Certains projets expansionnistes et défensifs avaient déjà considéré l'idée d'une construction européenne, mais sous une dimension géopolitique : par exemple, Napoléon souhaitait créer un grand Etat à l'échelle de l'Europe.
Néanmoins, l'idée européenne grandit principalement au XIXème et XXème siècle même si le duc de Sully, ministre des finances de Henri IV, proposa dès le XVIIème siècle dans son oeuvre Le grand dessein, un projet de confédération européenne. Il souhaita par exemple garantir la paix en Europe et prévu également de regrouper les puissances européennes dans une sorte de république unifiée, de créer un conseil de l'Europe ainsi que des institutions, et d'organiser des opérations militaires européennes. Notamment, cette idée européenne fut ensuite reprise par William Penn ainsi que par l'abée St Pierre ou encore par Proudhon, qui souhaite redonner une place aux citoyens dans le cadre de cette idée européenne.
Cette idée grandit encore après la Première Guerre Mondiale : cette dernière écorche vivement la suprématie européenne, et constitue un tournant qui permit indéniablement l'émergence d'une citoyenneté mondiale, avec par exemple la mise en place de la SDN ou encore les accords de Genève. C'est ainsi que plusieurs voix s'élèvent pour réclamer une union européenne : Richard Coudenhove-Kalergi, en novembre 1922, fait paraitre un article en faveur d'un courant paneuropéen dans lequel il dévoile les étapes selon lui indispensables à la construction européenne.
Ainsi, en 1926, le premier congrès paneuropéen à Vienne accélère l'idée européenne, constituant l'embryon d'un dialogue politique. Une prise de conscience émerge : les Européens doivent répondre face à l'ascension américaine et marxiste, en unissant par exemple les industriels autour d'objectifs communs qui permettront la paix. Cette idée de construction européenne s'élabore dans un premier temps dans la volonté d'échapper à une nouvelle guerre : l'objectif de paix est l'objectif principal de cette construction.
Le rôle de Aristide Briand dans cette construction est aussi central : il constitue un relais à la publicité pour une union européenne et propose rapidement à la SDN la création d' « Etats-Unis d'Europe », premier projet évoquant l'intégration des économies dans un marché commun (...)
[...] Ainsi, dès 1993, la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, mais également la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie et les trois états baltes étaient cités comme des candidats potentiels. Ainsi, s'ouvre la perspective de l'élargissement de l'Union. Cette considérable expansion de l'espace européen représente de très importants enjeux pour les Etats de l'Union et les Etats candidats. La question majeure est celle de la question des frontières de l'Europe. Egalement, se pose le problème de la question du fonctionnement des institutions prévues initialement pour un nombre restreint de membre, donc appelés à se réformer radicalement. [...]
[...] Cet échec constitue un réel apprentissage pour les Européens, qui comprennent ainsi la nécessité d'introduire dans leur construction européenne des mécanismes d'intégrations. Est ainsi inventée une unité de compte, l'UCE ou écu, qui deviendra ensuite l'euro : cette initiative correspond à une volonté d'harmonisation. Egalement, le SME, héritier du serpent monétaire, prend place en mars 1979. Ainsi, de nombreux approfondissements prennent place dans les années 1970, malgré les nombreuses difficultés énergétiques. Egalement, dans les années 80, les Européens occidentaux sont soucieux de stabiliser dans un premier temps leur propre situation. [...]
[...] De nombreuses enquêtes sont alors menées sur l'idée de conscience européenne. Notamment, après le célèbre discours de Churchill en 1946 suggérant la formation d'une sorte d'Etats Unis d'Europe une première enquête internationale est réalisée dans un petit nombre de pays. Il apparait alors que seulement une majorité de la population a entendu parler de ce projet, et que la plupart doutent de sa réalisation, surtout après le coup de Prague qui pour les populations signent l'arrêt définitif des relations entre l'Est et l'Ouest. [...]
[...] Il s'agit alors de favoriser la transition démocratique. III- L'élargissement à l'Europe de l'Est : les nouveaux défis De réels défis s'imposent à l'Europe avec la chute du communisme et la réunification allemande, posant la question d'une réintégration de l'Europe de l'Est dans une grande Europe. En effet, la chute du mur de Berlin en 1989 et la dislocation de l'empire soviétique ouvre la voie à une démocratisation en Europe centrale et orientale. Néanmoins, la fin de ce conflit en réveille un autre : le conflit yougoslave, qui dévoile l'impuissance de la Communauté internationale et pose la question du rôle de la Communauté européenne comme acteur politique sur la scène internationale. [...]
[...] Toutes ces initiatives, afin de créer une union européenne, se concrétisent en juin 1930 : le Congrès de Paris tente alors d'ériger un projet d'union économique et douanière, notamment afin de s'opposer économiquement aux Etats Unis. Un mémorandum est ensuite remis au gouvernement en 1930 par Briand : il s'agit de crée une fédération. Néanmoins, le projet s'éteint peu à peu avec la mort d'Aristide Briand en 1932 et la crise économique des année 30. Ainsi, les prémices de la construction européenne se sont réalisées dans une recherche de paix, d'existence face aux Etats Unis. [...]
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