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Le conflit armé que traverse la Colombie dure maintenant depuis plus de cinquante ans. La Colombie était considérée en 2010, avant la crise syrienne, comme le pays accueillant le plus grand nombre de déplacés internes au monde. En 2015, on estime que 5 millions de colombiens ont été déplacés par la violence.
[...] L'action de l'État est ainsi doublée d'une aide internationale fournissant assistance et protection aux populations déplacées. Cela se concrétise, d'une part, par une implantation significative des acteurs internationaux en Colombie : le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), le HCR (qui dispose d'un bureau de liaison depuis 1998), mais également l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) ou de grandes ONG internationales comme MSF. Ces organismes agissent à des degrés divers : 1/volet préventif (promotion du droit international humanitaire), 2/l'action d'urgence (distribution des matériels de survie) et la réadaptation (stabilisation économique des déplacés, mise en œuvre de micro-projets dans des domaines multiples). [...]
[...] A elle seule, la Violencia aura fait plus de 200.000 morts – Les causes directes du déplacement des populations. La population civile colombienne se retrouve prise dans les affrontements entre les offensives menées par l'État, les guérillas et les groupes d'auto-défense. Or les déplacements de population en Colombie ne résultent pas seulement de ces affrontements armés, ils constituent également une stratégie délibérée de la part des belligérants. En effet, chaque partie au conflit forcera le déplacement de la population dont elle estime qu'elle « collabore » avec l'ennemi. [...]
[...] La Colombie : deuxième source de déplacés internes au monde Le conflit armé que traverse la Colombie dure maintenant depuis plus de cinquante ans. La Colombie était considérée en 2010, avant la crise syrienne, comme le pays accueillant le plus grand nombre de déplacés internes au monde. En 2015, on estime que 5 millions de colombiens ont été déplacés par la violence. I. Les origines éminemment politiques du conflit colombien – La période dite de La Violencia qui a déchiré politiquement l'Etat colombien de 1946 à 1960 est à l'origine du conflit actuel. [...]
[...] Sur le plan normatif, le gouvernement colombien s'est engagé à appliquer les « Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l'intérieur de leur propre pays », présentés à la commission des Droits de l'Homme de l'ONU par Francis Deng, ils offrent un cadre protecteur applicable aux déplacés internes : à cet effet, la loi 387 du 20 juillet 1997 transpose en droit interne les dispositions du Protocole additionnel II de 1977 et octroie un régime renforcé de protection des personnes déplacées. La loi 975 de 2005, dite « Loi Justice et Paix », vise, quant à elle, à désarmer les groupes paramilitaires et à offrir des réparations aux victimes. Elle prévoit à cet égard des réductions de peine de prison en échange d'une collaboration avec la justice colombienne – sur le modèle d'une justice transitionnelle. [...]
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