes sectoriels en cours sont réalisés avec un financement en grande partie international : il s'agit de la construction de couloirs d'infrastructures entre le Zimbabwe et le Mozambique en suivant le Limpopo, et un programme d'irriguation pour le Natal et le Transvaal à partir des eaux du Lesotho - La CEDEAO qui comprend l'UEMOA dont les pays connaissent des handicaps écomiques mais son action dépasse le cadre économique * crée en 1975, son organisation est révisée en 93 et elle comprend 16 états * l'état le plus important est le Nigéria qui représente la moitié de la population, plus le moitié de l'industrie, la moitié du PIB de la zone, des flux de commerce importants mais surtout avec un pays voisins qui n'est pas membre, le Cameroun * elle associe les pays sans distinction d'héritage colonial ; on trouve des anciennes colonies françaises, britanniques et portuguaises * l'objectif est la libre-circulation des marchandises mais il y a peu de progrès puisque les échanges internes représentent moins de 10% du total, les actions ne sont pas très complémentaires, les transports ne sont pas reliés entre eux *du coup les échanges se font surtout dans le cadre de l'UEMOA même si elle est moins dynamique en ce moment avec les troubles en CI ; elle existe depuis 94 mais elle est juste le 2ème bloc de la zone franc, est composée de 8 états avec une union douanière et un TEC * la connexion ferroviaire existe entre 4 pays : Sénégal, Mali, Burkina Faso et CI ; la seule liaison routière goudronnée est celle qui relie Abidjan à Lagos sinon il n'y a pas de grandes liaisons * l'avenir de l'intégration régionale passe donc par un accord entre l'UEMOA et le Nigéria * mais la CEDEAO intervient sur le terrain politique ce qui est plus original, elle comporte une comission de médiation pour régler les conflits et a déjà joué un rôle de gendarme africain à la demande de l'ONU en déployant des soldats au Libéria, au Sierra Leone et même en CI en 2004 au côtés des soldats français en attendant les casques bleus Un cas particulier : de l'OUA à l'UA - la charte d'Addis Adeba en 1963 a pour mission de rassembler les nouveaux états industriels pour faire entendre leur voix et maintenir la stabilité sur le continent d'où l'intangibilité des frontières - on peut considérer que l'OUA a échoué dans la mesure où elle a peu pesé dans le monde, où elle n'a pas empêché les multiples conflits et elle n'a pas favorisé la démocratisation des régimes : Idi Amin Dada a été accepté comme président en 75 - mais l'OUA a été relayée par l'UA en 2002, avec un texte préparé en 2001 qui s'inspire plus ou moins de l'UE * l'UA a annoncé son intention de mettre en place une monnaie unique d'ici à 2021 et il faudrait pour cela créer dans un premier temps des unions monétaires dans les communautés déjà existantes * cette idée a été accueillie avec septicisme car il faudrait d'abord installer une discipline commune ce qui est loin d'être aisé L'intégration passe aussi par les réseaux marchands et par les envois des émigrés : - ces circuits sont à la fois signes d'une grande adaptation et de la carence des circuits officiels * ils sont tenus par les commerçants transfrontaliers avec leur réseaux de famille élargie ; ces commerçants sont parfois installés à l'étranger ; les échanges transahariens passent par exemple par les villes du Sahel et à partir de là s'organisent des échanges avec l'Arabie * le port de Djedda sert de plaque tournante pour des produits européen ou asiatiques vers l'Afrique avec des produits comme des pièces automobiles commandées au Tchad ; ces produits arrivent à Djedda puis sont reexpédiés vers Douala puis acheminés par la route vers N'Djamena - il existe de véritables diasporas marchandes : les Haoussa organisent les flux entre le Nigéria et le Sénégal par exemple * d'autres familles de commerçants sont d'origine étrangère et spécialisés dans des commerces pas toujours légaux ; ils sont syriens, libanais, yéménites, chinois, indiens ou pakistanais et composent une véritable bourgeoisie commerçante installée dans les centre ville d'où elle est partie pendant la crise des années 80 pour aller dans les banlieues résidentielles * ces familles animent aussi un commerce entre les ports de la péninsule arabique, l'Afrique de l'est et même le golfe de Guinée ; c'est par ces réseaux qu'arrivent les produits les plus modernes - le rôle des diasporas d'expatrié est très important * en effet le continent africain est une zone de départ sauf pour la Libye, départ vers l'Europe et de plus en plus l'Amérique du nord * elle sont très variées car on trouve à la fois des travailleurs peu qualifiés et des travailleurs qualifiés * les premières vagues importantes datent des années 60 et partent principalement d'Afrique du nord et sont composées de travailleurs pour l'industrie fordiste particulièrement l'industrie automobile et qui ont connu une forte promotion sociale leurs enfants accédant à des postes plus qualifiés * les nouveaux venus sont d'avantage originaires du Mali, du Nigéria, du Sénégal ou de la Mauritanie et sont d'avantage clandestins puisque l'immigration organisée pour le travail s'est arrêté autour de 74 et les conditions d'accès se durcissent pour le regroupement familial y compris * l'accès au travail est plus difficile pour des populations sans qualification puisque le cadre de travail a changé et par la discrimination ; mais il y a aussi un courant de personnes qualifiées en augmentation et qui bénéficie de visas de travail : les pays de l'OCDE les favorisent pour compenser leur évolution démographique, c'est donc un flux de médecins, d'enseignants, de cadres, de juristes, de sportifs de haut niveau, d'artistes - la conséquence pour les pays d'origine est une forme de redistribution car malgré les effets négatifs (brain-drain) il y a un apport pour la région ou le village de départ grâce aux revenus de transfert, les envois d'argent souvent très localisés * en pays Soninké des jeunes émigrent dans des zones du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie, et l'argent qu'ils envoient peut représenter plus de la moitié du budget familial et est une forme de lutte contre la pauvreté en effet, à l'échelle mondiale ces envois représentent le double de l'APD * au Mali, l'agriculture irriguée est financée par les envois d'argent, au Sénégal la culture de l'arachide l'est également * ceux qui partent sont porteurs d'un projet collectif, celui de trouver un revenu et d'envoyer de l'argent au village, les familles ont côtisé pour ce voyage ce qui explique le sens du devoir des migrants : l'échec est presque un déshonneur d'où l'archarnement des migrants à passer des barrières de plus en plus dangereuses Population et urbanisation Les densités Des écarts très importants: - densité moyenne de 28 hab./km² aujourd'hui contre 5 en en 1950 : c'est un continent peu peuplé comparé à l'Asie qui a 120 hab./km² - les écarts sont très importants et les cas variés * l'Ile Maurice avec 600 hab./km² et un niveau de vie élevé pour le continent avec presque 10 000$ par an et par habitant * le Rwanda sur le continent avec 300 hab./km² et une population à 90% rurale * un grand nombre de pays ont une très faible densité de la Namibie au Soudan Bostwana Gabon Mauritanie Centrafrique Libye et Tchad * des pays intermédiaires : Maroc l'Algérie mais avec un taux d'urbanisation de 49% et une grande disparité entre le littoral et le désert, la Tunisie et l'Egypte (73). 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