Commentaire de géographie: Le Concordat de 1801 (4 pages)
Le 12 juillet 1790, la Constitution civile du clergé met un terme au Concordat de Bologne de 1516. C'est le début d'un schisme qui marque la rupture entre l'Eglise catholique romaine et la Révolution française. Rome ne reconnaît plus désormais que les évêques légitimes, c'est-à-dire réfractaires. Le 18 septembre 1794, l'Eglise constitutionnelle est menacée à son tour son budget est supprimé. Désormais la politique révolutionnaire à l'égard de l'Eglise ne peut que s'assouplir. Dès l'automne 1799, le premier consul va poursuivre la détente déjà amorcée. Bonaparte multiplie les efforts à l'attention de Rome et entend bien mener de la sorte une politique de réconciliation. Il souhaite faire part au pape du désir français de régler par un acte diplomatique le statut de la religion catholique en France. Le consul sait qu'un accord avec le Pape peut avoir pour conséquence immédiate : le ralliement massif de l'aristocratie contre révolutionnaire et de la fraction de la bourgeoisie qui lui restait hostile. Son obsession est de rétablir la paix, Bonaparte sait combien la religion est un facteur de cohésion sociale dans un pays où 80 pourcent de la population est catholique. Rome a également ses intérêts, Bonaparte lui offre la reconnaissance de son autorité spirituelle à travers notamment le droit d'instituer les évêques corrigeant ainsi les erreurs gallicanes. Le pape peut aussi espérer une protection militaire. Bonaparte par l'intermédiaire de l'abbé Bernier présente au Pape Pie VII le projet de concordat qu'il a élaboré avec d'Hauterive ancien prêtre de l'Oratoire. Les négociations furent très laborieuses, il ne fallut pas moins de vingt et une rédactions successives avant d'arriver à un accord. Le 16 juillet 1801 le concordat est signé. Il est constitué d'un préambule et de 17 articles, c'est un compromis fait de sacrifices mutuels des deux parties. Ce n'est rien d'autre qu'un marché, contre des concessions spirituelles Bonaparte propose à la papauté de l'aider à rétablir sa puissance temporelle, c'est-à-dire la souveraineté du pape dans les Etats de l'Eglise.
I) Le concordat : un compromis politique entre la république napoléonienne et la papauté
II) La réorganisation de l'Eglise de France
[...] Le concordat en effet posait surtout des principes. Son application allait soulever de graves difficultés. Du côté romain, le pape avait, pour les résoudre, nommé à Paris un légat a latere, le cardinal Caprara, muni de très larges pouvoirs. Du Côté français, une direction générale des cultes fut instituée au ministère de l'intérieur le 7 octobre 1801, et le conseiller d'Etat Portalis fut placé à sa tête. Mais encore fallait-il surmonter l'hostilité du Tribunat, du corps législatif et du Sénat. [...]
[...] B Le renouvellement de l'épiscopat français En 1801, il y avait deux catégories d'évêques. Les survivant des évêques de l'Ancien régime, tous insermentés et émigrés, mais seuls légitimes aux yeux du pape et les évêques de l'église gallicane, qui n'étaient pour le Saint Siège que des intrus. Bonaparte dans le Concordat propose de former un épiscopat nouveau. Mais pour cela, il fallait que le pape demande les démissions aux évêques légitimes, s'ils refusaient le Saint père n'avaient aucun moyen de les contraindre. [...]
[...] Quels sont les enjeux politiques du concordat de 1801 ? Nous verrons dans un premier temps que le concordat de 1801 est un compromis politique entre la république napoléonienne et la papauté il a permis la réorganisation de L'église en France sur des nouvelles bases ( II ) I Le concordat : un compromis politique entre la république napoléonienne et la papauté Le Pape doit reconnaître la République française afin que l'institutionnalisation religieuse de la république soit acceptée ( B ) A La reconnaissance Papale de la République française Le statut de la religion catholique en France est caractérisé par le premier alinéa du préambule le Gouvernement de la République française reconnaît que la religion catholique apostolique et romaine, est la religion de la grande majorité des citoyens français La République française favorise ici la religion catholique par rapport aux autres religions. [...]
[...] Le pape peut aussi espérer une protection militaire. Bonaparte par l'intermédiaire de l'abbé Bernier présente au Pape Pie VII le projet de concordat qu'il a élaboré avec d'Hauterive ancien prêtre de l'Oratoire. Les négociations furent très laborieuses, il ne fallut pas moins de vingt et une rédactions successives avant d'arriver à un accord. Le 16 juillet 1801 le concordat est signé. Il est constitué d'un préambule et de 17 articles, c'est un compromis fait de sacrifices mutuels des deux parties. [...]
[...] Le 12 juillet 1790, la Constitution civile du clergé met un terme au Concordat de Bologne de 1516. C'est le début d'un schisme qui marque la rupture entre l'Eglise catholique romaine et la Révolution française. Rome ne reconnaît plus désormais que les évêques légitimes, c'est-à-dire réfractaires. Le 18 septembre 1794, l'Eglise constitutionnelle est menacée à son tour son budget est supprimé. Désormais la politique révolutionnaire à l'égard de l'Eglise ne peut que s'assouplir. Dès l'automne 1799, le premier consul va poursuivre la détente déjà amorcée. [...]
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